Mes poignets me faisaient souffrir. La corde me coupait la circulation. Je tremblais de froid, ne portant que mon t-shirt de Californie depuis un mois, devenu tout taché de sang et de saletés au fil du temps passé ici. Mon dos brûlait, dû aux lacérations qu'il m'avait faites ce matin là. Malgré la pénombre de la pièce et aux gémissements des autres filles ligotées comme moi au mur, je pouvais distinguer son ombre approcher. Il tenait une lampe torche.
-Ferme-la! s'écria-t-il, s'adressant à une fille qui hurlait depuis tout à l'heure, à ma droite.
Je fermai les yeux et appuyai ma tête contre mes jambes nues, ne voulant pas la voir se faire frapper deux coups violents au visage. Elle se tut aussitôt. Il échappa sa lampe torche quelques instants plus tard et celle-ci se cassa en milles morceaux.
-Merde, chuchota-t-il.
Il partit vers la porte. La porte que nous franchissions seulement pour souffrir. La porte maudite. Cela faisait qu'un mois que j'étais prise ici. Une fille m'avait déjà dit qu'elle était là depuis plus de six mois. Je ne savais pas comment elle avait fait pour survivre tout ce temps. Depuis mon arrivée, j'avais déjà vue trois filles mourir sous mes yeux.
Je vis un morceau de vitre à environ un demi-mètre devant mon pied faire un reflet de lumière, attirant mon attention. Une idée folle me vint à l'esprit et j'essayai tant bien que mal de m'étirer le plus possible pour l'attraper avec mon pied nu. Ma voisine de gauche me regarda et je pus distinguer ses dents blanches en un sourire, comprenant où je voulais en venir. Je réussis à agripper le morceau de verre entre mes orteils, grimaçant de douleur, celui-ci me coupant la peau. Je le fis glisser vis-à-vis mes poignets, attachés à quelques centimètres du sol, puis fit un mouvement de va-et-viens pour couper les liens. N'ayant pas une précision parfaite et la vue brouillée, je me coupai plus de peau que de corde. Quelques larmes coulaient sur mes joues, puis je sentis enfin mes poignets se séparés. J'écarquillai les yeux. Je n'avais pas trop réfléchis à ce que je ferais après.
-Attention, me chuchota ma voisine de gauche, pointant la porte du menton.
Je me retournai vivement et le vis. Je gardai mes poignets en position ligotée et fixai le plancher, nerveuse. Qu'arriverait-il s'il remarquait que j'avais réussis à me détacher? Il me frapperait. Encore. Ou pire.
Il fit les cent pas, nous inspectant. Mon corps se crispa quand il passa devant moi. Il agrippa une fille par les cheveux et l'amèna vers la porte maudite.
-Non... s'il vous plait... gémit-elle en sanglotant.
Pauvre elle. J'attendis qu'il referma la porte, puis me lèvai debout, le coeur battant à tout rompre. Quelques filles poussèrent des cris de surprise. Je leur fis signe de se taire, puis inspectai la pièce pour trouver une issue. J'essuiyai le sang qui coulait de mes poignets sur mon chandail tout en regardant autour de moi, la respiration haletante. Je ne passerai sûrement pas par la porte maudite. Il devait être en train de faire des atrocités à cette pauvre fille. Je passai ma main sur les murs, nerveuse, et sentis un grillage vis-à-vis mon visage. Je plisse les yeux pour essayer de voir de quoi il s'agissait et remarquai que je pouvais arracher cette grille facilement. Ce conduit mènait sûrement à dehors. Enfin, j'espérais. Rien ne pouvait être pire que rester ici plus longtemps. Ayant perdue au moins 30 kilos dû à ma sous-alimentation, je réussis à me glisser à l'intérieur. J'entendis quelques "bravos", puis je me retournai pour fermer le grillage.
-Je reviendrai. Avec de l'aide, promis, murmurai-je, avant de m'aventurer dans ce tunnel.
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*Avant cette fiction était sur facebook et skyrock, non ce n'est pas une copie, je suis l'auteur originale. Bonne journée xx
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Fix You
FanfictionLes monstres ne vivent pas sous les lits. Ils vivent en nous, et parfois... Ils gagnent. Fiction avec Harry Styles.