À fleur de peau - complet

Chapitre 23

Ses vêtements sont éparpillés partout sur le sol. Allongé dans une pose sexy, Jonah ne porte qu'un slip. Grâce à cette position, sa musculature délicate est mise en valeur. Il caresse sa jambe sensuellement en m'adressant un clin d'œil.

- La vue te plait, hein?

- On... On doit parler.

Il est vraiment sexy. J'ai vraiment envie de sauter sur le lit, de le toucher, de le meno... Reprends tes esprits, Tom! Ne laisse pas ces pensées salaces envahir ton cerveau. Résiste à cette vue, résiste. Ne regarde pas son torse élancé, non ne le regarde pas. Bon... Juste une petite seconde, ça ne peut pas me faire de mal. Au contraire, ça ne peut me faire que du bien.

- Tu es sûr que la vue ne te fait rien? Tu louches sur mon torse en rougissant.

- N... Non j'en suis sûr...

Niveau crédibilité 0, niveau cohérence 0, niveau gêne 100.

- Bon bah alors je ne remettrai pas mes vêtements. Si la vue ne te fait aucun effet, cela ne devrait pas te poser de problème. Tu voulais me parler de quoi?

- Eh bien euh d'accord... Je me demandais où tu étais passé pendant ces deux jours. J'avais peur pour toi...

- Mooh t'es trop mignon Tom!! jubile-t-il en sautant sur moi.

Maintenant je suis allongé et, lui, il est à quatre pattes au dessus de moi. Il serre mes poignets de ses mains douces. Cette vue directe sur ses fins abdominaux... C'est tout simplement sublime... Il plonge dans mon cou et me dépose quelques baisers. Je me laisse faire, séduit par le contact de ses lèvres contre ma peau. Cette sensation me procure d'agréables frissons.

- Tu aimes te faire dominer, avoue-le... prononce-t-il avec un sourire en coin.

- Non...

Toujours au-dessus de moi, Jonah m'adresse un regard malicieux. Il passe sa main sous mon tee-shirt, le soulève puis continue son avalanche de baisers sur mon torse. Il approche sa bouche de mes tétons avec avidité. Il les lèche puis les mordille en restant doux. Sous l'effet du plaisir, je lâche quelques gémissements. C'est une sensation plutôt agréable même très agréable. Dans un moment de douceur, je noue mes bras autour de son cou.

- Vu tes muscles, tu aurais pu facilement te débattre. Tu vois que tu aimes être soumis... me souffle-t-il de sa voix suave.

- N... Nan c'est faux.

- Jure-le alors.

- Euh sinon... Tu... Tu étais passé où pendant ces deux jours?

- Tu changes de sujet petit coquin. J'ai dormi dans un ryokan et je suis allé au cinéma voir quelques films, dit-il en s'asseyant.

- Au cinéma? Mais tu ne connais pas un seul mot de japonais?

- Comme tu le sais, je joue dans des publicités, des séries et des films français ou belges. Et je regarde principalement des films européens et américains donc je voulais découvrir le cinéma japonais. Le jeu d'acteur, l'histoire, le décor dépassent la langue. L'important, c'est la passion, c'est le cinéma.

Il termine sa phrase des étoiles dans les yeux. L'expression de son visage est encore plus tendre que d'habitude. Sur un coup de tête, il enfile un débardeur blanc enfoui dans sa valise puis il met un short en jeans. Nous sortons de la chambre puis nous prenons un taxi. Nous nous baladons en ville. Je glisse ma main dans la sienne, secoué d'une légère appréhension de sa réaction. Il m'adresse un sourire en coin en serrant ma main.

Le brouhaha des voitures bercent mes oreilles tel un souvenir de mon enfance. Les rues grouillent de personnes différentes ; des familles, des hommes et des femmes d'affaires, des travailleurs ou encore des vacanciers comme nous. Les habitants jouent un grand rôle dans l'attractivité d'une ville. Une ville inoccupée est une ville dénuée d'intérêt.

- Dis Jonah, pourquoi tu es parti de l'hôtel sans un mot?

- J'ai l'impression de subir un interrogatoire depuis que je suis revenu mais j'imagine que je l'ai mérité. Mon téléphone n'avait plus de batterie. J'avais besoin de m'éloigner, d'être un peu seul. Je voulais prendre le temps de réfléchir à la situation... Mais au bout de deux jours, tu me manquais déjà.

Ses paroles diffusent une sensation de chaleur dans mon corps. Je le prends dans mes bras, des larmes de joie dans les yeux. Son cœur bat au même rythme que le mien, un rythme effréné, un rythme d'amoureux.

- J'ai faim, geint-il soudainement.

- Tu as toujours le chic pour gacher les beaux moments toi.

- Mais quelle coïncidence! crie Mélodie en sortant d'une boutique, une dizaine de sacs et une bouteille de saké à la main.

- Vous Vous faites un câlin de l'amitié? Toujours dans la friendzone, Tom? ajoute-t-elle sur le ton de la moquerie, enivrée et euphorique.

Devant tous les passants, Jonah passe sa main dans mes cheveux et éffleure ma bouche de ses lèvres. Il pose sa bouche sur la mienne et nous nous embrassons avec passion. Nous continuons jusqu'à ce que notre souffle ne le permette plus.

Le teint de Mélodie, halé comme celui de son frère, devient pâle et livide. Elle s'effondre sur le sol tel un corps sans vie. La bouteille se fracasse au contact du sol. Ensuite, le saké se répend sur le sol entre les bris de verre et les sacs. Certains passants, interpellés par la chute de la jeune femme, accourent vers elle.

- Je pense que j'aime Tom.