Chapitre 7

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Je suis celui qui se réveille le premier. Il fait encore noir dehors et les effets de l'alcool sont encore bien présents. Je sens quelque chose de chaud dans mon dos. Jonah et moi sommes dans la position de la cuillère. Ses parties intimes touchent mes fesses. Quelle sensation agréable. Par contre, durant la nuit, sa main a atterri sur l'avant de mon slip. Le reflex matinal n'en est que renforcé et je dois vite trouver une solution pour enlever sa main. Ma fatigue est toujours aussi présente. Peut-être que si je me rendors, ça ira mieux. Je retrouve le sommeil avec difficulté mais après, je dors à poings fermés. Pendant ce cours instant, je rêve que Jonah me caresse sensuellement l'entrejambe. A mon réveil, je regarde directement plus bas, Jonah caresse mon slip avec sa main.

- Tiens ça a encore grossi.

- Mais arrête, tu fais quoi là? T'es pas bien!

- Quand je me suis reveillé, ma main était posée là. J'ai essayé de te réveiller en douceur en t'appelant, te secouant et après je me suis dit que si je reposais ma main à cet endroit, tu te reveillerais mais rien. Puis j'ai frotté ma main contre ton slip une fois, tu as poussé un petit gémissement et... raconte-il en rigolant, saoule comme jamais.

- Stop! Arrête, c'est bon j'ai compris.

- C'était plus fort que moi, je m'excuse.

- Tu veux que je te laisse seul dans ta chambre? ajoute-il en se dirigeant maladroitement vers la porte.

- Pour faire quoi?

- Bah euh tu sais, me dit-il en regardant en direction de mon slip.

C'est à mon tour de le faire souffrir un peu. Il s'amuse toujours à gêner les autres, maintenant c'est mon tour. Je ne l'ai jamais vu embarrassé ce garçon, jamais, pas une seule fois. J'ignore comment il fait. Là, c'est son tour. Y en a marre d'être toujours celui qui s'incline. Je prends mon air le plus sérieux et je lui dis sur un ton ferme :

- Répare ce que tu as causé et continue.

- Hein quoi? Pourquoi?

- Tu n'avais pas l'air de détester ce que tu me faisais. C'est un ordre mon mignon.

Cette petite blague me fait marrer intérieurement. Quoi? Vous croyez vraiment que j'étais sérieux à dire ça? Je voulais voir sa réaction, le gêner. Il titube jusqu'au lit puis monte sauvagement dessus. Je me sens rougir. Je ne savais pas qu'il avait autant d'audace pour le faire. Il s'allonge à mes côtés puis descend sa main lentement sur mon corps. J'ignore si j'ai peur, si je suis excité ou bien tout à la fois. Je suis juste cloué à mon matelas. La main de Jonah presque arrivée à mon entrejambe, mon esprit nage en pleine confusion. D'un coup, il la glisse rapidement dans mon slip, ce qui secoue mon corps entier de petits tremblements. Il prend mon sexe dans sa main gauche et commence de légers va-et-viens puis il accélère le rythme. Il ralentit la cadence puis recommence. Je ne peux m'empêcher de pousser des gémissements de plaisir. Il s'arrête d'un coup.

- Qu'est-ce que tu fais?

- Je te charie un peu, déclare Jonah.

- Continue s'il-te-plait.

- Supplie-moi.

- Non..

- Je ne continuerai pas alors, c'est tout.
- Bon d'accord, je t'en supplie, continue.

- Dis-moi que ça fait du bien, dit-il à mi-voix.

- Ça fait du bien, c'est agréable...

Je faisais ça dans le but de le gêner, il ne l'est pas le moins du monde et en plus, je le supplie. Je suis pitoyable ; il a encore gagné. J'aurai bien aimé recevoir de l'affection de sa part, que ce soit des baisers ou un câlin mais rien de tout ça. Cela reste platonique en quelque sorte. Il ne perd rien pour attendre, j'aurai ma revenche. Il recommence ses va-et-viens, presse ses doigts sur mes zones les plus érogènes. Cet homme me fait perdre la tête ; c'est l'extase. Celui que j'aime me provoque du plaisir. Je pousse un dernier cri en me déversant sur le lit.

- Aaaah aaah.

- Je la secoue à peine et tu jouis déjà mon mignon?

- Ar... Arrête.

Je rougis très fort. Une larme coule sur mon visage. Qu'est-ce qui m'arrive? Je pense que c'est impossible de tomber plus bas. Je jette un coup d'oeil à mon réveil, il n'est que trois heures du matin. Il fait de même.

- On devrait pas être au boulot à cette heure-ci? Je ne savais pas qu'on avait dormi si longtemps, dit-il en se levant brusquement du lit.

- Calme-toi, il est trois heures du matin pas de l'aprem et on est dimanche.

Nous nous recouchons ensemble et je pose ma tête sur son torse. Il me repousse gentiment sur le côté, j'ai l'impression qu'on me plante un couteau dans le cœur. L'alcool ne lui va vraiment pas et à moi non plus. Quand je lève la tête vers lui, je remarque qu'il roupille déjà. Il est tellement mignon quand il dort. Le matin, je me réveille à neuf heures. La première image qui me vient en tête est celle de Jonah et moi. Je secoue son corps, les yeux remplis de larmes.

- Je suis désolé Jonah, vraiment désolé. Je m'excuse. Pardonne-moi.

- Désolé de quoi?

- Hier trois heures du matin.

- Quoi? C'était pas un rêve?

- Non...

- Putain. Mais qu'est ce qu'il m'a pris de te faire ça pour te réveiller et de faire plus. Putain, s'apitoie-t-il.

- Non c'est ma faute, je suis désolé. Ne m'abandonne pas Jonah. Ne m'abandonne pas.

- C'est un choc d'apprendre que c'était réel mais je suis responsable. Je n'étais pas moi-même, en autre temps, je n'aurai jamais fait ça. Moi non plus je ne veux pas te perdre. Jamais je ne t'abandonnerai, c'est promis, dit-il avec les larmes aux yeux à son tour.

Nous nous faisons un câlin sous la couette. Mes larmes coulent sur sa peau chaude. Il resserre son étreinte puis il me regarde dans les yeux.

- Arrête de pleurer Tom, on a fait une erreur, ça arrive. Comme on dit, l'erreur est humaine.

- Mais tu pleures aussi.

Il baisse la tête, sèche mes larmes avec sa main et je m'agrippe un peu plus à lui. Qu'est-ce que je ferai sans lui?

- Tu peux préparer des muffins aux fruits rouges et chocolat blanc?

- Oui bien sûr.

Cette phrase toute bête me rend heureux.

À fleur de peau - completOù les histoires vivent. Découvrez maintenant