Petits poèmes perdus au fond d'un carnet

Malade

2016

Malade de tristesse,
Malade de détresse,

Je cherche le bonheur,
On dit qu'il est au fond du cœur.
J'ai creusé
Mais il doit être bien enterré
Car je n'ai trouvé que du noir,
C'est peut-être parce qu'il est sous les déboires ?

Malade de faiblesse,
Malade de stress,

Je tremble,
Tous les visages se ressemblent,
La vie est floue,
Mon cœur a un trou,
Peut-être à force de creuser
Ou sûrement à force de trembler.

Malade de silence,
Malade de violence,

Je me tais
Pour ne pas blesser,
Tout est morose
Et puis ça implose,
Je suis méchante,
Je suis violente.

Malade de la vie,
Malade de toute envie,

Je ne peux rien avoir,
Je ne mérite aucun espoir.
Pleine de défauts,
Je tranche de mes mots,
Il sont mon seul ami,
Le seul à m'avoir compris.

Malade de souffrance,
Malade d'ignorance,

Je pleure tous les jours,
Je ne vois plus les beaux jours.
Savez-vous ce que peuvent faire les mots?
Ils sont plus puissants que n'importe quel sot,
Ils me brisent autant que je les prends pour blesser,
Même dans une phrase inutile ils sont exagérés.

Malade,
Complètement malade,
Malade d'un mal inconnu,
Malade mais disparue,
Malade à en avoir mal,
Malade d'une souffrance sale,
Malade à un point détestable,
Malade et exécrable,
Malade à ne plus bouger,
À tout le temps pleurer,
À toujours penser,
À ne rien faire d'autre qu'être allongée,
Malade à ne pas voir le temps passer,
À confondre les jours et les heures,
À regarder sa montre sans voir l'heure,
Malade,
Complètement malade.

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Tic tac, le temps est un cercle, tout se répète.