Un geste peut tout changer

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En haut, recroquevillée dans son armoire,
Elle attend dans la faible lueur de soir,
Et c'est dans le noir que se fond sa tristesse,
Cachée, que se manifeste sa détresse,
Elle cherche le paradis,
Cet endroit où est le calme dans sa vie,

Dans sa vie, la descente aux enfers,
Un sourire, elle se cache derrière,
Marche par marche puis étage par étage,
Sur les paliers de la souffrance elle avance en âge,
Et bientôt elle est déconnectée,
Elle ne sait plus écouter sa réalité,

Mais dis-moi, n'y a-t-il personne?
Personne pour la retenir quand elle dégringole?
Les maux l'emportent incandescents,
Pendant que les mots se perdent au vent,

Combien d'océans de larmes a-t-elle déversé?
Assez pour ne plus espérer être sauvée,
Combien de fleuves sont partis,
Dans les flots de sa vie?
Les seuls mains à la retenir,
Sont celles qui ont peur de l'avenir,

Elle chute encore et encore,
Sans trouver un seul réconfort,
Son être se brise plus qu'il ne l'était,
Il est démoli par le monde et sa cruauté,
Mais elle aussi se torture,
Dans sa tête elle repasse les mots sous toutes les coutures,

Les mots, elle voudrait les crier,
Seulement de sa bouche ils ne daignent s'envoler,
Alors muette elle reste dans le silence des questions,
Elle ne sait que répondre face aux interrogations,
C'est son masque qui se fissure,
Elle ne sait plus cacher ce qu'elle endure,

Mais dis-moi n'y a-t-il personne?
Personne pour la retenir quand elle dégringole?
Les maux l'emportent incandescents,
Pendant que les mots se perdent au vent,

Combien de supplications a-t-elle formulées?
Aucune audible mais tant de gestes échoués,
Combien l'ont vu pleurer,
Sans jamais chercher à la consoler?
Ou sans chercher derrière les secrets,
Chercher un pourquoi aux rivières qui coulaient,

Coulaient comme son être tout entier,
Elle s'enfonce dans les méandres désespérée,
Elle étouffe de son malheur,
Et il crève son coeur,
Qui se meurt sans bruit,
Tout pour éviter plus d'ennuis,

Plus d'ennuis qu'elle ne peut déjà supporter,
C'est trop lourd pour son coeur blessé,
Trop noir pour son âme déchirée,
Mais ses larmes se sont asséchées,
La réalité est si loin pour elle,
Elle se déconnecte complètement du réel,

Un geste, une main tendue,
C'est une personne inconnue,
Pourtant elle veut l'aider,
C'est son pont vers la réalité,
Un geste simple après l'avoir observée,
Pourtant c'est tout ce qu'il fallait pour la faire remonter.

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Un simple geste peut tout changer,
À tous ceux qui veulent abandonner et à tous ceux qui vont les aider à se relever.

Petits poèmes perdus au fond d'un carnetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant