Reincarnation

Chapitre 2

Poudlard, de nos jours.

Harry Potter était assis à côté du lit d'hôpital où était entendue la jeune Hermione Granger. Elle était toujours dans un coma très profond. Le jeune homme venait tous les jours depuis plus d'une semaine à son chevet. Il se sentait terriblement coupable. Il savait qu'il ne pouvait rien faire de plus que t'attendre qu'elle se réveille, il espérait toujours qu'elle allait se réveiller ou tout du moins donner un signe de vie. Depuis le moment où elle avait été aspergée de potion, elle était étendue dans ce lit et ne bougeait plus du tout.

Dumbledore entra sans bruit sans dans l'infirmerie, et se dirigea vers Harry, qui tenait la main d'Hermione. D'un coup de baguette, il fit voler une chaise à travers la pièce et la plaça à côté de celle sur laquelle Harry était assis.

- Ce n'est pas ta faute Harry, dit le directeur de l'école.

- Bien sur que si, je les aie poussés, c'est ma faute si ils sont tombés sur la potion.

- Ça aurait pu arriver à n'importe qui, argumenta Dumbledore. Cesse de te tourmenter Harry. Ils vont revenir à eux.

- Oui mais quand ? demanda Harry, plus pour lui-même que pour son interlocuteur.

Dumbledore ne répondit pas, et ils restèrent tous deux murés dans un profond silence. Au bout de quelques instants, Harry rompit brusquement ce silence :

- Est-ce qu'ils sont vivent vraiment une autre vie ? je veux dire, est-ce c'est notre Hermione et sa conscience qui va vivre dans cette autre époque ou bien le contraire ? je sais que je m'exprime mal mais...

- Je comprends ta question Harry. Non, la Hermione que nous connaissons ne pourra pas agir dans l'époque où elle sera envoyée. Elle sera en quelques sorte un témoin interne de ce qui se passe autour d'elle. Elle ne pourra ni faire entendre sa voix, ni agir à sa guise.

- Elle sera juste enfermée dans un corps qui ne sera pas le sien, et qu'elle ne pourra pas contrôler, si j'ai bien comprit.

- Oui, répondit Dumbledore. Tu as tout comprit Harry. Elle ne revivra probablement que les moments les plus importants de sa vie antérieure.

- Mais...demanda Harry. Et si il arrive quelque chose à sa vie antérieure ? qu'est-ce qu'il va advenir de Hermione si elle est toujours coincé dans son corps ?

- Je ne sais pas Harry. Je ne sais vraiment pas.

Paris, Janvier 1943.

Ça fait plus de deux ans maintenant que ce cauchemar a commencé, pensa Hermione en remontant le col de son manteau. Le vent s'engouffrait sous sa veste, et elle était frigorifiée. Elle se remémora tous ce qui s'était passé depuis ce jour de juin où Harry était venu lui annoncer que les Allemands avait pris Paris. Heureusement, les parents d'Hermione ayant senti que la situation ne pouvait que se désagréger et suivant les conseils de leur fille, ils avaient décidé de partir en Suisse. Ils avaient supplié leur fille de fuir avec eux, mais elle avait refusé. Toute sa vie était à Paris. Ses parents, commerçant très aisés, n'avait quasiment rien laissé derrière eux. D'origine slave, et connaissant les théories de l'Allemagne sur les peuples de l'est. Ils avaient vendu tout ce qu'ils possédaient, et en donnèrent une grande partie à leur fille, qui avait changé de nom par mesure de sécurité.

Mais les conditions de vie s'étaient détériorées progressivement, le couvre-feu, les représailles, les privilèges des Allemands qui privaient les habitants de leur liberté, de manger à leur faim.

Cependant, il avait une chose que Hermione avait refusé de concéder aux allemands. Elle avait continué de suivre ses cours à la Sorbonne et ceux malgré le fait que les Allemands surveillent de très près les étudiants, et qu'ils avaient fait en sorte de réduire le contenu de la bibliothèque de moitié, supprimant les ouvrages qui n'étaient pas assez conforme à leur doctrine.