Reincarnation

Chapitre 18

Manoir des Malefoys, à notre époque.

- LUCIUS ! hurla Narcissa Malefoy.

Le père de Drago, qui se trouvait dans son cabinet de travail, accourut dans la chambre de son fils où sa femme veillait Drago depuis des jours.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il essoufflé et paniqué.

- Drago a hurlé, s'écria Narcissa, et ensuite il est retombé sur son oreiller, il n'a pas l'air d'aller bien. Lucius je t'en prit fais quelque chose.

Lucius Malefoy s'approcha du corps de son fils. Cela faisait plus de deux mois qu'il était plongé dans ce coma très profond. Malgré la contre-indication de Dumbledore et de madame Pomfresh, il avait décidé de ramener son fils chez lui. Et aujourd'hui il le regrettait amèrement, si Drago avait besoin de soins, il serait incapable de les lui prodiguer.

Il se pencha sur lui et lui prit le pouls. Il soupira de soulagement en constatant que tout aller bien. Il allait rassurer sa femme quand il vit Drago ouvrir brusquement les yeux et inspirer bruyamment. Lucius s'écarta brutalement du lit tandis que Narcissa s'approchait de son fils. Drago s'était assis sur le lit, le regard totalement vide. Il semblait complètement désorienté.

- Drago, mon chéri, nous sommes si heureux que tu sois enfin revenu parmi nous ! dit sa mère en serrant son fils dans ses bras.

Drago mit quelques instants à comprendre ce que sa mère avait dit, puis son regard se posa sur son père. Une lueur de haine et de démence passa dans ses yeux et il se leva brusquement.

- Je vais vous tuer ! hurla Drago en essayant de se jeter sur son père.

Lucius recula brutalement tandis que sa femme essayait de retenir Drago. Ce dernier était comme en transe.

- Vous l'avez tuée espèce de monstre ! Vous avez tué ma femme ! cria Drago les yeux exorbités de colère.

- Mais enfin calme toi Drago ! s'écria son père en essayant de l'apaiser. Je n'ai tué personne...enfin pas ces derniers temps en tout cas. Et depuis quand est-ce que tu me vouvoie ?

Drago arrêta tout d'un coup de se débattre et passa fébrilement ses mains sous sa chemise à la recherche de la chaîne auquel le Drago de 1943 avait attaché son alliance. Ne trouvant rien, et reconnaissant soudainement sa chambre, il demanda d'une voix tremblante :

- Je suis en Angleterre ?

- Bien sur, répondit sa mère. Tu es chez toi. Tu as eu un accident en cours de potions, nous t'avons ramené à la maison.

- Alors, je suis vraiment revenu, murmura Drago comme pour lui-même.

Il se rassit sur son lit et après quelques secondes de silence, il se releva brusquement :

- Hermione ! s'écria-t-il. Il faut que je retourne à Poudlard tout de suite !

- Je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée, répondit son père. Je vais faire venir un médicomage tout d'abord.

- Non, hurla Drago. Il faut que j'aille à Poudlard ! Maintenant !

Sa mère inquiète, préféra obtempéra plutôt que de risquer une rechute de son fils.

- Bien sur mon chéri. Ton père va envoyer un message à Dumbledore. Ton directeur nous avait dit qu'une fois réveillé, il ferait apprêter le Poudlard Express tout spécialement pour toi, pour ton retour.

- Alors, faites le maintenant. Je ne peux pas perdre une minute, s'écria Drago en s'agitant.

Poudlard, de nos jours.
Ron, Harry et Ginny se trouvait devant le lit d'Hermione. Madame Pomfresh les avait fait venir d'urgences à l'infirmerie. Ils s'étaient rués à l'intérieur de la pièce et s'étaient arrêtés net quand ils avaient aperçu Hermione assise sur son lit. Ils se précipitèrent vers elle.