Chapitre 12

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Le mois d'avril de l'année 1943 touchait à sa fin et Drago était assis dans sa voiture. Il porta la main à sa veste et en tata l'intérieure. Il soupira, soulagé de constater que l'objet qu'il pensait avoir oublié était bien à sa place. Il mit le contact et démarra en trombe. Alors qu'il roulait, il repensa à tous les événements qui s'étaient passés depuis la mort de Luna. Tout d'abord, Hermione et lui s'étaient enfin réconciliés et depuis filaient le parfait amour. Même si Hermione avait eu du mal à se remettre de la mort de son amie, elle reprenait peu à peu goût à la vie.

Drago avait tenu à assister aux funérailles de Luna. De loin, bien sur. Sa présence ne serait pas bien accueillie. Et par ailleurs, il savait que cela serait tout simplement déplacé d'oser se présenter devant la famille de la défunte. Ce qui l'avait le plus touché dans la scène qui se déroulait devant lui, c'était la douleur et le chagrin muet du Neville, le fiancé de Luna. Drago ne l'avait jamais vraiment aimé, surtout après avoir été témoin de son comportement ignoble envers Hermione au restaurant. Mais le voir si bouleversé et si digne à la fois faisait de la peine au jeune allemand. Luna n'aurait jamais du mourir. Surtout d'une façon aussi brusque et soudaine. Elle ne méritait pas de mourir, se dit-il. Drago avait fait en sorte de ne pas se montrer. Mais Hermione savait que Drago était venu et cela n'eut d'autre conséquence que de les rapprocher encore un peu plus.
Quelques semaines après l'enterrement de la jeune femme ; Drago avait décidé de mettre définitivement fin à ses fiançailles d'avec Pansy. Il s'était rendu à l'hôtel dans lequel la jeune femme séjournait et avait frappé vivement à la porte. Quand il entendit une voix féminine lui ordonnait d'entrer, il ouvrit la porte et s'engouffra dans la chambre. Il trouva Pansy, en peignoir, allongée lascivement sur son lit, en train de lire une revue de mode quelconque.

- Posez cela sur le lit, ordonna la jeune femme sans même regarder le jeune homme.

- C'est moi Pansy, répondit Drago.

La jeune femme se retourna et descendit vivement du lit. Elle sauta dans les bras du jeune homme, qui l'écarta doucement de lui.

- Il faut que je te parle Pansy, dit-il.

- De quoi mon dragonichounet ? demanda-t-elle en passant ses bras autour du cou de son compagnon.

- Arrête ça Pansy maintenant, reprit le jeune homme agacé, en tentant de se dégager de l'étreinte de sa fiancée.

- Mais qu'est-ce qui te prends voyons ! s'écria la jeune femme en se reculant de quelques pas, l'air inquiet.

- Ecoute, ce que j'ai à te dire n'est pas simple alors s'il te plait ne commence pas tes comédies.

- Mais...

- J'ai dit stop Pansy. Arrête de m'interrompre tout le temps, s'il te plait ! s'écria-t-il en perdant son sang-froid.

- Bien, répondit-elle en s'asseyant sur le lit. Je te laisse parler.

- On se connaît depuis des années Pansy. Nous avons toujours vécu ensemble. Nous sommes amis n'est-ce pas ?

- Bien sur que oui Drago. Nous sommes même plus que ça, voyons !

- Non Pansy, non. Nous ne sommes pas plus que des amis. On nous a toujours appris à penser que nous allions finir par nous marier, être heureux ensemble. Mais on ne le sera pas Pansy. On ne sera pas heureux parce qu'on ne peut pas être heureux avec quelqu'un que l'on n'aime pas.

- Mais...balbutia la jeune femme, comprenant où son fiancé voulait en venir. Je t'aime moi. Je t'ai toujours aimé et rien ne changera ça.

- Mais moi, je ne t'aime pas Pansy. Tu mérites d'être heureuse. Et comment pourrais-tu l'être auprès d'un homme qui ne t'aime pas ? En tout cas, pas comme un mari devrait aimer sa femme.

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