Chapitre 3

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- Il n'en n'est pas question ! s'écria Hermione.

Elle était dans la cave de la maison de son ami Ron, celui-ci était présent ainsi que Harry. Juste après le déjeuner pendant lequel Harry était restait très silencieux, Hermione et lui s'était rendu chez Ron, quartier général des opérations du mouvement de résistance Libération dont Harry était le meneur. Il venait justement d'expliquer à la jeune femme en quoi consistait sa prochaine mission et cela ne lui plaisait pas du tout.

- Je ne peux pas faire ça, je le connais à peine, poursuivit-elle.

- Pour une fois je suis tout à fait d'accord avec elle Harry, ajouta Ron. C'est beaucoup trop dangereux, on ne peut pas la laisser prendre ce risque.

- Mais enfin comprenez moi tout les deux ! repris Harry. C'est la première fois qu'on a une chance de pouvoir approcher un haut dignitaire allemand. Il ne faut pas la laisser passer.

- Ce n'est pas un haut dignitaire allemand, grogna Hermione.

- C'est le fils d'un des officiers allemand les plus haut placés en France, je le répète nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion.

- C'est de la folie, répéta Ron. Il ne tombera jamais dans le panneau.

- Vu la façon dont il regardait Hermione, crois-moi, il tombera dedans, rétorqua Harry.

- Attends une minute Harry. Je n'ai pas donné mon accord pour cette mascarade, dit Hermione en s'éloignant le plus possible de Harry. Il avait l'air gentil, je ne veux pas me servir de lui.

- Hermione, tout d'abord c'est un allemand, or les allemands ne sont pas « gentils », surtout en temps de guerre, ensuite c'est le fils du chef de la Gestapo, alors à mon avis il n'a rien d'un enfant de chœur, et enfin il t'a menti Hermione.

- Je sais, soupira-t-elle, mais je ne suis pas sur d'être prête ou assez forte pour faire ce que tu me demandes.

- Tu le seras Hermione, répondit Harry en la prenant dans ses bras. Je sais que tu le seras. Et penses à toutes les vies que tu vas pouvoir sauver.

- Je sais, marmonna la jeune femme. Seulement je ne sais même pas comment m'y prendre.

Le silence se fit dans la pièce. Tous trois semblaient réfléchir. Ron brisa bientôt le silence :

- Donc si on résume la situation, Hermione tente de séduire cet homme, Drago Malefoy, et de lui soutirer des informations.

- Ce n'est pas si simple Ron, soupira la jeune femme. Il a l'air très intelligent et je suis sur qu'il va se douter de quelque chose si je me montre trop entreprenante. Qui plus est, je ne suis pas sure de pouvoir aller jusqu'au bout avec lui.

- Que...quoi ? hurla Ron. Harry, tu n'avais pas parlé de ça ?

- Que crois-tu qu'ils allaient faire Ron ? Se contenter de se tenir la main et de quelques baisers ? rétorqua Harry. Hermione, je comprendrais que tu ne puisses pas aller jusqu'au bout, mais est-ce que tu pourrais au moins essayer ? pour la résistance ?

- Je vais essayer, acquiesça Hermione. Cette guerre et ces supplices durent depuis trop longtemps. Peut importe les sacrifices personnels que je doive faire, seul compte le résultat final, n'est-ce pas Harry ?

Harry hocha la tête d'un geste approbateur et Ron s'inclina devant la volonté de ses deux camarades.

Drago quand à lui était retourné directement dans son appartement place Rivoli, après sa rencontre avec Hermione. Il en était tout retourné. C'était la toute première fois qu'une française se montrait à peu près aimable avec lui depuis qu'il était arrivé à Paris. Et surtout elle avait rit. Il se souvenait parfaitement de son rire, comme si il avait été gravé au fer rouge dans sa mémoire. Un rire franc et cristallin, un rire qui lui ressemblait sans nul doute. Lui-même ne se souvenait pas la dernière fois où il avait rit. La discipline stricte de son père lui interdisait tout débordement sentimental. Et Hermione, se dit-il le regard dans le vide, Hermione, c'est la bouffée de fraîcheur et de spontanéité qui lui manquait. Seulement, une peur bleue le tiraillait. Et si il ne la revoyait jamais ? Ou si, même si il arrivait à la croiser quelque part acceptera-t-elle de venir dîner avec lui par exemple ? Certainement pas, se dit-il en se rappelant amèrement qu'ici, en France, il représentait l'occupant vil et ignoble, l'homme à éviter, à abattre. Mais après tout, il ne perdait rien à tenter sa chance ?

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