Chapitre 50

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Point de vue de Cameron :

Ça fait deux jours qu'elle est partie, oui, deux jours. Je deviens fou, je ne tiens plus les cours, j'y vais mais elle n'y va pas. Je suis parti voir Élise et elle m'a dit qu'elle avait besoin de temps pour remettre tout en ordre et de ne pas m'inquiéter. Aujourd'hui, c'est le jour de l'échographie pour le bébé, et elle n'est pas là.

Je suis sur les nerfs et la meute le ressent, donc ils sont forcément sur les nerfs. Le père d'Eloïse est venu et c'est vrai que finalement, il paie pour les bêtises de sa femme. C'est dur pour lui de ne pas avoir connu sa fille et de savoir qu'un homme lui a fait du mal le tue.

Si je pouvais enlever un peu de la douleur qu'elle a eue, peut-être que tout serait différent. Je suis toujours dans mes pensées quand j'entends la porte.

Point de vue d'Éloïse :

J'ai pris du temps et je sais que Cam est sur les nerfs, je le ressens. Mais j'avais besoin de me retrouver comme avant.

Moi: Salut...

Je ne sais pas s'il va être heureux ou non que je sois revenue. Je sais que les âmes sœurs, c'est limite impossible à séparer, pourtant je ne ressens plus le vide comme au début. Je ne sais pas, peut-être que finalement, on s'est trompés.

Cameron: ...

Il est là et me regarde, je ne sais pas, finalement, c'était peut-être pas une bonne idée de revenir.

Moi: Je pense qu'on doit parler...

Cameron: ...

On s'installe dans le canapé du salon, c'est étrangement calme.

Moi: Je suis désolée d'être partie si longtemps...

Cameron: ...

Il me regarde sans prononcer un mot. Il me le fait payer, compris.

Moi: Tu sais, au début, quand je suis arrivée ici, dans cette ville, j'avais une peur bleue, enfin des loups, tu vois. Parce que dans mon ancien lycée, j'étais celle qu'on embêtait, vu que je ne parlais à personne. Je ne voulais qu'une chose.

Cameron: Laquelle ??

Moi: Partir loin, prendre mon envol. Je pensais que si je partais loin, je pourrais ne plus souffrir, ne plus ressentir tout ça, ce que je ressens quand je rencontre d'autres personnes, cette sensation horrible lorsque l'on me touche, tout ça. Je pensais que ça partirait en même temps. Quand je suis arrivée ici, et qu'Élise m'a dit que vous partagiez la ville, je me suis demandé ce qui allait m'arriver, vu comment les autres étaient avec moi. Qu'est-ce que vous seriez capable, vous, de me faire ?

Il eut l'air vexé, mais je continue.

Puis, le jour de la rentrée, ça a été un ascenseur émotionnel. Il y avait ce M. Feront et puis la nouvelle classe, quand je suis arrivée, ça avait déjà changé. Je ne sais pas pourquoi, mais il n'y avait pas ces regards de mépris. Puis, tu as parlé et j'ai réagi sans m'en rendre compte. Tu m'avais déjà fait réagir toute la journée, tu avais eu sur mon être un changement, même si c'était difficile.

En une journée, tu m'avais fait parler, fait pleurer, et j'avais eu le premier câlin, enfin, si on peut dire ça. Alors, peut-être que finalement, je n'étais pas perdue. Plus les jours passaient, plus tout ce que je n'avais pas eu l'occasion de vivre est arrivé. Je ne regrette presque rien, hormis l'autre fille avec qui tu as été voir. Mais même ça a donné quelque chose de bon : Eli, ma louve. Mais aujourd'hui, je ne suis pas sûre d'accepter d'être touchée ou d'être trop approchée d'inconnus. Je ne peux pas changer ça, et je suis arrivée à me demander si on ne s'était pas trompés...

Point de vue de Cameron :

Ouah, je ne savais pas qu'elle avait tout ça sur le cœur. Mais qu'entend-t-elle par se tromper ?

Moi: Trompés ??

Éloïse: Et si... elle eut un moment de silence, j'aime pas vraiment ça...

Éloïse: Et si on n'était pas faits pour être ensemble... Et là, mon cœur se brise en deux.

Moi: Comment peux-tu dire un truc pareil !! C'est plus fort que moi, je hausse le ton.

Éloïse: On ne fait que se disputer depuis tout le temps. On est bien, puis on se prend la tête. J'ai tellement peur, si tu savais. Je ne veux pas avoir un enfant qui me ressemble, qui voit ses parents se disputer ou même se séparer...

Moi: Arrête tout de suite de penser qu'on ne va plus être ensemble. C'est impossible. Je pense juste qu'on a besoin de plus se parler. Mais je t'interdis de dire ça parce que je t'aime, et je suis désolé si tu penses que je n'ai pas confiance, mais je t'aime et ça, peu importe que tu ne puisses pas être touchée ou approchée, parce que je t'aime. Tu comprends ? Tu seras tout simplement mon âme sœur, qui est différente des autres.

J'ai mal de la voir à quel point elle ne croit pas en nous. Quand je finis de parler, je la vois pleurer...

Moi: Ne pleure pas...

Éloïse: Tu sais, quand j'ai entendu la conversation, ça m'a fait mal, et puis après que Kyle soit parti, ma louve m'a demandé si c'était à toi ou à moi que j'en voulais, et là, ça m'a fait un choc parce que je me suis rendu compte que...

Elle pleure encore plus, je ne supporte pas la voir comme ça. C'est trop dur. Je la prends dans mes bras pour la soulager, et elle continue.

Éloïse: Finalement, tu avais raison. Comment je peux être une bonne luna si je ne suis pas capable d'être là pour toi et pour la meute ?

Moi: Tu sais, rien que de penser à la meute, fait que tu es une bonne luna. Ils comprendront. Ce sont des personnes comme toi, comme moi. Certains ont vécu des choses dans leur vie. Mon instinct de mâle dominant, d'alpha, fera toujours surface, parce que je me dois de protéger ma meute, même de nous. Alors, je suis sûr que si on fait l'effort à deux, on y arrivera.

Éloïse: Tu mérites mieux comme âme sœur...

Moi: Je ne veux personne d'autre que toi, princesse. Tu verras un jour, tu te rappelleras que tu avais douté et tu riras de ta bêtise. Tu seras ma femme dans tous les sens que la vie peut offrir. Tu seras la mère de mes enfants et une luna forte pour sa meute.

Éloïse: Comment peux-tu avoir autant foi en moi quand moi-même, je n'arrive pas à en avoir ?

Moi: Parce que je suis l'homme de ta vie. Je sais ce que tu vaux avant même que tu le saches.

Éloïse: Je t'aime tellement, et tu seras un père mieux que je ne serai jamais capable de le décrire.

Moi: Moi aussi, je t'aime. On sera de merveilleux parents. Tu m'as tellement manqué, mon amour, ne pars plus.

Je n'ai qu'une envie, l'embrasser.

Éloïse: Tu m'as manqué aussi, mon amour.

Et là, c'est l'extase. Je ne me retiens plus et l'embrasse. Je sais qu'on doit encore aller à l'échographie, mais je veux rattraper ces deux jours d'absence.

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J'espère que cela vous plait, il est légèrement un peu plus long, mais ça faisait un moment que je n'avais pas écrit. Dites-moi ce que vous en pensez, bisous à vous. ❤

Une âme soeur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant