Chapitre 56

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Je vois arriver Kyle en courant, et mon père également.

Eux : "Éloïse, ça va ?"

Moi : "Moi, oui, mais je ne comprends pas ce qui vient de se passer."

Kyle : "Je suis arrivé au moment où tu t'es mise entre deux, et quand ils ont compris que tu étais entre deux, c'était déjà trop tard. Tu as parlé à ton ventre, et au moment de l'impact, ils se sont retrouvés propulsés par un champ de protection qui venait de toi."

Moi : "C'est impossible."

... : "Il ne provient pas de toi, mais de tes enfants. Ils t'ont sentie en danger, ils t'ont protégée."

On se retourne, et c'est le médecin qui parle.

Moi : "Pourquoi ma louve n'a pas pris le dessus..."

Il n'a pas pu répondre, que Cameron me saute dessus.

Cam : "Mais ça va pas la tête ? Qu'est-ce qui t'a pris de faire ça ? Mais tu es inconsciente ou quoi ? Et tu penses aux enfants ?"

C'est vrai, je n'y ai pas pensé sur le coup. Au moment où il a voulu me toucher, le champ de force réapparaît et l'envoie valser.

Moi : "Mais qu'est-ce qui se passe..."

Médecin : "Tes enfants te protègent contre toute menace, y compris contre leur père. Cameron revient visiblement choqué."

Cam : "Je ne lui ferais jamais de mal. Ça va pas la tête, je l'aime, c'est ma femme."

Médecin : "Peut-être Alpha, mais avec tout votre respect, il pense que vous êtes un danger pour leur mère à cause de ce qui vient de se passer."

Cam : "Et pendant combien de temps ?"

Médecin : "Je ne sais pas, c'est très rare ce genre de cas. Ça peut être bref comme très long. Il suffit de regagner leur confiance."

Pendant ce temps, Kyle était parti voir son âme sœur. On les entendait se disputer. Je n'en pouvais plus, j'étais épuisée, et ça, je le sentais, et visiblement, tout le monde le voyait. La meute était autour, sans savoir s'ils devaient intervenir. Quand je me suis avancée, ils ont tous reculé pour me laisser le passage sans me toucher.

Alors, en tant que Luna, je pris la parole.

Moi : "Ma chère meute, je pense qu'il est temps que chacun rentre chez soi. Il n'y a plus de danger. Je suis sincèrement désolée que tout se soit terminé ainsi, mais je veux que vous sachiez que je suis reconnaissante de votre présence à tous. Merci beaucoup."

Kyle m'intercepte avant que je ne parte.

Kyle : "Je suis désolé, elle m'avait pourtant promis."

Moi : "Ce qui est fait est fait, ce n'est pas ta faute. J'ai besoin de me reposer. Alors, ramène ta femme chez vous, et qu'elle ne se représente que pour présenter ses excuses à toute la meute."

Elle : "Jamais."

Moi : "Dans ce cas, si tu remets les pieds sur ce territoire sans autorisation, tu signeras ton arrêt de mort immédiate."

Elle : "Tu n'oseras pas, je suis l'âme sœur de ton protecteur, et c'est pour ça que tu t'es interposée !"

Moi : "Je compte sur le fait que tu saches que l'avenir de ton âme sœur soit entre tes mains. Je suis sérieuse."

Je me retourne en m'excusant auprès de Kyle, qui malheureusement est pris entre deux feux. Quant à Cameron, il me suit sans dire un mot. Il doit être chamboulé, mais je les ai prévenus qu'il n'était pas seul en jeu. Ce sont mes enfants qui m'ont protégée, alors que c'est censé être moi qui les protège. J'avoue que je suis totalement perdue. Tout semblait bien commencer aujourd'hui.

On arrive à la maison, suivis des parents de Cameron et d'Élise.

Je ne me préoccupe de rien et monte dans ma chambre.

Point de vue Cameron

Putain, mais qu'est-ce que j'ai fait ! Mes enfants me rejettent, Éloïse va m'en vouloir. Je ne veux pas les perdre à cause de ma stupidité, mais je suis tellement en colère. Pourquoi est-ce qu'elle s'est mise entre deux ? Et mon loup qui ne parle plus, qui ne bronche plus.

Mon père : "Mon petit..."

Moi : "Ne prends pas cet air de pitié. Tu n'as jamais eu ce problème. Tu n'as jamais mis maman en danger. Je sais, j'ai merdé."

Ma mère : "Tu vas parler sur un autre ton, et tu te trompes. On était jeunes, j'aurais votre âge quand ton père a fait une bêtise que j'ai eu du mal à lui pardonner. On se baladait, et un jeune m'a bousculée. Il s'est bien sûr excusé, mais cela ne suffisait pas à ton père. Pour lui, il avait fait affront, vu que c'était l'alpha. Il l'a provoqué, je lui ai dit de ne pas le faire, mais il en a fait à sa tête. Et comme Éloïse, je me suis mise entre deux. Je n'ai pas eu la chance de ta belle. J'ai fini trois jours à l'hôpital."

Moi : "Maman..."

Ma mère : "Et tout ça pour quoi ? Une histoire de fierté. Je lui ai fait payer, comme tes enfants te le font payer."

Moi : "Je ne pourrais plus la toucher..."

Ma mère : "Évidemment que si, mais laisse du temps à tes enfants. Mais Éloïse, je ne sais pas ce qu'elle a, mais il y a un truc, et ce n'est pas de la fatigue..."

Elise : "Je sais ce qu'elle a, et ça ne sent pas bon."

...

Une âme soeur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant