Chapitre 10

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Point de vue d'Éloïse

Je suis tétanisée par ce qui vient de se passer. Cameron voulait en savoir plus sur moi, mais j'ai trop parlé, j'ai dit des choses que je ne voulais pas révéler. Maintenant, il me fixe, choqué et curieux, et je regrette mes paroles. Je suis gênée, confuse, et sa présence ne m'aide pas à retrouver mes esprits.

Cameron: "M'feront, genre comme le directeur du bahut ? Et comment ton père t'a privée ? Quel rapport avec le fait qu'Elise t'ait recueillie ? Je ne comprends rien !"

Moi: "Oublie ce que je viens de dire !"

Cameron: "Non, c'est bon. Il est hors de question que tu te défiles cette fois. Je suis ton âme-sœur, tu dois avoir confiance en moi. Je ne te ferai jamais de mal. Mais comment veux-tu qu'on évolue si tu n'es pas capable de me faire confiance ? Et en plus, M'feront, je le connais depuis un moment, vu que c'est le père de Maelia et qu'il est dans ma meute. Alors, je veux savoir maintenant."

Après son monologue, j'ai cru perdre connaissance. Son père, mais elle ne me l'avait même pas dit. Moi qui pensais qu'on était proches. Waouh, merde.

Moi: "Ne t'énerve pas, s'il te plaît. Mais ça se trouve, ce n'est pas le même. Je ne l'ai jamais vu. Puis, je ne peux te raconter ça debout, au milieu de nulle part. C'est privé."

Cameron: "Dans un endroit calme, tu me parleras ?"

Moi: "Peut-être."

Juste après m'avoir dit ça, il prend ma main. Je me bloque nette, il le remarque mais ne me lâche pas. Pour autant, ce n'est pas désagréable de le sentir. Même si je sais que je ne pourrais pas faire ça avec tout le monde, avec Cam, je me sens moins bloquée, je me sens moi-même. Nous arrivons devant une maison vraiment magnifique, en plein milieu de la forêt. Il y en a plein autour, mais celle-là est plus grande, plus imposante.

Moi: "Waouh, on est où là ?"

Cameron: "Chez moi."

Moi: "Attends, si c'est chez toi, ça veut dire qu'il y a ta meute."

Cameron: "Oui, mais ne t'en fais pas, je serai là, d'accord."

Moi: "Hum..."

Point de vue de Cameron

Et elle repart en blocage, avant même qu'il y ait du monde, même si c'est à cause de ce qui lui est arrivé, elle pourrait faire l'effort. En tout cas, tout cela m'intrigue. Je sens qu'elle a souffert, et ça me tue. J'aimerais tuer de mes mains celui qui lui a fait du mal, même si je sais qu'elle va me le dire tôt ou tard. Après le peu qu'elle m'a dit, je suis sûr que ça ne va pas me plaire. Et cette histoire avec Feront, ça me perturbe. Il y en a tellement, je verrai ça après qu'elle m'ait raconté. Parce que je compte bien découvrir son passé dans l'heure à venir. Je ne vais pas la lâcher. Elle me lâche et attend que je lui parle, mais je lui dis simplement de me suivre. Je suis tombé sur l'âme sœur la plus compliquée. Je lui fais visiter la maison et m'arrête dans mon bureau.

Moi: "Alors là, on est au calme. J'ai prévenu qu'on ne devait pas venir, car j'étais occupé, donc on peut parler, enfin toi surtout."

Éloïse: "Tu as une très belle maison. Ça me plairait d'en avoir une pareille."

Moi: "Mais tu l'as, étant donné que tu es la future Luna. Tu vivras avec moi, donc c'est également ta maison. Mais tu sais que ce n'est pas de ça que je parle."

Éloïse: "On en parlera plus tard pour ce qui est d'être ta Luna. Et pour mon histoire, je ne sais pas, je ne peux pas. J'en ai déjà trop dit."

Moi: "Non, mais tu es sérieuse ? Tu ne peux pas me dire ça et après ne rien me dire. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une âme sœur qui ne sait pas ce qu'elle veut ? Je pense qu'il est temps que tu arrêtes de te renfermer et que tu te dévoiles."

Je n'ai pas pu continuer, une personne est entrée sans frapper. Non, pas elle.

Une âme soeur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant