On entre et on voit un homme plutôt jeune, je dirais la cinquantaine. Il nous regarde avec un sourire qui sort d'une pub de dentifrice. Je me mets en retrait et laisse Elise gérer tout ça.
Le directeur : "Bonjour, je suppose que vous êtes Eloïse. Je me présente, Monsieur Feront..."
Et à partir de là, je n'écoutais plus son nom. Je ne pouvais l'oublier, ça m'avait marquée, c'était le début de ma chute aux enfers. Elise a dû remarquer que quelque chose n'allait pas, car elle a pris la parole.
Elise : "Je vous demande de l'excuser, c'est ce dont je vous ai parlé lors de notre rencontre. J'aimerais que l'on m'appelle au cas où, si quelque chose se passait. Je vais vous laisser ça à sonnez. Je ne veux pas trop qu'elle loupe à la rentrée. Bon courage."
Elle se retourne vers moi, me fait un sourire et me dit : "À tout à l'heure, appelle si besoin, je viendrai te chercher." Et elle part. Moi, j'étais toujours choquée, mais je garde pour moi tout ça et je mettrai à jour tout ça plus tard.
Monsieur Feront me guide dans le grand couloir, me fait visiter ce qu'il y a sur le passage et s'arrête soudain à une salle, ma salle, je suppose. Il frappe et entre. Je le suis discrètement et observe tous les regards fixés sur moi.
Le directeur : "Bonjour, je vous présente une nouvelle élève, elle s'appelle Eloïse, elle a 17 ans."
Il me regarde et me dit d'aller m'asseoir. Je m'assois au niveau de la fenêtre, au fond. J'ai une vision sur tous les regards. Je vois le directeur parler au prof et le prof me regarder. Je regarde mon emploi du temps pour voir dans quelle cour on est et je tombe sur le Français. Oui, bât, je ne vais pas m'ennuyer. En relevant les yeux, je remarque un garçon qui me fixe. Je le regarde et quand nos regards se croisent, je sens cette plénitude, cette sensation de bien-être, comme si on me donnait ce qui me manquait, ce qui me complète.
Point de vue inconnu :
Je suis dans la cour avec ma meute. Maelia est encore de bonne humeur, à croire qu'elle ne connaît pas la tristesse. Moi, je suis là physiquement, mais absent mentalement. Je ne fais que penser à mes responsabilités. Avec tout ça, je n'ai pas le temps de trouver mon âme sœur, et mon loup me le reproche. J'ai 17 ans et je dirige une meute. Entre le lycée et mes responsabilités, je n'ai pas de temps à perdre. Quand je relève la tête, je sens une odeur qui m'intrigue. Je n'ai pas le temps de m'y pencher plus que ça puisque ça sonne. Pas la peine de préciser que je n'aime pas l'école.
On arrive en classe, je me pose à ma place habituelle, du côté de la fenêtre, deuxième rang. Je suis dans mes pensées jusqu'à ce que cette odeur me revienne au nez. C'est bizarre, il n'y a pourtant pas de nouvelle ou de nouveau. Je fus sorti de mes pensées par Monsieur Feront et la détentrice de cette odeur alléchante.
Monsieur Feront : "Bonjour, je vous présente une nouvelle élève qui s'appelle Eloïse, elle a 17 ans..."
Il lui dit d'aller s'asseoir. Elle vient dans mon rang, mais au fond, côté fenêtre. Je ne la lâche pas des yeux. "Allez, regarde-moi s'il te plaît, je veux savoir." Je la vois regarder un papier et relever la tête vers moi. Oui, c'est ça, regarde par là, ma belle. Et là, le choc. C'est elle. Je grogne. Mon bêta m'entend et me demande ce qui se passe, mais je n'arrive pas à couper le regard. Enfin, ça, c'était sans compter sur Hayden, qui continue de me pousser pour que je réponde.
Moi : "Quoi !!!"
Hayden : "Que se passe-t-il ? Pourquoi tu grognes ?"
Moi : "Je l'ai trouvée !! Elle est à moi !! C'est mon âme sœur."
Hayden : "Quoi, la nouvelle ? Mais tu l'as vue, c'est une humaine toute riquiqui !"
Je lui grogne dessus et j'entends une voix douce.
Éloïse : "Cette humaine toute riquiqui fait 1m60 et elle t'emmerde, la nouvelle. Et quant à toi, je ne t'appartiens pas, je ne connais même pas ton nom."
Point de vue d'Éloïse :
Non mais que m'arrive-t-il ? Moi qui ne parle jamais, les entendre parler de moi alors que je suis juste derrière, ça m'énerve. Et ça sort tout seul, son âme sœur. Et puis quoi encore ? On se fait interrompre par le prof et ce qu'il dit me retourne déjà.
Le prof : "Pour quelqu'un qui ne parle jamais, je vous trouve plutôt bavarde, Mademoiselle Éloïse."
Je ne réponds pas, le regard des gens sur moi me met mal à l'aise. Le prof reprend son cours normalement.
L'inconnu : "Cameron, je m'appelle Cameron", me dit-il et se retourne.
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Une âme soeur pas comme les autres
Hombres LoboElle ne veux pas qu'on la touche ne parle que si besoin pour cause un traumatisme qui remonte à son enfance. elle par de son village à cause des insultes de certain des moquerie d'autre et surtout de coup donné par son pere . Mais que va t'elle deco...