Chapitre 1

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Je ne supporte plus tous ces regards. Je ne suis pas un monstre, contrairement à ce que dit mon père toute la journée. Il me rabâche que je suis une erreur de la nature. Ça me tue de l'intérieur.

Oups, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Éloïse, j'ai 17 ans et je vis dans un petit village. Je dis « petit », mais il y a quand même ce qu'il faut pour vivre.

Je vis avec celui qui est censé être mon père, mais tous les jours depuis ce jour-là, il me traite comme de la merde. Il m'insulte et parfois me frappe.

Ce jour-là dont je parle ? C'est celui où je les ai vus se disputer avec ma mère. Je m'étais caché pour les écouter.

Retour en arrière

Maman : "Je suis désolée, je n'avais pas prévu, mais tu me laissais seule toute la journée, tu ne me regardais plus. C'est arrivé, c'est comme ça."

Papa : "Parce qu'en plus, c'est ma faute ?" Tu es sérieuse là ! Je me débrouille pour que tu ne manques de rien, ça me prend la journée, voire même plus, mais j'estime avoir un minimum, non ?! Je ne te regardais plus parce que j'étais fatigué de travailler. Quand je rentre, je veux juste me poser, je n'ai pas le temps pour tes caprices ! Et en plus, ce n'est pas avec n'importe qui, c'est avec ce Féront. Tu devrais avoir honte, tu sais ce qu'il est !"

Maman : "Et après, tu te plains que je t'ai trompé !". Tu ne t'es même pas rendu compte que je suis tombée enceinte alors que..."

Fin du flash-back

Je me rappelle être partie en courant dans ma chambre. Je ne pouvais plus les entendre crier alors que je n'étais pas loin. Je me suis couchée sur le lit et je me suis assoupie jusqu'à ce que j'entende des hurlements, pas des cris, mais des hurlements de douleur.

Il la frappait tellement fort que j'ai cru mourir. Ça a été un choc. Je me rappelle être partie en courant dehors. En rentrant, ma mère avait disparu. Je ne sais pas ce qui s'est produit, mais je me suis enfuie dans la forêt pour ne plus voir ça. Je pleurais, je m'en voulais de ne pouvoir rien faire. Quand j'ai demandé à mon père où était maman, il m'a dit : "Ne me parle pas, tu n'es qu'une erreur. Tu n'aurais jamais dû être de ce monde, surtout quand on sait qui est... ce monstre.

Je ne comprenais rien à ce qui se passait. Tout ce que je comprenais, c'est que ça concernait ma mère, mon père, ce M. Feront et j'étais intimement persuadée que j'étais concernée aussi.

Une âme soeur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant