Chapitre 3

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Je suis arrivée à l'école pleine de bleus, de coups, même au visage. Tout le monde me regardait choqué mais personne ne faisait rien.

Devant le prof qui me regardait, je faisais mine d'aller bien mais dans mes yeux, on voyait que quelque chose clochait. Il est parti comme ça, nous laissant seuls. Moi, je ne parlais pas mais les autres ne faisaient que ça et j'entendais de tout.

Eux : "T'as vu son visage..."

Je ne prêtais attention à rien, plus rien ne m'atteignait.

30 minutes plus tard, on voit le prof arriver avec le directeur et une personne que je ne connais pas.

Le prof m'appelle.

Le prof : "Éloïse, s'il te plaît, viens."

Je me lève et il me dit :

Le prof : "Prends tes affaires."

Je ne comprenais pas, je suivis le directeur avec la jeune femme qui l'accompagne. Il me fait m'asseoir et j'ai compris que cette fois, ils vont me poser des questions sur mes bleus... Malheureusement, on voit bien que ce sont des coups donnés donc pas d'excuse possible.

Le directeur : "Éloïse, je te présente une assistante sociale. Elle aide les enfants dans le besoin.

Moi : "Je n'ai besoin de rien."

Il me regarde tous les deux comme si j'avais dit une bêtise. Cette fois, c'est la jeune femme qui prend la parole.

Elle : "Je m'appelle Élise, j'ai 35 ans. Je suis ici parce que ton professeur a remarqué les coups et le mal-être que tu as. Alors je pense que si, tu as besoin qu'on te protège, qu'on te rassure et qu'on t'éloigne de ce monstre qui te fait subir ça.

Et là, je fonds en larmes, pas que ça me touche mais les mots employés me fait remonter ce surnom qu'il me donne à chaque fois.

Le dirlo : "Je pense que je vais vous laisser, Élise. Petite précision, Éloïse ne parle pas sauf si besoin. Donc, si elle ne vous répond pas, ce n'est pas qu'elle ne veut pas d'aide et surtout ne la touchez pas. Lui dit-il avec un regard très sérieux.

Elle lui fait signe de tête et regarde le directeur partir, puis se tourne vers moi. Quant à moi, je la fixe dans les yeux, j'ai remarqué que ça la gêne énormément.

Élise : "Je ne suis pas là pour juger, mais pour t'aider. Je sais ce que c'est de voir des enfants mal à cause de leurs proches ou autres. Mon travail me fait voir des situations plus dures les unes que les autres. J'aimerais que tu m'expliques ce qui se passe pour toi.

Je continue de la regarder et chaque mot qu'elle prononce rentre dans ma tête.

La discussion, enfin son monologue, a continué comme ça pendant encore 20 minutes. Elle m'a raconté quelques périodes de sa vie ou de celles des personnes qu'elle s'occupe et elle m'a même avoué qu'elle avait eu affaire à un loup-garou une fois et que c'était compliqué parce qu'il avait été abandonné. La famille qui l'avait recueilli ne savait pas et quand il s'est transformé pour la première fois, ça avait dégénéré... Ah oui, je ne vous ai pas dit, humains et loups peuvent cohabiter, mais dans ma ville, tout le monde ne les accepte pas, donc il y en a très peu. Je n'en ai jamais vu pour ma part. Bref, je la vois se lever pour partir.

Moi : "Il me fait peur..."

Une âme soeur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant