Chapitre 8

12.9K 579 18
                                    

Point de vue de Maelia

Non mais quel crétin, il la laisse partir après lui avoir fait la morale. Je suis l'odeur d'Éloïse et la retrouve dans les toilettes. Je l'entends dire : "Il m'a touchée, il m'a touchée", mais c'est quoi ce délire ?

Dire qu'elle allait rejeter mon alpha. Heureusement qu'Hayden est intervenu, sinon je peux vous garantir que ça aurait été le bordel pour Cameron et pour Éloïse. On voit qu'elle a ressenti quelque chose, sinon la proximité de l'autre fille près de mon alpha ne lui aurait rien fait. Je frappe à la porte. Évidemment, elle ne répond pas et attend que j'ouvre. Elle pleure.

Moi : "Il ne faut pas pleurer pour un crétin pareil."

Éloïse: ....

Moi : "Écoute, je sais que tu n'as pas de raison de me faire confiance, mais étant donné que tu vas devenir la Luna de notre meute, tu y seras obligée."

Éloïse : "Je ne veux pas de ce ..."

Je la coupe sans la toucher cette fois.

Moi : "Ne redis jamais ça à moins d'avoir pesé chaque mot. Cette phrase que tu allais dire pour la deuxième fois aujourd'hui est très grave pour l'âme-sœur."

Éloïse: "Pourquoi ??"

Moi: "Si tu refuses ouvertement le lien, cela pourrait vous tuer de chagrin. Jamais vous ne trouverez le bonheur et ce serait pire pour Cam (Cameron), vu que son loup serait en partie le plus touché. Il pourrait même se laisser mourir."

Bon, c'est un début. Elle me regarde et hoche la tête. On m'a toujours dit que j'étais la voix de la raison, la voix de la sagesse. Je m'entends à peu près avec tout le monde. En plus, là, c'est notre Luna. Donc, je sens déjà ce lien, ce qui est étrange, étant donné que c'est une humaine qui n'a pas accepté le lien. Soudain, je fus coupée par ce que j'entends.

Éloïse : "J'aurais pu lui faire du mal. Ils ont tous raison, je suis un monstre ..."

Mais je ne lâche pas Éloïse du regard et elle n'a pas ouvert la bouche une seule fois. Comment se fait-il que je puisse l'entendre dans ma tête à moins que... il va falloir que je parle avec Cameron ou même mon père. Ah oui, vous ne savez pas qui est mon père. Le directeur. Et oui, je suis Maelia Feront. Évidemment, je ne dis jamais mon nom car je ne veux pas que les profs disent que je suis la chouchoute à papa. Bon, je demande à Éloïse de venir avec moi parce qu'elle n'a rien mangé et je sens que Cameron est impatient. Nous sommes très proches, ce qui intensifie le lien de meute. Je suis sa meilleure amie, même si je sais que parfois je lui fais perdre la boule.

Point de vue d'Éloïse

Maelia est vraiment spéciale. Je me sens bien avec elle, mais ce qu'elle m'a dit m'a retournée. Je ne faisais que penser, après qu'elle a beaucoup parlé, elle m'a demandé si je voulais venir avec elle pour aller manger. Pas spécialement pour Cameron, même si je sais que c'est essentiellement ce qu'elle veut, qu'on se rapproche. Donc, je la suis sans contact. Elle m'apaise. On arrive à la cafétéria et on se dirige vers leur table. Cameron n'est pas bien, ça se voit, je le sens. Je me place à côté de Maelia et le fixe. J'aimerais le prendre dans mes bras, mais j'ai peur. Je ne veux pas qu'on me touche. Je ne veux pas, même si le sentir près de moi me ferait du bien. Je l'entends dans ma tête. Je crois que je deviens folle.

Cameron: "Je suis désolé, ma belle. Je ne voulais pas te repousser. C'est juste que ça m'a vexé que tu ne me répondes pas. Alors, je n'ai pas poussé Louna, mais tu es mon âme-sœur et personne ne pourra prendre ta place. Je ne sais pas trop comment faire. Tu ne me parles pas, tu ne me touches pas. Je sais qu'on se connaît que depuis ce matin, mais c'est tellement fort ce que je ressens. J'ai même ressenti ta douleur quand Hayden ... bref, je ne sais pas. J'ai tout aussi peur que toi."

Moi: alors, profite ! Je m'étais dit ça dans ma tête, mais je l'ai vue relever la tête, surprise, et j'ai fait abstraction de sa réaction. Comme s'il m'avait attendue, je contourne la table sous le regard de tout le monde. Même moi, je suis choquée de ce que je m'apprête à faire. Il me regarde et je m'assois sur ses genoux, j'entoure mes bras autour de son cou et me glisse la tête dans son cou. Mais au moment où je sens ses mains dans mon dos, je me crispe et ça le fait reculer. On fut interrompus par la sonnerie. Les cours reprennent.

Point de vue de Cameron

Je suis sous le choc. Je l'ai entendue normalement. Ce n'est pas possible. Il faut qu'on s'accepte mutuellement et là, ce n'est pas le cas. Elle se lève et attend, en me regardant, puis elle part pour les cours...

Une âme soeur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant