C'était un jour d'été II

Chapitre 22

Nathan

Moi : Je commence à être jaloux.

J'hésite un instant avant de lui envoyer mon message, mais je le fais quand même.

Merde c'est vrai quoi. Ça fait deux soirs où je me retrouve seul, et elle n'a toujours pas acceptée de sortir avec moi.

Sa réponse me parvient dans la foulée :

Soléa : Je rentre.

Je commence à lui dire que je l'attends, mais un second message me parvient :

Soléa : Bientôt. On vient de me resservir un verre.

Elyan l'a invité à sortir aujourd'hui encore, pour fêter leur retrouvaille. Je suis content pour elles. Mais merde, moi aussi j'aimerais être avec elle. J'ai besoin de savoir ce qu'il peut se passer entre nous maintenant.

Je me cale correctement sur le canapé.

Moi : T'es bourrée ?

Soléa : Non. Je crois pas.

Je suis obligé de rire. Je reçois un second SMS :

Soléa : Si j'arrive à écrire correctement, c'est que je ne suis pas bourrée. Ça va.

Elle n'est peut-être pas totalement saoule, mais je sais qu'elle est un peu pompette. Alors je m'amuse :

Moi : Si tu devais boire un autre verre, tu serais dans quel état ?

Soléa : Oulala.

Moi : T'accepte un rencard demain ?

J'ai vraiment envie qu'elle dise oui. Mais j'ai aussi peur d'y être allé un peu trop brusquement.

Soléa : ça veut dire que ça serait notre premier avant que tu m'embr

Je fronce les sourcils. Elle n'a visiblement pas fini son message avant de me l'envoyer. Merde. Est-ce qu'elle allait vraiment dire ce que je pense ?

Elle est de retour vers minuit. Et je suis toujours assis sur le canapé, comme un petit-ami jaloux qui attend sa copine comme le messie. Mais vu le bruit qu'elle fait quand elle rentre, je me dis que j'ai bien fait de rester debout. Elle doit être sacrément torchée.

Elle sursaute quand elle rentre dans le salon et qu'elle me voit.

— Debout ? Pourquoi. – elle inspire longuement comme pour se ressaisir – pourquoi tu dors pas ?

Elle se jette presque sur le canapé, la tête en arrière et les yeux fermés. Je me retiens de rire. Déjà hier elle n'était pas très fraiche, et quand elle est partie se mettre au lit, elle n'arrêtait pas de marmonner « les hommes sont nuls. Faut arrêter de penser à eux, mais Nathan, t'es pas comme ça toi, hein ? » je ne savais même pas quoi lui répondre.

Aujourd'hui, je me demande si elle ne va pas s'endormir comme ça. Je me demande comment elle est rentrée, si Elyan va bien aussi, mais je sursaute quand la jolie blonde rouvre les yeux pour me fixer. D'une voix pâteuse, elle chuchote :

— Tu veux vraiment m'embrasser à notre troisième rendez-vous ?

Je cligne des yeux sans répondre, oui. Mais je ne suis même pas sûr qu'elle se souvienne de ma réponse demain matin. Elle ne me laisse pas le temps de toute façon, car en même temps qu'elle essaye d'enlever ses Converses, elle marmonne encore :