Chapitre 8

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Rien n'avait bougé depuis la dernière fois que j'étais entrée. Les tiroirs étaient toujours fermés à l'aide des cadenas, les dossiers toujours bien rangés. Pourtant, j'avais l'impression que rien n'était plus comme papa l'avait laissé. Sûrement parce que je n'ai plus peur d'être surprise en pleine infraction, et que quelqu'un que je détestais était passé par la. Quelqu'un qui n'avait rien a faire chez moi. J'entrepris de donner une tache a tout le monde malgré le peu de place qu'il y avait dans le bureau :
-" cette...cette pièce c'est...moi qui l'ai...rangée.
Je pris une grande inspiration et continuai.
- ou plutôt, je l'a fouillais. On ne voulait pas me dire ce qu'il y avait dans cette pièce à pars le fait que mon père y travaillait et qu'il ne fallait pas le déranger. Alors quand il faisait une pause, je rentrai dans le bureau et lisais les dossiers, les rangés mais j'essayais aussi de déverrouiller les cadenas et d'élucider les mystères qui se cachaient parfois dans les affaires. Mon père s'en ai rendu compte mais m'a laissé faire. Donc cette pièce est rangée a ma manière. Je vais m'occuper des cadenas. Les dossiers sur la guerre sont dans la petite armoire. Vous pouvez les lire si vous voulez bien et normalement, mes notes sur les sens cachés sont glissés dans les tiroirs."
Tout le monde se mit au travail, dès que j'eus déverrouiller le cadenas de l'armoire et des tiroirs. Ils épluchèrent les dossiers et mes notes uns a uns et pendant un instant, je me rendis compte a quel point j'avais raison quand j'ai dit a mes parents qu'ils étaient géniaux. Mon travail a moi, c'était de rassembler les documents de mon père sur lesquels il travaillait. Notamment ses notes et les éditions spéciales des journaux qui parlaient d'Elis Kerr. Bien que la guerre ne touche pas les journalistes, il arrivait a changer ce monde un peu plus chaque jour et pas en bien. Une fois mon travail fini, je rejoignis mes amis et vis qu'ils avaient bien avancés. Comme je ne voulais pas m'attarder, je me doutais qu'Elis Kerr n'allait pas aimé la façon dont j'ai traité son "ami" tout a l'heure, je lançai :
-" Vous avez fait du super boulot. Mais on emmene tout, on ne sait jamais si vous auriez oublier quelque chose. Dans tout les cas, faut y aller, on est ici depuis trop longtemps et nos ennemis vont bientôt rappliquer. A chaque minute qui passe, nous sommes un peu plus en danger alors on se bouge.
- Ok on remballe ! annonça Saia.
- On va ou maintenant ? demanda Ryder
- Chez la grand-mère de ma meilleure amie. Je sais qu'elle nous aidera. Je n'avais pas prévu de la mettre aussi en danger mais pas le choix, je vous expliquerai quand on sera a l'abri.
- Ok chef ! Répliqua Oliver.
- On peut y aller ?
- OUI ! Crièrent-ils en coeurs.
Je rigolai doucement et me posta près de la fenêtre pour vérifier que personne ne nous attendait. Malheureusement, c'était le cas. Plusieurs personnes cagoulés encerclaient la maison. Mais pas de Kerr en vue, tant mieux, je n'avais pas envie de commettre un meurtre maintenant !
- Et merde marmonnai-je.
- On peut savoir ou pas ? Demanda Julia.
- Nous sommes attendus les amis. Répondis-je d'une voix remplie de mépris.
- Moi, je propose qu'on fonce dans le tas ! Proposa Oliver.
Cela eu pour seul effet qu'il se prenne un coup de poing dans l'épaule par Yasmine.
- Aïe ! cria le blessé.
- Ne raconte pas des idioties pareil ! Non mais tu t'entends ? Répliqua Yasmine.
- Alors on fait quoi ? Demanda Ryder
- On sort par la porte de derrière. Autrement dit par les jardins. On longe la rue, on ressort tout au bout et on fonce chez Sophie. C'est bon ? Alors on y va ! Expliquai-je. J'avais eu le temps de réfléchir pendant qu'Oliver se faisait réprimandé et ça me semblait être la meilleure solution. On descendit les escaliers en faisant le moins de bruit possible et nous nous dirigions vers le jardin quand 3 coups sur la porte retentirent. Je les pressai un peu plus et je me mis a courir en entendant des voix qui venait de la rue. Nous avions eu juste le temps de nous cacher derrière la haie que la porte explosait et que des gens entraient, pour nous trouver. Nous passions de jardins en jardins, sans ralentir l'allure mais nous étions quand même souvent bloqués par des branches. Arrivés a la dernière maison, je décidai de repasser dans la rue, moi la première pour que je puisse mettre un adversaire hors de nuire si besoin et que nous puissions rejoindre la nouvelle maison d'Anaïs sans encombre. Je n'eus pas trop de mal a atterrir dans la rue, mais dès que je m'étais relevée, un pouvoir essaya de m'envoyer contre le mur. Je réussis a contrer le gars qui me l'avait lancé et l'envoya avec réussite dans une poubelle d'où il ne bougea pas. Tant mieux. Lilia -1 Kerr -0 ! Ses alliés n'avaient pas l'air d'avoir entendu donc je fis signe a mes amis de venir. Je leur indiqua la direction et ils partirent en courant. Je vérifiait que mon assaillant respirais encore et quand je me décidai a rejoindre les autres, un pouvoir me percuta sans que je puisse l'arrêter et venu me projeter au sol. Je me relevai péniblement et l'envoya valser a mon tour. Une fois débarrassée, je courus rejoindre mes amis qui m'avaient attendu au tournant d'un rue. Je m'écroulai sous l'effort devant eux et ils se précipitèrent pour savoir comment j'allais. Je leur assurai que j'allais bien et demandai de l'aide a Yasmine pour me relever. Je repris la marche en silence et les autres faisaient de même a côté de moi. Une fois devant chez la grand mère d'Anaïs, je respirais un grand coup pour m'empêcher de pleurer et avança jusqu'à la porte. Je sonnais et attendis. A l'intérieur, une personne descendait les escaliers et marmonna des "j'arrive, j'arrive". Enfin, la porte s'ouvrit sur une vieille dame, que je ne connaissais que trop bien : Mme Colet, la grand-mère dont tout le monde rêve.
-" Lilia ?! Mais que fais tu ici mon canard ? Tu ne t'ai pas enfui j'espère ? Ça fait tellement longtemps qu'on ne t'a pas vue !
- Bonjour Sophie, non ne t'en fais pas, je ne me suis pas enfuie.
- tu ne me présente pas tes amis ? Je n'ai jamais réussi a t'apprendre quoi que ce soit malheureusement !
Je lui tire la langue comme une gosse et lui répond :
- Si bien sur, Sophie, je te présente mes amis de l'orphelinat, Julia, Ryder, Yasmine, Oliver et Saia.
- Je suis enchantée de vous connaître. Lilia tu ne les a pas payé pour me faire croire que ce sont tes amis et que tu es devenue sociable ? Je ne sais plus quoi faire avec toi !
- Non Sophie, ce sont vraiment mes amis, je ne les ai pas payer. Et arrête de croire que je suis associable. Ce n'est pas vrai !
- Bien sur que si canard ! Les seules personnes qui peuvent t'approcher sans s'en prendre plein la tête, tu les connais depuis que tu es née ! Bon j'imagine que si tu es la, ce n'est pas pour prendre le thé ?
- Non effectivement, bien que ça me plairai bien, c'est degeu a l'orphelinat. J'aimerai savoir si je pouvais faire livrer les éditions spéciales du journal chez toi. J'ai absolument besoin d'infos sur Kerr et c'est impossible de les livrer a l'orphelinat et la maison est détruite. Nous viendrions les prendre le weekend.
- Bien sur canard, pas de problème. Je suis vraiment désolée pour tes parents et ta maison ma chérie. C'est très dur en étant vieille alors en étant jeune... Anaïs ne s'en remet pas.
- Moi aussi je suis désolée. Pour vous aussi c'est dur et je n'ai même pas eu le temps de venir prendre des nouvelles depuis que je suis chez Lucy. Nana est ici ?
- Ne t'en fais pas. D'ailleurs Lucy a poussé trop loin, elle n'avait pas le droit de te traiter comme ça, Marie et et Jean n'aurait jamais accepté ce comportement ! Ne t'en fais pas, je suis allée lui dire ses vérités à cette peste ! Oui bien sûr qu'elle est la, tu peux monter si tu veux, tu connais le chemin !
- Et après on me demande d'être plus gentille avec les autres et ben dis donc, le modèle ici, c'est fou ! Les amis ça ne vous dérange pas que je vous laisse avec Sophie trente secondes ? Ne vous inquiétez pas elle ne mord pas !
- Vas y Lilia, nous t'attendons. Répondit Yasmine.
Je soufflai un remerciement a peine audible et Sophie se poussa pour me laisser entrer. Avant de monter, je lui fis un câlin et lui adressa un clin d'oeil. Elle me répondit d'un sourire et je commençai a monter. Arrivée en haut, je toqua a la première porte, la chambre d'Anaïs.
Une jeune fille brune du même âge que moi vint ouvrir et me sauta aussitôt dans les bras. Je les refermait sur elle et mis ma tête contre la sienne. Je fermai les yeux et nous restions pendant un moment comme ça. Enfin, elle brisa le silence et murmura :
- Tu m'as tellement manquée !
- Pas plus qu'à moi.
- C'est tellement dur Lilia sans eux. C'est tellement...
- Je sais ma belle.
- Comment ça se passe a l'orphelinat ? Tu n'es pas trop désagréable ?
- Les profs en ont déjà marre ! Et ils m'ont tous puni au moins une fois !
- Tu en ai fière ? Je ne comprendrai jamais ton don pour te mettre dans des histoires pas possible !
- Qu'est ce que tu crois ? Que je vais les laisser faire la loi ?
- Que t'es la meilleure. Tu n'as pas utiliser tes pouvoirs contre eux quand même ?
-...
Elle se décolla légèrement de moi. Ce que je vis me fis mal au cœur. Elle était blanche, des énormes cernes encerclaient ses yeux et elle avait maigri. J'avais aussi l'impression qu'elle faisait un énorme effort pour tenir sur ses jambes. je savais qu'elle avait rechuter mais la voir dans cet état me glaçait le sang. Elle ignora mon trouble et re demanda légèrement inquiète :
- Lilia, tu n'as pas fais ça ?
-...
- Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?! Sérieusement chat, tu as utilisée tes pouvoirs contre des profs ! Aussi désagréable soit-il, tu ne peux pas faire ça !
- Oui ben ils m'ont énervée. Et arrête de m'engueuler, j'ai rien fait !
- Et tout le monde sait qu'il ne faut pas t'enerver.
- Exact.
- Tu ne perds rien pour attendre. Bon, qui sont les ados qui attendent en bas ?
- Des amis de l'orphelinat. Ils m'ont déjà vu faire mais ne savent pas ce que c'est.
- Ok, c'est mieux comme ça. En meme temps, si tu ne leur faisais pas confiance, ils ne seraient pas la alors j'imagine qu'ils peuvent savoir. Tu me les présente ?
- C'est parti Nana !
- M'appelle pas comme ça !
- désolée chaton !
Nous descendions main dans la main et Anaïs ouvrit la porte du salon ou nous trouvions mes amis en grande discussion avec Sophie. Ils se tournèrent tous vers nous quand nous entrions et je fis rapidement les présentations.
- Lilia nous a beaucoup parlé de toi ! Comme quoi t'arrives a la supporter ! C'est vrai ? Demanda Oliver.
- Oui mais je dois avouer que c'est compliqué par moment !
- Je m'en doutais !
- Alors comment vous avez fait pour approcher la fille solitaire qui agresse tout le monde ?
- C'est pas vrai Nana ! Je n'ai jamais agressée personne, c'est totalement faux ! Riai-je.
- Bien sur que si et arrête de m'appeler comme ça je te l'ai déjà dis y a 5 minutes !
- Et bien, elle venait de se faire remarquer en cours,... Commença a raconter Julia.
Quand elle eut fini, Anaïs n'en pouvait plus de rire. Ça ne lui était pas arrivée depuis longtemps.

Depuis... Depuis que j'avais compris la signification de deux petits mots, qui paraissent inoffensifs comme ça, mais qui peuvent faire plus de mal que n'importe quelle phrase. Et si...
Et puis après, on comprend le sens de vengeance...
Et plus tard, je comprendrai le sens de la mort...

et si...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant