et si...

Chapitre 16

- Vous voulez dire que vous savez ou est Julia ? Donc vous n'êtes pas un espion pour le compte de Kerr. Vous êtes avec nous ! Je suis désolée de vous avoir agressé et insulté tout a l'heure. On va dire que je n'ai pas confiance et encore moins en ce moment.
- Je comprend ne t'en fais pas. Moi aussi au début je réagissais comme toi. Puis, j'ai appris a être moins impulsif.
- D'ailleurs, moi aussi je suis désolé pour le coup de poing. J'avoue y être allé un peu fort...
- Ça, c'est le cas de le dire ! J'ai bien cru que tu m'avais déboîté la mâchoire ! Bref, passons. Pour revenir a votre amie, je ne sais pas exactement ou elle est. Elle est dans un des entrepôts de Kerr mais lequel ?
- Il faut qu'on le sache au plus vite ! Vous ne comprenez pas que plus les secondes passent, plus notre chance de ramener Julia est nulle. On a déjà perdus trop d'amis et Julia est notre pilier. On ne peut pas la perdre, c'est impossible !
- J'entends ta détresse, malheureusement, je ne peux pas aller plus vite que la musique ! Il me faudrait des jours entiers pour vérifier tout les entrepôts.
- Mais vous êtes des leurs non ? Vous devez savoir ou ils se cachent !
- La dernière fois qu'ils m'ont appelés, ils étaient a la frontière Suisse. Katrin, est ce que tu pourrais me trouver un train direct pour Besançon ?
- Mais bien sur, il y en a un qui part de Lesquin a 8h demain.
- Parfait. Les enfants, bonne soirée. Katrin, a bientôt, je te tiens au courant.
- Et, attendez ! Vous partez, comme ça alors qu'on est même pas sur qu'elle soit la bas. Et, demain matin ?! D'ici-là, elle a le temps de mourir trois fois !
- Lilia ! Dis pas ça !
- Non mais c'est vrai quoi ! Julia elle a besoin de nous et on est la, a discuter avec un gars qui dit savoir mais qu'on connait pas ! Et même quand on le croit, et qu'on compte sur lui pour la retrouver, il sait plus rien faire ? Plusieurs jours ?! Faut pas exagérer ! Si on a pas la réponse dans deux jours, j'y vais moi même et je vous balance. Si on a encore une chance de la sauver, c'est maintenant. Alors je vais pas attendre que vous reveniez avec des infos inutiles pour foncer dans le tas et tout péter. De plus, je doute que le directeur veuille bien qu'un espion parle avec une de ses profs. Maintenant, bonne nuit.
Je sortis de la salle et fis semblant de ne pas entendre Ryder me demander de revenir.
Je retournai a mon dortoir d'un pas rageur, pour qui il se prenait celui la ? C'est pas dans mille ans qu'on aura la chance de la retrouver.
- Lilia attends moi !
Je ne répondis pas mais ralentis un peu.
- Bordel Lil', préviens moi quand t'as décidée de t'enerver !
- Tu veux que je te dises quoi ? Que je vais péter un câble parce que ce gars n'a rien compris a la vie ? Anaïs est morte putain. La seule chose dont j'ai envie la maintenant, c'est de la retrouver.
- Je sais. Je sais que c'est dur, pour moi aussi ça l'est. Mais Julia ne voulait pas ça. Elle voulait qu'on reste unis, qu'on continue a vivre. Ni elle ni Anaïs n'aurait voulu qu'on s'abatte. On doit se relever, aller de l'avant, même si ce n'est que pour elles, elles ont droit a la reconnaissance. Pour s'être battu jusqu'au bout, on n'a pas le droit de lâcher. Rien que pour ça, je t'interdis d'abandonner. Alors, on attendra le temps qu'il faudra pour la retrouver. On se battra, on tuera Kerr et tout ses chiens. Et on découvrira le reste plus tard. L'avenir est fait d'incertitude mais ce qu'on sait, c'est qu'on y arrivera toujours.
- Tu voudrais pas devenir philosophe toi ? Me moquai-je
Toute colère s'était envolé et le côté très sérieux de Ryder me faisait bien rire. Dans un élan d'affection, je l'embrassai et prit sa main pour rejoindre nos amis que nous n'avions pas vu de la journée.
J'ouvris les portes et les vis, occupés a s'entrainer au pouvoir. Je fis venir tous les objets a moi, comme je l'avais fais avec la chaussure de Ryder un peu plus tôt. Ils se regardèrent, se demandant se qu'il venait de se passer. Je mis mon doigt devant ma bouche et me tourna vers Ryder, pour lui faire comprendre de ne pas faire de bruit. Puis, je fis apparaitre un seau d'eau au dessus de chacun, et les renversa. Ils hurlèrent pendant que nous eclations de rire. C'était classique mais tellement efficace !
- LILIA ! RYDER ! Ou étiez vous passez ? Tu avais dis que vous rentriez avant 20h ! Et il est... presque 23h !
- Désolé, on devait aller voir quelqu'un.
- Un salaud de première classe. Marmonnai-je.
Nous leur racontions notre journée et bizarrement, ils étaient tous plus ou moins d'accord que je m'étais énervée pour rien.
- En tout cas, on a pas le temps d'attendre qu'il fouille tout les entrepôts. On doit y aller sans lui. Il faudrait savoir combien il y en a et ou, récupérer de l'argent, prévenir Mme Kerr qu'on s'en va et acheter les billets de train.
- Tu ne crois pas qu'on devrait aussi prévenir le gars, pour qu'il puisse chercher en même temps ?
- Bonne idée Yasmine. Tu veux bien t'en charger ? J'irai récupérer l'argent.
- Moi je veux bien aller avec Yasmine pour parler a la prof de physique et me renseigner sur le nombre.
- Ok, Yasmine, Oliver et Saia vous faites les missions a l'intérieur de l'orphelinat. Pensez a prendre tout les billets. Ryder et moi on va chez moi, chez Sophie et a la banque pour avoir de la monnaie.
- Bien chef !
- C'est parti ! Il faut qu'on parte maximum a 8h demain ! On se rejoint ici a 2h maximum pour qu'on dorme un peu.
Tout le monde sortit du dortoir et il ne resta plus que Ryder et moi. Il m'embrassa et nous sortions du dortoir, et allions voler la clé dans la loge pour pouvoir sortir de l'orphelinat. Une fois dans la rue, Ryder me demanda par quoi nous commencions. Je pris la direction de la banque, c'était le plus logique. Arrivés a destination, nous demandions a l'accueil si nous pouvions retirer l'argent du compte de mes parents. Après plusieurs minutes de discussion plutôt animée, nous nous dirigions vers chez Sophie, de l'argent plein les poches.
Au tournant d'une rue, je crue apercevoir une ombre. Je m'arrêtai pour scruter l'endroit mais il n'y avait plus rien. Bizarre. Si des gens se mettent a nous suivre, on est mal barrer. Ou alors, c'est juste moi qui suis parano.
Je décidai de ne pas en parler a Ryder, il s'inquièterait et c'était la dernière chose dont nous avions besoin. En arrivant devant la maison, je ne pue m'empêcher de jeter un coup d'oeil aux rideaux fermés de la chambre d'Anaïs. Il faudrait repousser l'enterrement, si nous partions demain. Je laissai rouler une larme et sentis des bras chauds m'entourés. Je me retourna et l'embrassait pour me donnai du courage, puis je pris sa main dans la mienne et sonna. La porte avait était réparé depuis mon dernier passage. Nous attendions pendant plusieurs minutes, mais personne ne vint ouvrir. Ça ne ressemblait pas a Sophie, de sortir de chez elle le soir. J'écarta les rideaux du salon avec le pouvoir mais tout était noir, il n'y avait personne. Je me décidai finalement a entrer, nous avions besoin de cet argent et de retrouver Sophie. Je défonçai la porte d'entrée et commença a crier son prénom, en passant dans toutes les pièces. Je montai a l'étage et m'arrêtai devant la première porte. Je ne pu résister, j'ouvris la porte de sa chambre et fondis en larmes. Ryder me prit dans ses bras et quand je me calma, je m'approchai du corps, recouvert par une couverture blanche. Une rose était posée sur son ventre. Je pris sa main froide et la lâcha aussitôt comme si je m'étais brûlée. Je tournai la tête pour trouver un peu de réconfort dans les yeux de Ryder. Il s'approcha, déposa une main sur mon épaule et la serra pour me faire comprendre qu'il ne me lâcherait pas.
- Anaïs... Anaïs... Tu me manques tellement... Tu peux pas savoir a quel point... T'avais pas le droit de partir. J'aurais voulu pouvoir te parler encore une fois, te serrer dans mes bras une dernière fois, te dire que t'étais géniale... J'aurais voulu t'entendre rire encore une fois, sortir une dernière fois, comme avant, te voir apprécier mes amis autant que moi, mais je ne peux pas. Beaucoup de chose on changé depuis que t'es partie. J'essaye de me battre et de vous venger. Et je sais que j'y arriverai un jour ou l'autre. Ryder est vraiment super avec moi, Julia s'est fait enlever. J'ai découvert un secret sur Saia. Mais tout est vide sans toi. Je sais qu'on se reverra mais pas maintenant. J'ai encore des choses a vivre dans ce monde si cruel. Et si... Je ne t'oublierai jamais Anaïs... Tu es mon rayon de soleil et si Ryder n'avait pas était la, je n'y serais jamais arrivée. Merci pour tout Anaïs, je t'aime. Tu étais la meilleure de nous deux... Je t'aime tellement. A bientôt...
Je sortis en courant de la chambre et m'enferma dans celle d'amis. Quelqu'un toqua et je lui dis d'entrer, sachant très bien qui c'était.
- Lilia, c'était magnifique ma Lil'. Je suis fier de toi.
Il déposa un baiser sur mon front et je me blottis contre lui. Parler et voir Anaïs pour la dernière fois m'avait ébranlée et j'en avais besoin.