Chapitre 13

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La semaine d'après, nous décidions d'aller voir Anaïs et en même temps, de continuer notre enquête. Mais a peine avions nous fait quelques pas dans les rues, que des hommes habillés tout en noir et pour seule touche de couleur, le symbole sur leur veste, arrivaient sur nous. Nous étions en face a face, mes amis derrière moi, les alliés d'Elis Kerr derrière lui. Nous nous regardions en chiens de faïence dans un silence pesant. C'est Kerr qui le brisa.
- Alors, tu survis sans tes parents ? Se moqua-t-il
Il avait seulement dit une phrase,et j'étais déjà dans une rage folle.
- Et vous, vous survivez quand vous voyez votre tête dans le miroir ? Enfin, si vous avez un miroir. C'est un objet d'une valeur inestimable pour une personne comme vous, qui vit dans une poubelle. Ça va , il y a assez de place pour vous tous ? J'ai crue comprendre que vous manquiez de place dans votre abri. Je vous louerez bien ma maison mais des petits fouineurs sont entrés sans mon autorisation. Et j'ai peur de devoir d'abord reconstruire. Et d'ailleurs, que faites vous la ? Vous avez enfin décider de sortir de votre trou a rat ? D'arrêter d'envoyer des incompétent a votre place ?
- Sale petite garce, continue a me parler sur ce ton et je te jure que dans 2 secondes tu es morte !
- J'ai rencontré votre soeur, elle est très gentille. Elle m'a dit qu'elle avait honte d'avoir un frère comme vous et que vous étiez plus con qu'un vers de terre. Je l'ai crue. Ça ne vous dérange pas j'espère ? Non parce que sinon, je veux bien croire que vous soyez plus débile qu'une mouche !
- Alors toi, tu ne perds rien pour attendre !
Il fonça sur moi a toute vitesse tandis que moi, je ne bougeais pas et me contentais de le regarder dédaigneusement. Il était de plus en plus proche alors je leva ma main et l'envoya valser juste devant ses potes. Il se releva et lança a son tour son pouvoir. Je déployait un bouclier au dessus de nous et le pouvoir se heurta contre la paroi. J'enlevai le bouclier et lui lança, narquoise :
- C'est tout ce que vous savez faire ? Mais vous avez appris a utiliser votre pouvoir dans une fourmilière ou quoi ? Je n'ai fait aucun effort alors que vous, vous êtes déjà épuisé. C'est une blague !
Il ne répondit pas et attaqua de nouveau. Je le repoussait encore une fois et un duel s'engagea. Au bout d'une petite demi heure, j'étais a bout de force. Il lança encore une fois son pouvoir et dans un ultime effort, je contra. Puis je m'éccroula par terre, sous l'oeil affolé de mes amis. Il s'approcha et au lieu de me viser moi, il visa... Julia. Non ! Je me relevai mais j'étais trop affaiblie pour réussir a détourner son pouvoir. Julia levitai a trois mètres du sol, se rapprochant toujours plus du clan ennemi. Elle était d'un calme légendaire. J'admirai sa façon de gérer ses émotions mais ce n'était pas l'urgence. L'urgence, c'était qu'il emmenait Julia je ne sais ou et que nous pourrions ne plus jamais la revoir...
J'appelais Saya et Yasmine pour qu'elle me soutiennent et je lançait mon pouvoir une dernière fois. Elle redescendit d'un bon mètre mais Kerr, a l'affut la fis monter encore plus haut. C'était perdu. Avant de m'évanouir, j'eus le temps d'apercevoir Oliver courir en direction de nos ennemis et de murmurai un "non..." a peine audible.

Je me reveillai lentement, me demandant ou j'étais. J'essayai de me rappeler pourquoi j'étais allongée dans un lit puis tout me revint. L'attaque, le duel et l'enlèvement de Julia. Je me relevai d'un coup, ce qui me valu un mal de tête atroce. Je reconnus la pièce comme étant la chambre d'Anaïs. Je me levai et descendis en trombe, manquant plus d'une fois de tomber. J'ouvris la porte du salon et cria :
- Ou est Julia ? Dites moi qu'elle est ici ! Elle est ou ???
- Lilia ma grande, assis toi, tu n'es pas en forme.
Sophie. Je courus vers elle et lui fis un énorme câlin. Puis je me mis a pleurer et lui demanda :
- Sophie, dis moi qu'elle va bien s'il te plait, dis moi qu'elle est dans la chambre d'ami et qu'elle se repose.
- ... Je suis désolée ma chérie.
- NON !!!! Non, ils n'ont pas réussi a l'avoir, ce n'est pas possible ! Pas elle !
Je me redressai et vis mes amis, sur le canapé, en train de pleurer. Je les rejoignis et essaya de réconforter Yasmine. Mais je n'y arrivai pas alors je me releva et demanda ou étais Anaïs. Sophie me répondit qu'elle était dans la chambre d'ami. Je la remercia et monta. Je croisai les doigts pour qu'elle ne soit pas une fois de plus au bord de la mort, cette fois ci, elle n'y survivrait surement pas. Je toquai et Anaïs me dit d'entrer. Au moins, elle parlait. Je me mis a son chevet et pris sa main
- Ça va Nana ?
- Ça peut aller, c'est déjà mieux que la dernière fois que tu es venue. Je suis désolée pour Julia, je ne la connaissais pas bien mais elle avait l'air super.
- Elle l'est. Je n'arrive pas a y croire. Nos parents, toi et maintenant elle. Quand est-ce que ça s'arrêtera ? Je n'en peux plus Anaïs, j'y arrive pas ! J'y arrive plus...
- Regarde moi chat, tu es forte, Julia est forte. Tout ce qu'elle voudrait elle, c'est que tu venges nos parents et que tu vives. Elle a accepté de te suivre dans ton aventure. Elle savait qu'il y avait un risque que ça finisse comme ça. Elle l'a pris. C'est horrible ce qu'il lui ai arrivé mais il ne faut pas que tu te laisse abattre ! il ne cherchait que ça. Tu dois te battre chaton et la sauver.
- D'accord... Mais comment ? Je ne sais pas ou il l'a emmener, dans quel état elle est !
- On va trouver d'accord ? En attendant, tu dois te reposer. Et ce n'est pas négociable !
- Chaton, s'il te plait, je veux pas dormir ! Je veux retrouver Julia. C'est de ma faute si elle est avec eux donc on s'y met maintenant !
- Et moi j'ai dit qu'on le fera plus tard. En plus, je suis fatiguée.
- Pas longtemps alors !
- Promis !
Nous nous mettions sur le lit et elle vint se blottir dans mes bras. elle s'endormit presque instantanément, la maladie la détruisait. Elle semblait encore plus fragile que d'habitude et je savais que je n'arriverai pas a la sauver une 2eme fois.
Je finis par m'endormir aussi, après plusieurs minutes de réflexion.
Quand Sophie passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte, elle sourit et redescendit prévenir les autres que nous dormions. Ils s'entraînèrent au pouvoir sous l'oeil attentif de Sophie, qui veillait, tout en préparant un goûter. Quand je me réveillait, ils avaient tous réussi a utiliser le pouvoir pour déplacer de petits objets, d'un bout a l'autre de la pièce. Malheureusement, l'atmosphère semblait vide sans Julia. Il fallait absolument que je la retrouve.
Trois heures plus tard, il était déjà l'heure de rentrer. Anaïs n'était pas descendu manger avec nous, elle était trop faible. avant de partir, je lui fis un câlin comme si je n'allais plus jamais la revoir. Elle me recommanda plein de choses inutiles, mais elle savait, comme moi, que c'était peut être la dernière fois qu'on se parlait, qu'on se faisait un câlin. en 15 ans a ses côtés, je ne l'avais vu qu'une seule fois comme ça et c'était quand elle avait 5 ans. Nous sortions de la maison et je me perdis dans mes réflexions.
Comment je pourrais faire pour retrouver Julia ? Je ne peux pas créer un traceur, ça prendrait trop longtemps et je ne sais pas le faire. Je pourrais enlever un Faindes et lui soutirer des infos. Le mieux, ce serait que quelqu'un le sache et me le dise... Mais cette personne n'existe pas, j'en suis persuadée.
En voyant les grilles de l'orphelinat, je demandai
- On leur dit quoi ?
- Qu'elle a été enlevée par des aliens ?
- Oliver, ce n'est pas marrant, Julia a été enlevée ! Tu ne peux pas penser a faire des blagues maintenant !
- Désolé 'mine !
- Sois le vraiment ! Et au lieu de raconter des conneries, aide nous à trouver un truc a dire ! Là, on dirait juste que Julia n'a jamais fait parti de notre groupe quand tu parles comme ça.
- Je suis désolé, je voulais juste détendre l'atmosphère.
- On leur dira qu'elle s'est enfuie, que nous n'avons pas pu la retenir. Si elle revient, elle passera un seul quart d'heure mais c'est la seule possibilité. Si on veut commencer les recherches le plus vite possible, il faudra redoubler de vigilance. Entrons avant qu'on se pose des questions.
Une fois a l'intérieur du bâtiment, nous filions vers les dortoirs. Par je ne sais quelle impulsion, au lieu de m'asseoir sur mon lit, je m'allongea sur celui de Ryder. Je me sentais bizarre, pas joyeuse, comment être heureuse quand une amie proche venait de se faire enlever sous ses yeux ? Non, ce n'étais pas ça. C'était autre chose, plus puissant. Autant que celui que je partageais avec Anaïs, mais encore différent. Un sentiment d'être protégée de tout, quoi qu'il arrive, de pouvoir laisser tomber la guerre que je m'étais imposée, juste le temps de profiter. Mais de profiter de quoi ?
- Lilia, tu es avec nous ?
- Hein ? Pardon, tu disais ?
- Je te demandais si tu avais une idée d'où pourrait être Julia.
- Non, je ne vois pas. Il faudrait retourner chez moi pour chercher dans les dossiers a moins que nous ayons tout pris.
- Normalement, nous avons tout.
Je sursautai, je n'avais pas remarquer que Ryder c'était installé près de moi. Je rougis et répondis que normalement, il nous en fallait 10.
Manque de chance, en revenant, Ryder n'en avait que 8.
- Nous avons pris tout ce qui était chez toi, les deux autres ont sûrement étaient volés.
En regardant de plus près, je constata que les seuls dossiers dont on avait besoin, avaient disparus.
- Nous sommes dans la merde. Ça sert a rien de chercher la dedans de toute façon. On a pas de temps a perdre a bouquiner, faut agir et pas dans 15 ans !
Je me tournai vers Saia, surprise.
- Je veux bien, mais on a aucune piste. On est coincé.
- La prof c'est pas la sœur de Kerr ? Elle devrait bien savoir non ?
- Ça vaut le coup d'aller voir mais je pense qu'elle ne pourra pas nous aider.
Nous sortions au pas de course du dortoir, pour filer jusqu'à la salle de Mme Kerr. Elle ouvrit, légèrement énervée d'être dérangée mais quand elle se rendit compte a qui elle avait a faire, elle sourit et nous invita a entrer.

1 heure plus tard, nous retournions a notre dortoir, bredouille. La prof n'en savait pas plus que nous, mais nous promit d'enquêter. Elle semblait aussi très peinée d'apprendre la disparition de sa meilleure élève. Nous sommes tous sortis de la salle, les larmes aux yeux.
Je me vautrai sur le lit de Ryder, je l'avais adopté, et il fit mine de râler.
- Déjà, c'est mon lit ! T'en a un a toi non ?
- Il est mieux le tien. C'est pas juste, normalement, toi et Oliver devriez avoir les lits les plus pourris.
- Et pourquoi ? Pourquoi ce serait pas vous ?
- La galanterie, ça te dit quelque chose ?
- Je ne vois pas du tout ce que ça vient faire là dedans. Et puis, arrête de faire des leçons de moral et fais moi une place.
Je me décalai et il s'allongea a côté de moi, sans pour autant chercher un contact se qui me peina un peu malgré moi. Je me laissa tomber en arrière, et entraîna Ryder dans ma chute. Les autres nous regardaient, heureux et triste a la fois. Un silence reposant s'installa, si bien que quand on toqua à la porte, aucun de nous ne bougea. Grave erreur... La personne qui attendait derrière la porte, n'entendant pas de réponse, entra sans plus de cérémonie. Et bien sur, la seule personne que je ne voulais surtout pas voir, c'est lui. D'autant plus que Saia va péter un câble. - Oups ! Désolé je ne savais pas que vous étiez en réunion secrète ! se moqua t-il. J'avais envie de l'envoyer contre le mur mais Saia découvrirait que je le connaissais et elle l'apprendrait bien assez tôt. - TOI !!! DÉGAGES DE MA VUE ILLICO PRESTO OU JE TE DÉTRUIS !!! Saia se leva en furie mais avant qu'elle ne puisse faire un pas de plus, Oliver se leva et la força a se rasseoir. - J'avais oublié a quel point tu m'en voulais. Tu n'es toujours pas passer a autre chose jolie cœur ? - NE M'APPELLES JAMAIS COMME CA C'EST CLAIR ?!! ET TA TOUJOURS PAS COMPRIS, DÉGAGES !!! Elle pleurait maintenant et cela me fit mal au cœur. Mentalement, je me promis de ne jamais laisser ce gars l'approcher, même si elle m'en veut à mort après. - Du calme tigresse, moi non plus je n'ai pas oublié la cicatrice. Non, en fait si je me suis permis d'interrompre votre conseil de guerre, c'est parce que je voulais parler a Lilia. D'ailleurs, ou est Julia ? Un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres et je me demandai se qu'il préparait. - Dommage pour toi, moi je veux pas te parler. Donc comme te l'a déjà dit Saia, dégages ou tu le regretteras. répliquai-je en le fusillant du regard. - Et si j'ai pas envie de partir ? En plus, je dois vraiment te dire un truc important.
- Alors je te ferai sortir de force. Dépêche toi, j'ai envie de vomir rien qu'en te voyant. Même mon pouvoir est dégoûté, ce qui n'ai pas peu dire. - Lilia ! Ca va pas non de dire ce genre de chose ? On le connait pas ce gars et toi tu balances tes secrets comme ça. me réprimanda Ryder en chuchotant. - T'en fait pas. Lui répondis-je tout aussi bas. - Lilia, je dois vraiment te parler ! cria Alexandouille. - Déjà, tu baisses d'un ton et en plus, ça fait 10 minutes que t'es la et que tu dis rien ! Alors si tu m'as pas dit dans 3 secondes, j'tenvoie balader le plus loin possible. - Pas ici, avec eux. - Ce sera ici et avec eux comme tu dis, ou rien. - Oh très bien, je voulais te prévenir que y a un gars qui va venir te parler bientôt, faut pas que tu lui fasses confiance, ce gars il est louche et il est du côté du ma... de Kerr. - Tu voulais juste me dire ça ? C'est de la merde. Et désolée, ou non mais je fais confiance a qui je veux et tu vois, toi je te fais pas confiance. Donc une bonne fois pour toute, tu ne m'adresses plus jamais la parole, et tu DÉGAGES DE MA VUE !! Ça, c'est juste pour le plaisir pas contre. Je lançai mon pouvoir et une entaille assez profonde apparut a côté de sa cicatrice.
- Tu me le paieras Berd. Salut. - C'est ça, fuis connard. Il se tourna mais avant d'avoir pu faire un pas de plus, je le projeta en dehors de la salle et ferma les portes a clé. Tout le monde souriait ou rigolai. Tout le monde, sauf Saia. Elle se leva et commença a tourner en rond. Puis brusquement, elle s'arrêta et me fixa de ses yeux glacial.
- D'où il te connais ? T'es qui pour lui ? RÉPONDS MOI BORDEL ! Comment tu le connais ? demanda t-elle les larmes aux yeux. Yasmine se leva, et la prit dans ses bras. Puis, quand elle fût sûre qu'elle ne le voyait pas, me fit les gros yeux. Je répondis par un sourire contrit et me leva a mon tour pour prendre Saia par les épaules. Je ne l'avais jamais vu dans cet état et c'était assez bizarre.

et si...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant