Please, protect me (TOME 1) [TERMINE]

4 ✖️

Des cris réveillèrent soudainement Stanley. Il se leva et se précipita vers la chambre de Katerina.

Il poussa violemment la porte mais fut surpris de voir Katerina seule, assise sur son lit. Il regarda autour de lui mais rien ne semblait étrange.

- Katerina ?
- J'ai fait un cauchemar... Je suis sincèrement désolée si je vous ai réveillé, répondit Katerina.
- Ça ne fait rien, vous devriez vous rendormir et...
- Vous m'avez tué à coup de couteau. Avoua Katerina.
- Pardon ?
- Dans mon cauchemar, j'étais coincée avec vous et vous n'avez pas hésité.

Stanley s'avança un peu plus dans la chambre de Katerina jusqu'a s'asseoir à côté d'elle. Il tourna la tête pour la regarder, totalement apeurée.

- Je ne vous ferai jamais de mal Katerina.
- Comment je pourrais en être sûre ?
- Parce que si je l'avais voulu, je l'aurais déjà fait.

Stanley se releva du lit et commença à partir mais Katerina lui attrapa le bras. Il se retourna et regarda Katerina cependant elle ne prononça aucun mot et laissa Stanley repartir.

✖️

Stanley était déjà debout quand Katerina s'est levée. Il l'attendait patiemment, assis sur le canapé.

- On part dans 30 minutes.
- Où allons-nous ? Demanda Stanley.
- J'ai un rendez-vous. Répondit sèchement Katerina.

Katerina était loin d'être prête. Elle portait son fameux peignoir et elle n'était ni coiffée ni maquillée. Stanley était sûr qu'elle ne serait pas prête dans 30 minutes. De son côté, il était prêt depuis plusieurs heures déjà.

Une heure plus tard, Stanley venait seulement de démarrer le moteur de la voiture. Katerina lui indiqua brièvement le chemin en étant aussi froide qu'à son réveil. Stanley avait l'impression d'avoir fait quelque chose de mal alors qu'il n'avait fait que son travail depuis le début, il ne comprenait pas.

Une fois arrivé devant les lieux, plusieurs heures après leur départ, Stanley ne comprit pas ce qu'ils faisait devant une prison.

- Vous m'expliquez ? Demanda Stanley.
- Je vais voir mon père, attendez-moi ici. J'en ai pour quelques minutes.

Il n'eut pas le temps de répondre que Katerina était déjà rentrée à l'intérieur de la forteresse. Pour une fois, il n'avait pas reçu l'ordre de la suivre. Cela l'intriguait beaucoup et il allait tout faire pour en savoir davantage.

✖️

Les quelques minutes annoncées par Katerina avaient en réalité duré plus d'une demi-heure. Lorsque Katerina monta dans la voiture, elle avait les yeux rouges à cause des pleurs.

- On rentre ?
- Non, je dois aller voir mon frère. Voici l'adresse.
- Super, répondit Stanley d'un air désenchanté.

Katerina ne fit aucune remarque à ce ton désapprobateur mais lui jeta un regard noir. Cependant Stanley ne le remarqua pas et se contenta de rouler en direction de chez Dave.

- Pourquoi votre père est en prison ?
- Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais vous le dire ?
- Si vous voulez que je vous protège il ne faut aucun secret entre vous et moi.
- Très bien. C'est lui qui m'a cambriolé il y a deux ans...
- Quoi ?!
- Laissez-moi finir. C'est lui qui m'a cambriolé il y a deux ans d'après la police et la justice mais je sais très bien que c'est faux. Il n'aurait jamais pu faire ça, nous avons un lien bien spécial lui et moi pour qu'il me fasse ça. Depuis qu'il a été envoyé en prison tout a changé dans ma vie et depuis deux ans je cherche le vrai coupable mais en vain.
- Mais, ils ont quoi comme preuves si ce n'est pas lui ?
- Il n'avait pas d'alibi et depuis que ma mère est partie vivre à l'autre bout du monde, il n'a presque plus rien pour vivre... Je sais que c'est pas lui et que le coupable est encore en liberté pendant que mon père paye pour lui.
- Je vais vous aider. À deux on aura plus de chance, j'ai déjà fait ça avant vous savez.
- D'accord.

✖️

Stanley se gara dans le parking sous terrain de l'immeuble de Dave. Il sortit le premier et alla ouvrir la porte à Katerina qui lui a demandé de venir avec lui.

Ils prirent l'ascenseur et montèrent jusqu'à l'étage du frère de Katerina. Une fois arrivés, Katerina sonna. Une jolie brune leur ouvrit.

- Salut belle-sœur.
- Je te présente Stanley, mon nouveau garde du corps. Stanley je vous présente Megan, la femme de Dave. Annonça Katerina.
- Entrez, Dave est dans le salon.

Dave se leva du canapé et enlaça sa sœur. Stanley n'eut le droit qu'à un simple regard noir de sa part. Il garda son calme et esquissa même un sourire narquois à Dave.

Dave et Katerina s'en allèrent dans une pièce à part, laissant Stanley et Megan ensemble.

- Dave m'a parlé de vous. Je ne deviendrai pas ami avec vous, Katerina mérite mieux que vous. Vous n'êtes qu'un intrus supplémentaire à être entré dans sa v...
- Oh, si vous aviez idée à quel point je me fiche de votre opinion et à quel point j'emmerde votre mari.
- Comment osez-vous le traiter sous son toit ?! C'est bien ce que je me disais, vous êtes impoli et...
- Ne fatiguez pas votre mâchoire à sortir des choses qui entrent et sortent aussitôt de ma tête.

Megan s'en alla, ne savant pas quoi répondre. Jamais une femme n'avait autant énervé Stanley.

- C'est bon Stan, on peut rentrer. Annonça Katerina
- Laisse-moi rire, tu appelles cette tache par un surnom ? C'est trop mignon.
- Je fais ce que je veux. Répondit Katerina.
- Elle a raison, laisse-la. Ordonna Stanley.
- Toi la ferme, je t'ai pas parlé. D'ailleurs ne remet pas tes salles pattes chez moi !
- Très bien, alors moi non plus. Annonça Katerina.
- Non atten...
- Laisse tomber Dave, on s'en va. Viens Stan.

Stanley quitta l'appartement après Katerina. Il aurait bien refait le visage de Dave mais une fois de plus il s'était retenu. Viendra le jour où les nerfs de Stanley lâcheront.

- Vous m'avez tutoyé, je croyais que vous ne pouviez pas le faire.
- J'ai fait ça ? J'emmerde le vouvoiement. Annonça Katerina.
- Katerina, depuis combien de temps votre frère habite dans cet immeuble ?
- Un peu moins de deux ans il me semble, après son mariage.
- Je ne vais pas tourner autour du pot. Votre frère faisait quoi lors du cambriolage ?
- Bien essayé, lui et Megan étaient en voyage de noces à Venise. Il ne m'aurait jamais fait ça non plus, c'est parfois un connard mais c'est mon frère. S'il te plaît, arrête de me vouvoyer.