Please, protect me (TOME 1) [TERMINE]

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Le soleil était à peine levé que Stanley était déjà dans un taxi. Il avait rendez-vous chez Katerina Miller afin de signer un contrat. Il allait s'engager à protéger Madame Miller 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

La femme la plus aisée de Manhattan avait besoin d'une protection depuis son cambriolage, deux ans plus tôt. Cependant, son dernier garde du corps a été viré sur le champ après qu'il a essayé de lui voler quelques biens.

Stanley n'avait jamais rencontré Madame Miller en personne, on l'a convoqué par e-mail car son dossier semblait correspondre à ce que Katerina recherchait.

Il était tout juste 8 h 00 lorsque Stanley poussa la porte de l'immeuble. Katerina vivait dans un des plus grands hôtels de la ville, un des plus luxueux et un des plus renommés.
Un homme de l'hôtel a accompagné Stanley jusqu'à la porte de Madame Miller.

- Vous êtes en retard de deux minutes. Annonça sèchement Katerina.
- Bonjour, excusez-moi. Répondit Stanley.
- Stanley c'est ça ? Asseyez-vous.

Aux premiers abords, Katerina semblait plus sévère et hautaine que ce qu'avait imaginé Stanley. Il ne savait pas trop comment s'y prendre. De plus, il était très déconcentré par le décolleté rouge que portait Madame Miller.

- Ce sera rapide. J'ai cinq hommes à voir ce matin mais je n'en garderai qu'un. Bon, pourquoi mon frère a sélectionné votre dossier  ? Demanda Katerina.
- Euh... Comment pourrais-je savoir ?
- Je vois. Nous avons terminé.
- Non attendez, j'ai travaillé pour plusieurs personnes avant aujourd'hui, j'ai une expérience avec la CIA, je fais du tir depuis mes 15 ans et je suis sans pitié et sans état d'âme. Je n'hésiterai donc pas à faire ce qu'il faut pour vous sauver. Rétorqua Stanley.

Katerina avait absorbé les paroles de Stanley, elle avait écouté attentivement ce qu'il venait de dire.

- Vous êtes engagé. Annonça Katerina.
- Pardon ?
- Je vais annuler les autres entretiens. Stanley, ne me décevez pas.
- Je ne vous décevrez pas. Je commence quand ?
- Maintenant. Je dois aller en ville pour récupérer une robe.

Ils sortirent de l'appartement de Katerina puis prirent l'ascenseur jusqu'au garage. La descente était pour Stanley la plus lente et longue qu'il n'ait jamais connue.

- Ça, c'est votre voiture. Annonça Katerina en pointant du doigt une belle voiture de sport.

Stanley n'avait jamais conduis de Maserati, il était assez angoissé. Il ouvrit la porte à Katerina puis la referma lorsqu'elle fut assise. Il n'avait jamais fait ce geste galant auparavant.

Une fois le moteur allumé, les ceintures attachées, ils partirent en direction de la destination annoncée par Katerina. Étonnamment, le trafic dans Manhattan était assez fluide, chose plutôt rare.

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Stanley trouva facilement une place pour garer la voiture. Tous deux descendirent puis entrèrent dans le magasin. Jamais Stanley n'avait mis les pieds dans un tel magasin. Il y avait du marbre au sol, d'immense lustres et les vendeuses portaient toutes du Louis Vuitton.

Katerina s'avança vers le comptoir et affichait son plus beau sourire à Emelyne, la gérante du magasin qui était aussi une des plus vieilles connaissances de Katerina.

Elles parlèrent brièvement avant que Katerina rejoigne Stanley qui attendait patiemment les bras croisés.

À vrai dire, Stanley n'avait pas vraiment l'impression d'être un garde du corps. Il ne se sentait pas à sa place et il n'était pas sûr de continuer encore bien longtemps.

Une fois de retour chez Katerina, cette dernière ordonna à Stanley de prendre place autour de l'immense table de la salle à manger.

- C'était un avant-goût de ce que vous devrez faire. Rassurez-vous ce ne sera pas toujours ça. Voici un contrat de confidentialité, si vous le signez, vous êtes officiellement engagé.
- Je ne l'étais pas déjà ?, demanda Stanley.
- Eh bien non. Bonne lecture, je vais prendre un bain.

Katerina monta à l'étage, laissant Stanley seul, avec un contrat d'une vingtaine de pages. Il n'avait pas vraiment envie de lire tout ce qu'il avait dans la main mais il était obligé.

Sans perdre de temps, il feuilleta le contrat et décida de tout lire. Avec ce genre de contrat on ne sait pas quelle information se doit de ne pas être ratée.

D'un autre côté, le bain de Katerina était déjà prêt. Elle s'allongea dans ce dernier puis ferma aussitôt les yeux. Elle se demandait si cette fois-ci c'était le bon. Depuis son cambriolage qui l'a ruinée deux ans auparavant, elle a eut à faire à 6 gardes du corps différents, tous aussi incapables les uns que les autres. Cependant, elle avait perçu quelque chose de différent dans le regard de Stanley mais également dans sa façon d'être. Pour elle, il avait une semaine pour faire ses preuves et une semaine c'était court. Il allait donc devoir donner le meilleur de lui-même s'il voulait garder ce poste.

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Une bonne demi-heure plus tard, Katerina descendit les escaliers menant au salon, vêtue d'un simple peignoir blanc en soie. Elle remarqua assez rapidement que Stanley était concentré puisqu'il lisait encore le contrat.

- Vous n'avez toujours pas terminé ? Demanda Katerina.

Lorsque Stanley releva la tête, il fit face à sa nouvelle patronne assez peu habillée et très séduisante. Cela lui dit perdre les mots.

- Euh... Je... J'ai bientôt fini, désolé d'être aussi long.
- Vous êtes le premier à le lire en entier, vous marquez un point.
- Un point ? Pourquoi ?
- Vous verrez. Mon coiffeur arrive dans quelques minutes, je vous prierai d'aller lui ouvrir.

Stanley ne répliqua pas et replongea dans sa lecture. Il n'avait rien osé dire car il savait que ces mots pourraient être déplacés et agressifs. En effet, il n'appréciait pas tellement la façon dont il était traité. Il ne pouvait rien dire, par peur de perdre ce travail dont il avait tant besoin.

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Il avait tout lu et était prêt à s'engager malgré certains détails qu'il n'approuvait pas. Lorsqu'on frappa à la porte, Stanley se releva pour aller accueillir le coiffeur.

- Bonjour Monsieur.
- Hmm c'est donc toi son nouveau .. garde du corps ? C'est bien ça le mot adéquate ?
- C'est exact.
- Je suis Dave, son frère, c'est moi-même qui ait sélectionné votre dossier.

Stanley ne connaissait pas cette personne mais il savait déjà qu'il ne l'aimait pas. Soudainement, Dave lui empoigna le tee-shirt et le menaça.

- Je te préviens toi, si jamais y'a un truc qui tourne pas rond chez toi je t'explose le visage.
- Ah ouais ? Qu'est-ce que tu dirais si c'était l'inverse ? Parce qu'entre nous tu n'as pas la même corpulence que moi.
- C'est quoi ton pr...
- Stanley ?
- Katerina, salut ! Nous ne faisions que discuter.

Les deux frère et sœur partirent dans le salon laissant Stanley seul. Ce dernier essaya de contenir sa colère mais ce fut un échec.