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- Pourquoi ? Demanda Stanley.
- J'en ai marre d'avoir des relations purement professionnelles avec mes gardes du corps. J'ai également besoin d'un ami, sur qui je peux compter. Et mes amis me tutoient.
- Comme tu le souhaites.

Katerina esquissa un sourire et Stanley démarra la voiture. Il commença à prendre le chemin de l'appartement mais Katerina lui ordonna de prendre un itinéraire différent.

Plus tard, ils arrivèrent devant un somptueux restaurant très chic.

- Je ne peux pas, annonça Stanley.
- C'est la maison qui offre.
- Non, c'est trop.
- Entre, ils nous attendent.

Stanley fronça les sourcils et suivit Katerina à l'intérieur du restaurant. Des hommes bien vêtus vinrent les accueillir pour les emmener à une table située au fond de la salle.

- Je ne suis pas assez bien habillé pour manger dans un endroit pareil Katerina.
- C'est pas important. Je t'imagine pas avec autre chose que ton jean ancien et ton teeshirt noir. Tu ne mets jamais de couleur ?
- La couleur ne me va pas. Seul le noir me va et puis c'est une couleur qui me correspond.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Tu ne veux pas le savoir.
- Si je ne voulais pas le savoir je ne t'aurais pas posé la question Stan.
- Je suis quelqu'un de sombre, j'ai fait des choses horribles dans le passé et j'aurais toujours du sang sur mes mains.
- À ce point là ? Mais aujourd'hui ça va mieux ?
- Ça n'ira jamais mieux. À chaque nuit, jusqu'à la fin de ma vie, je verrai toujours le cadavre de mon père. Tu vas sûrement te demander pourquoi alors autant tout te dire tout de suite. Mon père était un salaud, un putain d'enfoiré. Depuis toujours il battait ma mère à coup de ceinture et à la force de ses poings et parfois même il la violait. Ma mère ne disait rien car sans lui on était à la rue. Sans lui nous n'aurions pas eu assez d'argent pour vivre 3 jours. À l'époque je n'avais même pas 10 ans mais je comprenais déjà tout ce qui se tramait. Un jour je suis rentré de l'école à pied, j'étais fatigué et lorsque je suis rentré, la maison était dans un désastre pitoyable. Il y avait des bouts de verres partout et par endroit quelques gouttes de sang. Je suis monté et j'entendais mes parents qui s'engeulaient dans leur chambre. Je suis rentré en courant et j'ai poussé mon père de toutes mes forces. Il a trébuché sur je ne sais quoi et il s'est fracturé le crâne contre une table de nuit. Il est mort sur le coup. Par la suite, ma mère a tout avoué à la police, je n'ai pas été poursuivi même si je suis passé devant un juge pour enfant. C'était un "accident" pour eux, mais au fond... je ne voulais plus de ce connard dans la vie de ma mère et dans la mienne.

Stanley n'avait pas quitté du regard ses mains, ne voulant pas regarder Katerina en face. Mais il fut obligé de le faire lorsqu'il constata que Katerina n'eut aucune réaction.
Lorsque leurs yeux se rencontrèrent, Stanley remarqua les yeux triste de Katerina.

- Voilà, j'ai tué mon père.

Katerina posa sa main sur celle de Stanley mais il la retira immédiatement. Il ne voulait pas de compassion ou de pitié.

- Bon appétit Katerina.

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L'après-midi passa très rapidement, enfin pas pour Stanley. Katerina avait reçu chez elle une amie de longue date, elles ont parlé tout l'après-midi, laissant Stanley à part.

En sortant de sa douche, Katerina s'enveloppa dans son peignoir. De l'autre côté du couloir, Stanley faisait de la musculation. Il enchaînait les pompes, les abdominaux, les obliques... Il lui en fallait toujours plus.

Quand il reçu une serviette sur le dos, il tomba sur le sol. Il roula et se releva rapidement pour faire face à Katerina.

- J'étais presque à 200 !
- Et alors ? T'en as pas besoin, t'es déjà assez musclé.
- Je ne veux pas être plus musclé, je m'entretiens le corps c'est tout.
- Tu veux des poids ? Demanda Katerina.
- Oh oui, j'en ai pas trouvé !
- Allonge toi sur le ventre et continue tes pompes.
- Euh... ouais.

Stanley fronça les sourcils avant de continuer ses pompes. Soudainement, Katerina pris place sur le dos de Stanley. Cela ne lui empêcha pas de continuer. Pour lui, elle était aussi lourde qu'un moineau donc ça ne changeait presque rien.

- Trop facile.
- Ah oui ?

Katerina poussa un des poignets de Stanley. Il s'écrasa sur le sol, entraînant Katerina avec lui. Une fois de plus il fut déstabilisé par Katerina.

- Va te doucher, il est temps. Je vais commander des sushis.

Katerina sortit de la salle de sport laissant Stanley seul. Il n'avait pas envie d'aller se doucher tant que son but n'était pas atteint. Il devait absolument faire ses 200 pompes, c'était une habitude.

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- Stanley ? Les sushis arrivent dans 15 minutes, viens !

Stanley était trop concentré pour avoir entendu et écouté ce que Katerina venait de dire. Ne lui ayant pas répondu, Katerina monta pour chercher Stanley.

- T'es là ? Mais je t'ai dit de te...
- 200 !
- Ah d'accord, je comprends mieux.
- Maintenant, je peux me doucher.

Stanley retira son teeshirt plein de sueur et le jeta sur le visage de Katerina avant de filer en toute vitesse dans la salle de bain.

- TU ME DÉGOÛTES ! Hurla Katerina.

Tandis que Stanley prit sa douche, Katerina reçu un message bien étrange puisqu'il était totalement indéchiffrable et incompréhensible.

De : ?
€3 /78/ :3 435974 !

Elle verrouilla son téléphone et se posa sur son canapé en attendant que les sushis arrivent. Elle lança un film à la télévision, en attendant que Stanley termine sa douche.

De son côté, Stanley repensa au repas au restaurant qui avait été assez calme après son annonce inattendue. Il n'aurait peut-être pas dû en dire autant...

Il se dépêcha et enfila sa tenue qui lui servait de pyjama. Lorsqu'il descendit, il remarqua que la télévision était allumée mais que personne ne la regardait.

- Katerina ?
- Je suis dans la cuisine, les sushis sont arrivés.
- Super. Ça ne va pas ?

Katerina ne savait pas si elle devait parler du message étrange à Stanley.

Please, protect me (TOME 1) [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant