CHAPITRE VINGT-ET-UN

1.3K 118 31
                                    

 Lucy, tu es prête ? me cria mon père depuis le rez-de-chaussée.

Je dévalais les escaliers avec rapidité et me stoppais devant lui, mon sac sur l'épaule. Je devais sortir avec Enzo aujourd'hui, il venait me chercher vers 15 h 30 pour aller voir un bon film au cinéma. Pour l'occasion je portais une robe blanche fleurie et mes ballerines bleues préférées. J'avais également prévu une veste au cas ou si le temps se refroidissait. Car après tout c'était l'été et le premier jour des vacances !

Fini les épreuves du bac, il fallait simplement attendre les résultats.

— Tu es magnifique, me complimenta mon père avec un clin d'œil. C'est bien un certain Enzo qui vient te chercher ?

— Oui et s'il te plaît... Pas d'interrogatoire !

Mon père rit, cela faisait du bien de le voir de si bonne humeur. Depuis un moment je lui avais totalement pardonné d'avoir emménagé ici, je m'y sentais bien.

La sonnerie retentit au même moment, il n'était pas en retard, fidèle à lui-même.

Pendant que je caressais Mistigris, mon père ouvrit la porte à ma place.

Jetant un coup d'œil au-dessus de son épaule, je l'aperçus. Il portait un short en jean, des baskets et un tee-shirt marin. On y voyait la musculature parfaite de son torse. Une paire de lunette de soleil était disposée dans ses cheveux bruns.

— Bonjour monsieur, s'exclama-t-il en tendant la main à mon père. Je m'appelle Enzo.

— Bonjour Enzo, répondit mon papa en lui serrant la main fermement. C'est donc toi.

Ils se détaillèrent du regard pendant quelques secondes, comme pour juger l'autre. Je retenais ma respiration, mais tout se passa bien. Mon père haussa un sourcil et lui relâcha la main en se tournant vers moi avec un sourire ravi, il semblait l'apprécier.

— Profite bien, à tout à l'heure, Lucy.

Je lui collais un bisou sur la joue et me dirigeais vers Enzo avec un grand sourire. Il me tendit un énorme bouquet de rose rouge, elles étaient magnifiques. J'aimais Enzo pour son côté romantique et un peu ancien temps ; les bouquets de fleurs, les poèmes.

Je lui pris donc des mains en rougissant légèrement.

— Merci Enzo.

— Tu es magnifique dans cette tenue, me complimenta-t-il avec un léger clin d'œil.

Mon père se racla la gorge, je lui tendis le bouquet de fleurs pour qu'il aille les mettre dans un vase et je sortis. Le soleil m'aveugla aussitôt et je plissais les yeux pour y voir clair. Enzo me conduisit et m'ouvrit la porte avec galanterie, je m'installais en riant intérieurement. J'étais en quelque sorte sa princesse.

— Tu penses que je plais à ton père ? me questionna-t-il lorsqu'il démarra la voiture.

— Bien sûr, ses yeux ont brillé quand il s'est tourné vers toi.

Il rit et actionna son clignotant droit pour prendre la route principale. Les fenêtres ouvertes et la musique à fond, nous roulions jusqu'au cinéma. J'étais tellement contente de me retrouver ici et surtout en sa compagnie. Je l'aimais si fort que je ne trouvais pas les mots pour le décrire. J'attendais qu'il m'embrasse ou qu'il me prenne dans les bras, je ne cessais de rêver.

— Que veux-tu regarder comme film ?

— Franchement je ne sais pas, une comédie tu aimes ça ?

Il acquiesça avec un sourire taquin.

— À moins que tu veuilles voir un film romantique.

Je lui donnais un petit coup dans l'épaule, c'était une très bonne idée !

Le Chemin du CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant