EPILOGUE

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Enzo

Un jeune homme pénétra dans un grand hall richement décoré. Il prit la direction du secrétariat avec un pas rapide, ne voulant pas traîner. Son rêve s'était enfin réalisé, il allait pouvoir étudier dans une fac de lettre et pouvoir devenir un professeur de français talentueux. Malgré ça, quelque chose manquait ou plutôt quelqu'un.

Sa petite amie ; Lucy.

Deux mois auparavant il avait appris qu'elle déménageait, une fois de plus. D'abord furieux, Enzo ne comprenait pas pourquoi elle ne lui avait rien dit. Depuis il passait ses journées à déprimer, ne pensant qu'à Lucy. Ses yeux noisette et ses cheveux or ne cessaient de lui manquer.

Elle s'était également inscrite elle aussi dans cette fac, mais n'avait pas pris de logement, c'était plein à craquer. Enzo aurait pu l'héberger chez lui, Elizabeth aurait été ravie d'avoir une grande sœur. Malheureusement Lucy ne pouvait pas, son père semblait contre.

Depuis quelques semaines maintenant, il ne recevait plus aucune nouvelle d'elle. Peut-être que Lucy l'avait déjà oublié ? Non, il ne pouvait pas y croire. Enzo espérait avoir une nouvelle d'elle.

Elle se trouvait au nord de la France, près de la frontière belge. Lucy lui avait vaguement parlé d'une fac de lettre qu'elle avait déniché une place avec chance.

Enzo ressortit du secrétariat en secouant la tête dans tous les sens, il ne voulait pas encore y penser. Son cœur semblait tellement vide sans Lucy, il l'aimait.

Le jeune homme sortit du bâtiment et le soleil éclaira ses cheveux bruns. Il plissa les yeux en se dirigeant vers un banc pour prendre un petit temps pour réfléchir. Que devait-il faire maintenant ? Lucy avait-elle rompu en évitant de lui parler ?

Enzo s'installa en soupirant et baissa les pupilles sur ses pieds. Au même instant une jeune fille prit place à côté de lui, une paire de lunettes sur ses yeux. Instinctivement, il jeta un coup d'œil. Ses cheveux blonds cachaient son visage, elle semblait être agréablement jolie. Elle portait un jean ainsi qu'un manteau en cuir noir et des bottines. Elle lui rappelait étrangement sa Lucy.

— C'est ton premier jour ? lui demanda-t-elle.

Enzo sursauta à cette voix, comme s'il elle l'avait giflé. Il la connaissait tellement. Il se leva et se pencha vers le visage de la jeune fille et d'une main tremblante, lui enleva ses lunettes. Elle se laissa faire ce qui le surprit.

Ses yeux, ils les connaissaient.

— Lucy ?

La jeune fille ne répondit pas, mais sortit un pendentif en forme de cœur, caché sous son écharpe noire. Il lui avait offert !

— Salut Enzo...

Lucy

Je fixais Enzo et les larmes me montèrent aussitôt aux yeux lorsqu'il me prit dans ses bras. J'attendais ce moment depuis tellement longtemps !

— Je n'y crois pas que tu sois là, murmura-t-il au creux de mon oreille alors qu'il me serrait fort contre lui.

Je passais ma main dans ses cheveux bruns en les caressant, son parfum m'entourant. Puis il m'embrassa avec une telle douceur que ma tête me tournait.

— Je t'aime. J'ai vraiment eu l'impression de te perdre. Tu ne me donnais plus de nouvelle.

Je souris en posant mes mains sur son visage et en fixant ses yeux verts.

— Je t'ai fait une surprise mon amour... J'ai travaillé durement pour obtenir de l'argent et j'ai trouvé un appartement à quelques minutes de la fac. Je vais venir avec toi Enzo.

En vérité j'avais passé tout l'été à bosser et ainsi gagner de l'argent. Ma nouvelle maison dans le nord de la France ne m'avait pas plu du tout et le fait de revenir ici et surtout près d'Enzo était un choix important. Je voulais devenir mature et devenir indépendante.

— Ton père est d'accord ? fit Enzo, me sortant de mes pensées intérieures.

— Il a fini par s'y faire. Mais je ne veux pas parler de ça Enzo, je suis avec toi maintenant, c'est le plus important.

Mon père s'était fait à cette idée, il m'appelait presque tous les jours pour prendre de mes nouvelles. Régulièrement il augmentait mon compte bancaire pour m'aider. À présent j'habitais à 4 heures de chez lui, Mistigris me manquait.

— Je suis tellement heureux.

Enzo m'attira contre son torse et referma ses bras autour de moi.

En venant ici, j'avais rencontré l'amour, j'avais fait des sacrifices pour ne pas le perdre et le remporter.

Le cœur d'Enzo battait joyeusement, on aurait dit une merveilleuse chanson nous liant. Je promis que celle-ci ne s'arrête jamais.

FIN

Le Chemin du CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant