Nouveau départ

22 5 0
                                    

Alors que j'attend patiemment une visite de n'importe qui, l'infirmière ouvre la porte.
- Il y a un changement, comme tu le sais, aujourd'hui est le premier jour des vacances et vous étiez sensés partir après-demain mais c'est déplacé à aujourd'hui ! me dit-elle en souriant.
- Quoi ?! Mais je veux partir moi aussi !
- Oui, bien sûr, en fait tu n'ira pas en train mais en voiture, puisque tes amis sont déjà partis. Un chauffeur va t'emmener à l'internat dans une heure pour que tu fasses tes valises puis t'y emmènera.

C'est bête mais je suis dans notre chambre, seule et j'ai l'impression qu'elle est sombre et lugubre sans mes amies. C'est fou comme un endroit peut être rendu vivant par des personnes qui y vivent, dans la joie, la bonne humeur et parfois les engueulades mais jamais longtemps.
Je fait ma valise, y met mes habits, une trousse de toilette, et mon couteau suisse qui me sert à tout faire, on ne sais jamais.

Trois heures que nous roulons vers notre destination et je me sens mal. En étant malade en voiture, les longs trajets deviennent difficiles. Je m'oblige à regarder le paysage. Cela fait une décennie que je vois des arbres, des arbres, encores des arbres ...
Je m'ennuie plus que jamais lorsque le paysage de végétation vire à la mer.
La mer, c'est génial ! Deux semaines à la mer avec ... Et bien en fait, ils ont choisis les groupes sans moi, puisque je n'étaient pas là. Mais que s'est-il passé ce matin ? Je verrai bien.
Soudain, le chauffeur me dit de sa voix grave :
- Tu risque de faire de l'effet. Personne n'est au courant de ton arrivée.
Je ne répond pas mais m'étonne de cette nouvelle. Je change finalement de sujet et dit ;
- Il reste encore beaucoup de route à faire ?
- Deux heures.
Nooooon ! Tout mais pas ça ! Deux heures à regarder le ciel gris qui menace de faire tomber quelques gouttes ... Voir des cordes quand j'entends le bruit de tonnerre qui l'accompagne.

On arrive ! Enfin. Je pourrai me reposer après cet enfer interminable. Je soupire de soulagement en imaginant un bon lit qui m'attend.
Le chauffeur se gare et nous sortons de la voiture. Nous nous arrêtons devant la porte d'entrée et je sonne.
Une vieille dame au cheveux blancs comme neige et au yeux rieurs vient nous ouvrir chaleureusement.
- Alors voilà la petite dernière, bienvenue ! Je m'appelle Josiane mais tu peux m'appeler Josie. dit-elle en souriant.
Cette vieille m'a l'air bien sympa. Je rentre, enlève mes chaussures et me retourne. Le chauffeur me fait signe d'au revoir et Josiane referme la porte.
- Bien, tes amies vont te montrer ta chambre, à l'étage, suis-moi. Elle m'emmène jusqu'au pied de l'escalier et crie d'une voix forte :
- Les filles, il y a votre amie qui est arrivée !
J'entends un bruit de porte venant de l'étage et deux personnes qui discutent.
Mais c'est ... Katia et Cléa !
Des bruits de pas précipités dans l'escalier puis la voix de Katia :
- Alexia ! Tu n'était pas sensée être avec Mary et ...
Elle s'arrête brutalement et me regarde avec des yeux écarquillés.

Les disparus de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant