Katia a beau frapper sur la porte, elle ne bouge pas d'un centimètre.
- Mais c'est pas possible !
Je dis alors :
- Elle nous a peut-être juste oubliés vous ne croyez pas ? Et pourquoi elle nous enfermerai ?
J'essaie en vain de ne pas céder à la panique mais les battements de mon cœurs tambourinent dans ma poitrine.
- Je pense que nous sommes condamnés.
Dylan vient de lâcher ces mots d'une voix étrangement calme. On se tourne tous vers lui d'un même mouvement de tête. Il a le regard perdu dans le vide et les yeux vitreux. Alors Cléa hurle :
- Tu dis n'importe quoi ! C'est quoi ton problème, bordel ! Tu veux nous angoisser encore plus que l'on ne l'est déjà ?!
Je ne comprends plus rien. Dylan ne semble pas être conscient de la situation. Soudain il s'écrase sur le sol dans un bruit sourd.
- Non ! On n'a pas besoin de ça ! Pourquoi il faut toujours qu'il s'évanouisse dans les situations désespérées !
Je décide alors de prendre les commandes de la situation pour qu'elle ne dégénère pas. Je monte sur la table et un hurlement puissant sort de ma gorge. Tout le monde se tait et se tourne vers moi, se désintéressant de Dylan allongé sur le ventre par terre.
- Peut-être qu'il faudrai trouver un moyen de sortir ! Je sais que je suis mal placée pour le dire mais il ne faut surtout pas céder à la panique !
Un silence de plomb s'abat sur nous. Alors je descends de la table brusquement et fait circuler mon regard tout autour de moi.
Les fenêtres ! Nous sommes au rez-de-chaussée ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant. Je m'avance vers celles-ci avec espoir et et tente de faire coulisser la poignée vers le haut.
Bien évidemment. Fermées à clés. Je perçois la déception qui s'abat sur nous.
Alors Katia effondrée devant la porte se relève et tente de forcer la porte. Pendant ce temps, Mary et Aurélien relèvent Dylan et l'assoie sur une chaise. Je fait de même. Non pas parce que je ne veux plus être debout mais parce que je sens que mes jambes tremblantes vont céder d'un moment à un autre. Katia fait de son mieux mais ne parvient qu'à casser la poignée.
Thomas déclare :
- J'ai presque envie de dire, on a qu'à attendre jusqu'à demain non ?
- Sérieux ?
- Oui je suis totalement sérieux, au pire c'est pas si grave, on nous ouvrira demain.
Je n'en peux plus de tout ça, après tout ce n'est pas si bête. Quelqu'un se rendra forcément compte de notre absence, non ?
Et puis j'avoue que je fatigue. Mon ventre gargouille mais mes yeux se ferment. J'écoute les bruits alentours et tout cela me berce. Et puis je repense à la journée et j'essaie de ne pas songer à notre enfermement. Disons que je suis légèrement claustrophobe ...

VOUS LISEZ
Les disparus de la nuit
ActionJe m'appelle Danaé, j'ai seize ans et ça fait un an que je n'ai pas revu mon frère. Je suis pensionnaire dans un petit lycée de banlieue et dans une semaine, je pars en vacances dans une famille d'accueil avec deux de mes amies. On se retrouvera don...