- Il faut appeler les pompiers ils iront le chercher ! nous crie Alexia.
Mary prend son téléphone et appelle le numéro. Nous la regardons avec le plus grand interêt.
- Je n'arrive pas à les joindre, il n'y a personne au bout du fil.
Nous sommes tous en panique. Comment avons-nous pu oublier Dylan ! Il faut y retourner, et tout de suite si on ne veut pas qu'il y reste.
Vincent prend la parole :
- Je sais qu'il faudrai aller le chercher mais les flammes ont complètement ravagé la permanence, c'est beaucoup trop dangereux.
- Ah ouais et toi t'aurai bien aimé qu'on te laisse mourir dans un brasier pareil !
répond Cléa, au bord de la crise de nerfs.
- Oui et bien vas-y toi qui es si courageuse, je t'en prie.
Mais la blondinette ne répond rien. Vincent a raison sur un point. La personne qui y va prendra de très gros risques.
Alexia se met en boule, et pleure toutes les larmes de son corps, épouvantée de l'absence de notre ami.
On se regarde mais personne ne bouge.
Ça me révolte de voir Vincent abandonner lâchement son meilleur ami mais en même temps, il n'a pas tort.
Je regarde la salle loin de nous et Dylan qui doit toujours y être.
Et des larmes me brûlent les yeux.
- On ne peut pas l'abandonner ! Lui il aurait pris le risque.
J'ai dis ça d'une voix tremblante et tout le monde me regarde, compatissant. Nous savons tous que personne ne vas y aller, maintenant que le feu s'est empiré. Il n'y a plus d'espoir et il faut se faire à l'idée que c'est fini.
Non ! Je ne peux pas laisser faire ça.
Alors je me lève et m'élance vers les flammes à toute vitesse.
- Danaé !
J'entends vaguement mon prénom crié par la voix de Katia il me semble. Je me précipite vers la fenêtre que nous avons cassé quelques instants plus tôt et l'enjambe d'un saut puissant.
Il fait tellement chaud à l'intérieur !
Je relève mon tee-shirt sur ma bouche pour ne pas inspirer de fumée et m'agenouille au sol. Je fait circuler mon regard tout autour de moi et cherche la chaise sur laquelle Mary et Aurélien avaient assis Dylan. Je la trouve et remarque avec stupéfaction qu'elle est vide ! Voilà pourquoi personne ne l'avait remarqué !
- Danaé !
Je me retourne et vois Vincent, ses cheveux bruns en bataille et ses yeux vert d'eau brillants a cause de la fumée ou peut-être à cause de Dylan, qui arrive en courant vers la fenêtre brisée.
- Sors de là, tu te met en danger ! me crie-t-il.
- Non il est conscient et quelque part dans cette pièce je dois le retrouver !
- C'est hors de question, sors ou je viens te chercher ! Il n'est pas là donc ...
Je n'entend pas la suite de sa phrase car un morceau de plafond vient de se détacher du plafond et s'écrase entre nous. Privé du verre de la fenêtre la poutre au dessus de celle ci s'effondre sous mes yeux.
- Vincent ! Vincent, je suis bloquée, aide-moi !
Mes yeux me brûlent à cause de la chaleur et je commence à manquer d'air. J'entends des bruits sourd de l'autre côté du mur effondré et en déduit que Vincent tente de le défoncer.
- Danaé, je ne peux pas il est trop solide ! hurle-t-il.
Non je ne peux rien faire, je ne sais pas, je ne peux pas ...
Je regarde mais aucune sortie n'est envisageable. Alors je m'avance de nouveau vers le mur et tente de pousser les décombres de toutes mes forces. Un craquement résonne au-dessus de ma tête. Une des poutres menace de tomber. Je continue quand même avec l'énergie du désespoir. Le craquement s'intensifie, la poutre de décroche, il faut bouger. Je m'apprête à m'éloigner du danger lorsque je me rends compte que ma jambe est coincée entre la table et les bouts de mur. Non ! Vite ! La poutre va tomber sur m...

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Les disparus de la nuit
AksiJe m'appelle Danaé, j'ai seize ans et ça fait un an que je n'ai pas revu mon frère. Je suis pensionnaire dans un petit lycée de banlieue et dans une semaine, je pars en vacances dans une famille d'accueil avec deux de mes amies. On se retrouvera don...