La cité de jeunesse [Tome 3]

Chapitre 17

Ken;

J'attends... j'attends dans la pièce, tout est prêt mais pas Johanna.
J'entends sa voix dans le couloir.

-Tu prendras rendez vous Stanus, merci.
-Sans problème Madame Dubois.

Elle s'avance dans la pièce et comme si elle perdait toutes contenance, elle s'arrête face à mon regard.
Je pense que j'ai perdu toutes contenance (et dignité) dés que j'ai entendu sa voix. Aucun de nous ne parle. Même si on était préparer, prévenu, c'est vraiment bizarre. Vous savez ma seule envie là? M'approcher d'elle.... prendre son visage en coupe et l'embrasser.
Mon coeur bat assez rapidement.

-Bonjour, intervient-Elle.

Je n'arrive rien à articuler alors je hoche simplement la tête.
Elle s'assied... elle porte à merveille le tailleur crayon, ça se marie bien avec sa taille de guêpe. D'ailleurs, elle a maigri et pris des seins. Je remonte le regard le long de son corps et mes yeux s'arrête à sa main. Un de ses doigt me dérange énormément, il possède une bague avec un diamant vraiment minable. Comment elle peux porter une telle merde qui gâche la beauté de sa main?

-On va vous laisser deux minutes sans les micros, le temps de vous dire des banalités et on commence. Ça vous va ? Introduit un des rédacteurs.
-Pas de problème, sourit-Elle en réponse.

La pièce se vide, je fixe son regard.

-K..
-T'es mariée.

Elle déglutie.

-Fiancée.
-Super.
-N'agis pas comme ça.

Je détourne le regard.

-Ken, s'il te plaît.
-Je coopère pour l'interview mais ne me demande pas d'être ok avec le fait que tu sois fiancée.
-Mais ça ne te regarde pas !
-Évidement que si ! Putain mais je t'aime de tout mon coeur, j'ai cracher dans mon dernier son tout ce que je ressens pour toi. Tu me quittes pour partir voir ton père à Malte. Tu ne me répondais jamais à mes messages qui te demandaient comment ça aller. Et je te revois et tu es fiancée !

Elle me fixe, les yeux brillant.
Un gars arrive, il me semble que c'est le rédacteur en chef du magazine.

-Y'a un problème ?

Il passe sa main sur la taille de Joh. Et lui aussi porte la bague au doigt. Mon coeur se défenestre.

-Aucun, mais vous auriez un verre de bourbon? Je crois que ça ferai plus cosy.
-C'est de ça dont vous parliez ? J'ai entendu crier.
-Oui, on est pas d'accord. J'aurai mit un café et lui de l'alcool.
-Cherie, laissons l'invité choisir.
-Mais oui Johanna, laisse moi choisir.

Elle grimace et embrasse son fiancé. Cet enculer est à ma place. On s'installe tandis que tout le monde revient. Les caméras s'allument et ça commence.

-Bonjour Ken, sourit Johanna.
-Bonjour Johanna.
-On se retrouve aujourd'hui dans une chambre royal d'un palace parisien pour une interview. Déjà comment vas tu?
-Plutôt bien, je retrouve une vieille amie donc tout vas bien.
-Ravie de même.

Je me force à sourire, à sembler heureux.

-C'est assez rare de te voir dans des interview, d'ailleurs c'est assez rare de te voir tout cours en dehors des rares concert que tu donnes. Es-tu dans un vide artistique ? Ou essaies-tu de changer d'horizon?
-Hé bien ma créativité n'a jamais été aussi bien, j'écris énormément. J'ai juste pris beaucoup de distance avec le monde qui m'entoure.
-Comment expliquer ça ?
-Comment ? Je ne sais pas trop...
-Serai-ce lié à tes filles ? Tu les protèges peut être de tout cela ?
-C'est vrai que je protège énormément mes filles de tout ça. Je les met à l'écart du public, de ce que je trouve nocif au monde dans lequel je travaille.
-C'est à dire ? C'est quoi les problèmes nocifs ?
-L'exposition, l'angoisse et la pression des gens qui m'entoure, avoir la peur que ceux qui nous entoure soi pas les bonnes personnes. Et surtout qu'on nous lache du jour au lendemain sans aucune réel explication. Je préfère protéger mes princesses de ce monde qui te regarde de haut en bas et critique chaque recoin de ce que tu fais, de ce que tu vies, et qui donne un avis sur ce qu'on est. On remet en question ce que l'on est alors que l'on est sincère. De plus elles sont jeunes, elles sont innocentes, elles sont belles et naïves. Pour rien au monde je n'aimerai qu'elles vivent ce que j'ai pu vivre ou mes proches. Même si la gloire et la célébrité sont des avantages dans certains moments, ce sont des éléments  qui peuvent détruire une personne et c'est la dernière chose que je voudrais pour mes deux perles.