L'AGE Ne Compte Pas

CHAP:4O

Je marche.

Je marche sans connaître ma destination.
J'ai couru pendant longtemps, je fonçais droit devant en tournant parfois à certains coins de rue avant de commencer à marcher après m'être assurée d'être bien loin.

Arrivée à un banc, je m'assois histoire de me reposer et de réfléchir à quoi faire.

L'essentiel pour moi c'était de m'éloigner de Karim. Je ne l'aurai jamais laisser me faire quitter le territoire sénégalais même si je n'habitais pas ici.

Mais maintenant que je suis loin j'aimerai rentrer chez moi. Le problème est que je ne sais même plus où j'habitais je connais plus le quartier. Et si Karim avait raison, que je n'habitais pas ici? Que l'on vivait à l'étranger ? Mais même si, on doit certainement avoir une maison familiale ici?

Je suis tout simplement perdue!
Je prie vraiment pour qu'Allah me vienne en aide.

En pensant à comment Karim va réagir quand il se rendra compte de mon absence, j'ai eu envie de rire.

Il doit être entrain de piquer une de ses crises.

???: Ma fille, vous allez bien?

Surprise, je me retourne vivement vers cette voix en reculant.

Je constate, soulagée, qu'il s'agissait d'une femme. Elle était voilée avec un grand voile blanc. Masha'Allah, elle me rappelait beaucoup ma mère surtout avec la façon dont elle a attaché son voile.
Je fus surprise de cette ressemblance.

Elle était de teint clair, de taille moyenne et physiquement elle était une grande dame comme la typique femme senegalaise.
Ça se dévinait un peu même avec sa robe large en brodée blanc.

???: Je suis désolée de t'avoir fais peur ma fille, mais est ce que ça va ?

J'hoche la tête simplement pour lui répondre.

???:Pourquoi restes-tu toute seule ici et à cet heure? Où est ta famille?
Moi: Ma...ma famille? Je ne sais pas. Je me suis enfuis (dis je d'un trait)
???: Calmes toi ma fille. C'est comment ton nom?
Moi: Mamiwata Diagne.
???: Masha'Allah. Viens avec moi, je rentrais comme ça à la maison. Tu pourras tout me raconter et on essayera de trouver une solution chérie.
Moi: NON!(répondis-je pas du tout rassurée)
???: Ne t'inquiètes pas, fais moi confiance. J'ai une fille aussi je n'aimerai pas la voir trainer dehors à cet heure
Moi: Je ne peux pas, je ne connais plus la direction de chez moi je...
???: Rassures toi ma fille on prendra soin de toi et tu pourras m'expliquer tranquillement.

Je la regarde hésitante.
De toute façon je n'ai rien à perdre, je ne peux pas vivre une expérience plus douloureuse que celle avec Karim.
Si je refuse je vais passer la nuit dehors et en plus elle inspire la confiance avec son visage lumineux, Masha'Allah.

Je saisis la main qu'elle me tend et la suis.
Le trajet dans la voiture se fait en silence.
Finalement, elle se gare devant une très belle maison en peinture beige.

En franchissant le seuil de la porte alors qu'elle me tenait toujours la main, elle salut tout le monde joyeusement et pénétre dans ce qui ressemblait à un salon.

???: Comment allez-vous ?

Demande t-elle à l'égard de ceux qui se trouvaient dans le salon.

Il y'avait quatres personnes dans ce dernier.
Une fille voilée de mon âge, si je ne me trompe, très belle qui ressemblait à la dame qui m'a recceuilli, un petit garçon très mignon et deux hommes de teint clair qui se ressemblaient aussi, l'un plus vieux que l'autre. On dirait son père.