A ma mère spirituelle

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Quand les larmes coulaient, que mes parents me berçait par les cris, tu te mettais contre moi, me réchauffant doucement. Tu agitais tes vibrisses et ta frimousse avec un sourire au babines comme pour me consoler et tu te mettais à ronronner fort jusqu'à ce que je me calme et que je m'endorme sur toi, la tête dans ta douce fourrure noir et blanche en position foetal contre ton ventre.
Maman, tu as toujours été là pour moi . Même quand je n'étais qu'un embryon, tu m'as toujours donné la chaleur que je n'avais pas, tu me donnais la force de vivre dans ce bagne. Toi et mon père spirituel aussi. Les autres enfants avait peur de moi et m'insultait. Rare était mes amis mais j'arrivais quand même à m'intégrer grâce à ma force de caractère.
Mes vrais parents, eux, ne me comprenait pas et ne voulais rien entendre. Alors, le soir, je te racontais en mimant avec passion et émotions ma journée, tandis que toi tu écoutait sagement sur mon lit. Tes pattes repliés sous toi. Je t'aimais comme un enfant qui aime sa mère. Je t'imitais parfois ce qui te faisais sourire derrière tes moustaches. Peu importe où j'étais tu n'étais pas très loin, entrain de veiller sur moi. Je me rappelle encore de ta présence rassurante dans mon berceau, tu me berçait par tes ronronements et tu miaulais pour appeler mes parents car c'était l'heure de me nourrir et quand ils ont essayé de nous séparer en achetant un plus grand parc, tu restais posté juste devant ce dernier, regardant à travers les mailles du filet. Passant dès fois ta petite truffe rose pour sentir si j'allais bien et faisais tout le tour de ce dernier pour me voir sous toutes les coutures. Tu avais un instinct maternel hors norme ! Comparé à ma vrai mère qui ne savais pas comment s'y prendre...
Je te considerais et je te considère donc comme ma mère spirituelle.
Le jour tragique de ta mort maman, à cause d'un vétérinaire incompétent qui n'avait pas remarqué une tumeur grosse comme une balle de ping-pong, j'ai pleuré toute les larmes de mon corps, je répète sans cesse : "ma mère est morte ! Ma mère est morte par sa faute ! Il a tué ma mère!!"
Je n'avais même pas eu le temps de te dire un vrai en revoir, juste eu le temps d'embrasser ta petite tête, de te dire à ce soir, et de te faire promettre d'être là ce soir pour écouter ma journée. Mes parents s'impatientait et nous on séparé en grommelant et je ne t'ai plus jamais revu en vie...le soir, j'avais moi même insisté pour enterrer ton cadavre. Je t'avais tout préparer! Un petit mot et des croquettes pour que quand tu te réveilles dans l'au-delà tu ne sois pas inquiète et que tu n'es pas trop faim. J'ai juste garder un petit souvenir de toi. Ton collier rouge, abîmé à force d'être à ton cou. Les larmes me viennent quand je le ressort...enfin... c'était jusqu'à ce que je te vois et te sache en bonne santé. Parfois, encore aujourd'hui, tu reviens me voir. Tu te calle contre moi, et tu ronronne. Je peux te sentir et sentir ton odeur.
Maman, ce petit texte est pour toi! Sache que je t'aime et que es et tu resteras toujours pour moi ma mère.

~14 mai 2019~

Paroles d'une fille de la lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant