Marianne

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Dimanche 26 mai, jour 101 - 15e semaine

Nous marchons ensemble jusqu'au bas d'un grand immeuble uni, dans un petit quartier tranquille de Lyon.

-C'est là que j'habite. Dit fièrement Mei en montrant le bâtiment.

-Tu habites encore avec ta famille?

-Ouais, je trouvais ça plus simple, avec la prépa et tout ça... ça prend déjà beaucoup de temps, alors au moins comme ça je n'ai pas à me soucier d'autre chose que travailler.

-C'est vraiment pas fait pour moi, ce genre de formation... fais-je avec un sourire crispé.

L'idée de ne rien faire d'autre que travailler pendant deux années complètes me dépasse complètement.

Mei sort un impressionnant trousseau de clef de sa poche, et nous montons jusqu'au dernier étage.

-Je suis rentrée! S'exclame-t-elle en ouvrant la porte.

Derrière celle ci, une seule personne pour l'accueillir: un chat gris qui miaule et vient se frotter à ses jambes dès qu'elle a franchis le pas de la porte.

-Ah... je te présente Brume! Me dit elle fièrement en prenant le chat dans ses bras, qui se met immédiatement à ronronner.

-Elle est trop mignonne... fais-je en lui caressant le dessus de la tête.

L'animal renifle mes doigts d'un air méfiant avant de se laisser faire.

-Ah, tu as une invitée, Mei? Tu pourrais prévenir.

Une voix de femme retentit dans le dos de Mei qui s'écarte immédiatement pour laisser apparaître celle que je devine être sa mère. Elle n'est pas très grande, a des cheveux châtains coupés au carré, des lunettes, et un air gentil.

-Bonjour, je m'appelle Anna. Dis-je immédiatement.

-Bonjours Anna, Mei m'a tant parlé de toi que je suis ravie d'enfin te rencontrer! Je m'appelle Marianne, et, enfermée dans sa chambre, se trouve également Jeanne.

-Ma soeur. Précise Mei. Mais elle se montre un peu quand elle en a envie.

-Venez, venez, on va se mettre au salon pour discuter. Tu désires boire quelque chose, Anna?

-Oh, ce que vous avez m'ira très bien.

-Je vais chercher des verres et à boire! Prévient Mei en s'éclipsant, me laissant seule avec sa génitrice.

Celle ci s'approche immédiatement de moi et m'entraîne jusqu'au canapé, où elle m'aide à m'assoir - bien que je n'ai pas particulièrement besoin d'aide.

-Alors, comment est-il? Tu en es à combien de temps, dis moi? Demande-t-elle en regardant mon ventre grossi.

-Je vais sur la fin du quatrième moi. Lui dis-je. Ce sont deux filles qui sont en pleine forme et qui commencent même à me le faire sentir. On ne saura pas avant la naissance si ce sont des vraies ou des fausses jumelles, cependant.

-Ooh, je vois. Tu es donc presque à la moitié, déjà.

-O-Oui, en effet. Je n'y avais pas pensé.

L'Accident [Inac]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant