12.

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-Depuis quand ?

J'expire bruyamment.

- Depuis quelle est partie.

- Il y a que ça ?

- Non.

- Montre moi.

- Laisse James, j'ai pas envie d'en parler ni de montrer quoi que ce soit, tu en a déjà vu trop.

Les mains dans les poches il tourne en rond. Ses pas sont lourds, et raisonnent dans la chambre.

- Faut que tu te fasses soigner.

- Je n'ai pas besoin de me faire soigner James. Tout va bien.

- Juste dis moi. Tu en as que sur les cuisses ?

- Non. J'en ai sûr tout le corps.

Son expression devient plus dure. Il ouvre la porte et la referme brutalement. Je ferme les yeux, dépose la photo sur le lit et quitte la chambre pour le rejoindre.

J'ai beau le chercher je le trouve nul part, ni dans la cuisine, ni dans le salon, dans son bureau ou encore même dans la bibliothèque. Il a du sortir. J'ai du mal à comprendre sa réaction, je sais que c'est un sujet qu'il n'aime pas et qu'il souhaite diminuer ce genre d'action mais malheureusement il y aura toujours des hommes qui frapperont les femmes. Tout dépend de l'éducation me souffle ma conscience. J'inspire et reste quelques instants au milieu de la grande pièce qui fait office de salon.

Je marche en direction du balcon, les bras croisés qui maintiennent ma légère veste en soie que James m'a prêtée, j'ouvre la baie vitrée et un vent d'air frais me frappe le visage. Il fait froid. Je m'accoude à la rambarde et regarde la ville qui est éteinte, seule les lumières et les quelques voitures qui passent de temps en temps vont vivre la ville a cette heure tardive. Mes pensées partent vers ma mère, je me souviens qu'à l'époque elle n'avait pas autant de traces que moi j'en ai actuellement, il a commencer à s'en prendre à moi quelques temps après sa mort, comme si j'en étais là seule responsable, alors qu'au final du début à la fin je n'ai fais que subir tout cela. Je n'ai pas pu profiter de ma jeunesse comme tout les adolescents, j'ai du rester à la maison, à m'occuper des dégâts causés par son alcool mauvais, ses réactions abusées et parfois trop violente. Chaque jour je devais nettoyer les morceaux de verre, les mégots ou encore même des tas de cendres sur le sol, parfois même je nettoyais mon propre sang, mais quelques taches sont restées imprégnés dans le parquet clair de l'appartement.

Du bout des doigts j'effleure cette cicatrice, la dernière qu'il a pu me faire, la dernière qui a été la plus violente, celle qui m'a mener à l'hôpital pendant quelques jours, celle qui l'a menée à son dernier souffle. Mais surtout celle de ma délivrance, celle de la fin de ce cauchemar, le début d'une vie plus saine. Elle est située sur mes côtes droite, une coupure avec un morceaux de verre, suivie de brûlures de clopes.

Vient ici petite traînée ! Je t'avais pourtant dit d'aller travailler ! J'ai besoin d'argent pour mes clopes et l'alcool.
Il s'avance vers moi, instinctivement je recule, mais comme d'habitude il y a un foutu mur qui me retiens. Ses yeux sont injectés de sang, ses joues sont rouges, les veines de son cou sortent tant il est énervé, ses doigts tiennent fermement le goulot de sa bière. A tout moment je me l'a prend dans la gueule.
Je te jure que je vais te faire la peau ! C'est qu'une question de temps à partir de maintenant, tu vas le regretter je peux te l'assurer !

Et c'est à partir de ces dernières paroles que tout a dégénéré, que j'ai perdue une grande quantité de sang, qu'il est mort, et que j'ai pu commencer ma vie.

Assise face au miroir, je regarde cette fameuse cicatrice, qui me rend mal mais qui en même temps me rend tellement heureuse. C'est la seule qui a une réelle signification à mes yeux. La fin de tout, et le début de tout. Je passe mes doigts dessus, les frissons courent le long de ma colonne vertébrale, elle reste toujours autant sensible. La porte s'ouvre, James passe la porte, il me regarde à travers le miroir, et ses yeux tombent sur la cicatrice, son regard change encore une fois.

- C'est la plus récente, mais c'est celle que j'aime le plus.

Il fronce les sourcils ne comprenant pas.

- Pourquoi c'est celle que tu aimes le plus ?

- C'est la dernière que j'ai eu, et c'est celle qui a mit fin à toute cette histoire. Dis-je.

- Explique moi.

Je commence donc mon long récit, lui expliquant le début de la soirée et la fin.

- Je vois, mais je comprend pas comment tu peux aimer une cicatrice qui a pu te faire souffrir.

- Je ne comprend pas non plus crois moi.

Il me regarde et s'approche de moi, ses yeux incrustés dans les miens, son air sérieux a repris le dessus sur sa colère, il semble plus détendu. Il pose sa main sur ma joue et je me love contre le creux de sa main, je ferme les yeux.

Il me regarde et son visage s'approche du mien, son nez effleure le mien, son souffle chaud s'écrase sur mes lèvres, ses yeux sont toujours plantés dans les miens, son souffle est de plus en plus proche de mes lèvres. Et sans que je m'y attende ses lèvres écrasent les miennes, ses mains se posent sur ma nuque pour m'approcher davantage contre son corps, son odeur parvient à mon nez et putain qu'est ce qu'il sent bon !

Il prolonge le baiser avec sa langue qui vient chercher la mienne pour commencer une danse fiévreuse, et dieu sait à quel point je suis perdue à ce moment même, et à quel point cet homme m'attire.

Mes mains glissent sur son dos musclé, les siennes se dirigent dangereusement vers les reins, il me plaque encore plus à lui, mon corps commence à bouillir. Il me soulève et me porte jusqu'à mon lit ou il me dépose.

- Tu me rends dingue Lise.

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Nouveau chapitre !

Qu'en pensez vous ?

Premier baiser entre James et Lise, plutôt inattendu non ?

Dangereux démons.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant