Je n'ai pas pu trouver le sommeil de la nuit. Je suis trop stressée, c'est notre dernier grand prix, c'est aujourd'hui que va se jouer la victoire. Je suis blottie dans les bras de Raphael et je commence à trembler. Non je n'ai pas froid. J'ai peur. Peur de tout rater, peur d'échouer, peur de me ridiculiser. Je me met peut être trop de pression alors que c'est un concours comme un autre, mais je suis comme ça.
Je réveille Raphael malencontreusement qui me serre dans ses bras. Il m'embrasse la tempe et je frissonne.
"Typhaine ?
- Hmm ?
- Tu as dormi ?"Je me raidis.
"Ne me mens pas."
Je soupire et me fige.
"Non."
Je commence a me braquer.
"Ehh, je vais pas t'engueuler ou te dire des choses horribles si tu veux pas en parler, je veux juste que tu sois honnête avec moi."
Il se colle a moi et me sers dans ses bras.
"Je suis juste stressée.
- Il n'y a que ça ?
- Oui."J'hésite.
"Non en fait je dors mal en ce moment. La douleur s'intensifie chaque jour et ça m'empêche de dormir. J'en ai marre, je suis fatiguée Raphael.
- Essaye de te détendre un peu, ferme les yeux."J'obéis et ses mains passent de mes épaules a mes cheveux en passant par ma nuque. Il commence à me caresser les cheveux. Très honnêtement c'est un des meilleurs trucs ça. Je ne peux pas m'empêcher de frémir. Il m'embrasse et reprend ses papouilles. Je parviens à trouver le sommeil pour deux petites heures. Merci Raphael.
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"Aller Lixir, voilà, c'est bien ça mon poney."
Je sens que mon poney est a l'effort, il a du dormir aussi bien que sa cavalière. Mais je sais qu'il y arrivera, parcequ'il le fera pour moi, et je le ferai pour lui. Je lui décrocherai la lune et il m'offrirait le soleil.
3 poneys.
Détente au galop, d'abord rênes longues, puis je remonte sur mes rênes et le pique légèrement de mon éperon intérieur. Il vient s'enrouler autour de ma jambe et place son bout du nez à l'intérieur. Je remet droit et allonge le galop sur la longueur, je reprends et rassemble de nouveau mon poney de jais. J'enchaîne par un changement de pied et recommence mon travail à l'autre main.
2 poneys.
Je marche, rênes longues. Je laisse la pression retomber. Nous sommes prêts. Nous y arriverons. J'ai confiance en lui.
1 poney.
Je reprends le travail au trot et au galop avec énormément de transitions. Je mets complètement mon poney sur les hanches. Il parvient à ne pas se remonter dans les transitions. Je caresse fort et rejoint la porte du paddock. C'est à nous de jouer.
"Aller mon Lixir, je te jure que c'est la dernière avant les championnats. Je te demande pour la dernière fois avant juillet de m'offrir tout ce que tu possèdes. Et je te donne une semaine de vacances ensuite."
Je caresse fort mon magnifique poney avant de me présenter au jury. Quand la cloche sonne je prends le galop rassemblé. C'est la dernière fois. La fin d'une saison, la fin d'une année, la fin de progrès fulgurants, la fin d'une année de reconstruction, la fin d'une renaissance. C'est la fin d'une ère, mais peut être que les championnats seront le début d'une nouvelle histoire, qui sait ? Je ne devrais plus me projeter, je suis bien placée pour savoir que rien ne se produira jamais comme prévu. Mais rien n'y fait, c'est plus fort que moi, je vis dans mes rêves, et je rêve qu'ils rejoignent ma réalité. Alors je fais tout pour, je me bats pour mes rêves.
Épaules en dedans, jambe intérieure, redresse. Incurvation, rêne extérieure. Rassemblé, poids du corps vers les hanches, rênes tendues. Allongements, jambes, bassin. Voltes, tenir les hanches, tenir mes épaules. Position, ouvrir les épaules, descendre les jambes, bassin qui fonctionne. Transition, pas de perte de contact, jambe interieure, souplesse, délicatesse. Arrêt. Salut.
Je caresse très fort mon poney. Les larmes comment à rouler sur mes joues. Je suis émue. C'est terminé, les dés sont jetés.
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"Remporte ce grand prix et donc la Tournée des As de Lamotte Beuvron, Élixir de Bord sous la selle de Typhaine Bomel félicitations !"
Mon poney revêti une polaire et un flot pour la seconde fois du weekend. La fierté prend place sur mon visage quand je le regarde.
Durant le tour d'honneur je le caresse et le serre fort dans mes bras.
Quoiqu'il advienne à Lamotte en juillet, je ne pourrais être plus fière de notre parcours et plus fière de mon poney. Je l'aime, il sera toujours pour moi le meilleur des poneys.
Raphael termine deuxième. Il peut lui aussi être fier de sa saison et de sa jument. Je ne serais pas étonnée qu'ils partent aux championnats d'Europe après les France. J'aimerai être aussi du voyage, on verra bien.
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Les poneys ont rejoint les paddocks. J'ai décidé de laisser a mon Lixir une semaine de vacances.
D'ailleurs il faudrait que je monte Pomme ce soir. La belle pie isabelle n'est pas sortie du weekend. Je m'empresse d'aller la brosser et de la seller. J'aimerai ne pas rentrer trop tard j'ai du sommeil en retard, si seulement j'arrivais a bien dormir.C'est une séance très agréable et productive que m'offre la petite jument. Elle réalise tous les déplacements latéraux à la perfection ainsi que de magnifiques transitions, je la caresse fort suite a cette superbe séance et l'emmène en promenade pour marcher.
Je poste une petite story Instagram et j'appelle Lilou pour lui raconter mon weekend. Elle me raconte le sien à son tour, devinez avec qui elle l'a passé ? Bien vu, Baptiste. Ces deux la sont si adorables. Ils se rendent heureux et vous savez quoi ? Ils le méritent amplement. Lilou mérite d'être heureuse plus que quiconque. Elle a été là pour le pire, à moi d'être là pour le meilleur.
Je crois que je ne le dis pas assez, mais elle aussi je l'aime. Elle est très importante pour moi, et je n'en serai pas là aujourd'hui sans elle. Je lui dois tant. Je n'aime pas me sentir redevable, mais je me dois d'avouer que j'ai eu besoin d'elle.
C'est parfois dur à accepter, mais c'est un fait, nous avons tous besoin d'aimer et d'être aimé. C'est chimique. C'est humain.
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Poney d'une vie
Teen Fiction« Je me suis faite une promesse : Je remonterai à cheval, je retournerais sur les carrés de dressage, et vous savez quoi, j'irai au plus haut, j'accomplirai mon rêve le plus fou ! Même si je me suis toujours dit que c'était impossible, et ça l'est...