Chapitre 29

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Marshall flottait au-dessus de la tête des deux gigantesques loups. Ils grognaient toujours espérant le faire partir. L'esprit qu'il était s'abaissa dangereusement à leur hauteur alors que leurs pattes qu'ils agitaient dans tous les sens ne faisaient que le traverser.


Marshall contempla ces deux merveilleuses créatures, une lueur se reflétait dans leurs yeux rageurs. Chacun possédait une de ses pupilles. Le Lycanthrope sonda leur aura, identifiant leur capacité et constatant leurs évolutions au fur et à mesure des siècles.

Un prenait le dessus sur l'autre ou du moins tentait de le faire.

L'équilibre n'avait pas été trouvé visiblement, c'était trop tôt. Marshall jeta un dernier coup d'œil à ses enveloppes corporelles avant de disparaître dans un flash de lumière aveuglant. Tout autour de lui supposant l'arrivée des évènements disparut. Chaque membre de la famille se retrouva dans sa chambre accompagné des deux loups-garous.

Le sol fissuré, se ressouda. Les morceaux de verre s'emboîtèrent comme dans un parfait puzzle. Tout ce qui avait souffert de la colère d'Hortance et Morghan reprit son aspect primaire.
Les souvenirs s'effacèrent aussi. Les membres de la famille garderaient pour unique repaire la révélation que leur avait faite Morghan et Hortance.

- A bientôt..., murmura une voix lointaine.

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Quand j'ouvris les yeux, je fus tout de suite assaillie par les courbatures de mon corps. J'étais enroulée dans une chose douillette et fort confortable, mais pas assez pour me permettre d'oublier la douleur.

Je me relevai en grimaçant, les bras endoloris. Je jetai un œil autour de moi : je me trouvai dans la chambre qu'on m'avait assignée au chalet. Couchée dans mon lit et parfaitement bien reposée. J'avais mal aux membres pourtant, je ne me souvenais pas avoir couru hier.

Je sortis de ma couche et m'assis au bord du lit pour fixer mes jambes dénudées. Rien. Mes bras ? Rien. Apparemment, je ne m'étais pas fait mal.

Je me relevai en traînant des pieds après avoir des épaules et me dirigeai vers la salle de bain. Je me débarbouillai puis me rendis dans la salle où se trouvait le reste de la maisonnée. L'endroit était encore désert en y pénétrant, j'eus une drôle de sensation. Un espèce de mal inexpliqué.

Je fronçai des sourcils en tournant sur moi-même. Plus je restai plantée là, à me poser des questions, plus le sentiment de dérangement s'accentua. Seulement, c'était une banale pièce à vivre, non ?

- Bonjour, salua une voix grave que je reconnus immédiatement.

Je me retournai, un léger pincement au coeur, la vague d'appréhension toujours présente.

- Bonjour, répondis-je froidement.

C'était Hortance, les cheveux complètement ébouriffés et la mine fatiguée, il me scrutait étrangement. Je plongeai dans son regard que je surpris, dilaté, la profondeur de ses pupilles noires au lieu de me happer, me fit détourner la tête. C'était...inhabituel.

- Que se passe t-il ?

J'eus une curieuse envie de lui jeter les assiettes disposées sur la table. J'avais encore en travers de la gorge les aléas de la dernière fois. Je mourrais d'envie de lui exposer tous mes piètres arguments quant à ce qu'il avait fait avec l'autre. Mais je me retins. Difficilement. Mais je me retins.

- Rien, répondis-je en m'asseyant.

L'ambiance se chargea aussitôt d'électricité, la tension était bien palpable et à voir le froncement de sourcils d'Hortance de plus en plus accentué, il ne comprenait pas bien pourquoi.

AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant