𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝒪𝓃𝓏𝑒

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Des gémissements plaintifs s'élèvent de l'obscurité. Une cage vide gît contre la parois rocheuse et pourtant les lamentations semblent venir de derrière les barreaux. La jeune fille s'en approche doucement et découvre quelque chose qui scintille dans la pénombre. En s'accroupissant, elle remarque qu'il s'agit de cheveux qui brillent comme de l'or. Les mèches forment distinctement une flèche qui pointe vers la sortie de la grotte.

Le temps presse.

Une voix menaçante retentit, comme venue des profondeurs de la grotte.

Je ferai de mon mieux, répond quelqu'un d'une voix plate, monocorde.

La lumière provenant du fond de la grotte commence à s'éteindre et les cheveux deviennent gris terne.

Je suis réveillée par un tapage à l'extérieur du bungalow. J'ai encore rêvé. Des voix étouffées me parviennent à travers la porte entrouverte.

— Tu n'as rien à faire ici, c'est le côté des filles !

Je me lève péniblement en me frottant les yeux pour décoller mes paupières qui sont étonnement humides et j'ouvre la porte sur Lyndsy, Rosa et Austin, bien sûr. Ils me regardent comme si j'étais une revenante et je ne sais pas quoi dire devant leurs visages stupéfaits.

— Ariana, est-ce que tu vas bien ?

— Heu... qu'est-ce que vous faites tous là ?

— Il faut que je te parle.

Ils ont répondu tous les trois en même temps.

— D'accord mais un par un, s'il vous plaît, j'ironise.

— Ça n'a rien de drôle, me réprimande Lyndsy. Allons à l'intérieur. Vous deux vous restez dehors, ajoute-t-elle sèchement à Rosa et Austin.

— Mais...

— C'est un ordre, tranche la directrice.

Un peu déprimée, je la laisse entrer et referme la porte derrière elle. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de parler à quiconque, encore moins au garçon qui attend devant ma porte. Dans ma tête, j'élabore déjà un plan pour faire diversion. Je pourrais donner l'alerte incendie ou faire croire que j'ai oublié ma veste au réfectoire. Tu ferais mieux de retourner dormir, Ariana. Au lieu de cela, je m'assois sur le canapé.

— Je voulais venir te voir plus tôt mais quatre personne ont débarqué dans mon bureau, soupire-t-elle. Mais à ce que je vois tu t'es endormie donc j'ai bien fais de patienter.

Je proteste :

— Je me sens beaucoup mieux, c'est bon, je suis juste fatiguée.

— Tu as failli mourir, remarque-t-elle judicieusement.

Oh non, elle s'y met aussi.

— Je vais bien, je répète.

— M. Spark m'a dit que Samy t'avait aussi frappée.

Non ! Le traître, il est allée lui parler ! Je pensais que je pouvais lui faire confiance pour ne pas révéler les détails, je ne lui en voudrai jamais assez pour ça.

— Je lui avais dit de ne rien répéter, je grogne.

— Et il a eu raison de la faire, s'emporte Lyndsy. De toute façon je l'avais déjà découvert. J'ai eu un pressentiment – auquel malheureusement je n'ai pas prêté attention – puis Ethan et Mike ont débarqué des mes bureau le visage en sang. (Elle pince les lèvres et faire les paupières une seconde de trop.) J'ai su qu'il mentaient mais j'ai dû régler un tas de problèmes avec leurs parents quand je leur ai annoncé qu'ils étaient expulsés pendant une semaine. J'allais venir te voir quand Lucas – M. Spark – est arrivé. Il m'a raconté la vrai version des faits et je suis allée prévenir Samy de son expulsion.

𝙻𝚊 𝙼𝚊𝚛𝚚𝚞𝚎 𝚍𝚎 𝚕'𝙰𝚗𝚐𝚎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant