𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝒟𝑜𝓊𝓏𝑒

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Le week-end passe excessivement vite. Samedi, nous nous réveillons à huit heures pour partir avant les autres étudiants.

— La ville est loin ? je demande en laçant mes chaussures.

Ce matin, j'ai opté pour des baskets un jean pour plus de confort. Ça fait du bien de s'habiller d'une autre couleur, pour une fois.

— C'est à une heure à pied mais si on y va en voiture on en a pour une vingtaine de minutes.

Je m'étrangle.

— Et vous marchez une heure aller-retour tous les week-end ?

Lili éclate de rire.

— Moi ? Marcher ? Tu rêves. Ella a son permis et ses parents lui ont offert une voiture pour ses 16 ans.

— Tu as déjà ton permis ? je m'étonne.

Je n'avais toujours pas pensé à le passer, pourtant je pourrais maintenant que j'ai 16 ans. Encore faut-il que mes parents me recontactent.

— Oui, je l'ai eu entre mon anniversaire et mon départ pour l'Institut. Heureusement je suis née le 19 avril, ce qui m'a laissée presque deux semaines.

— Donc tu l'as depuis quatre mois. Est-ce que je suis censée être rassurée ? je plaisante.

Nous arrivons à Jackson à 9h30. C'est une petite ville où on peut trouver quelques boutiques de vêtements, des restaurants, une bibliothèque et un supermarché. Les étudiants qui ont été assez courageux pour partir de bonne heure se sont précipités dans le supermarché, le seul magasin ouvert si tôt. Ella et Lili me font faire d'abord faire un tour de la ville en me montrant les cafés les plus sympas et le Starbucks – après une semaine où je me suis sentie complètement étrangère au milieu de ces gens, ça fait du bien de voir des choses que tout le monde connaît – puis m'entraînent dans la plus petite boutique de vêtements.

— Bonjour, Madame Stohl, fait poliment Ella à la vendeuse.

— Bonjour les filles, répond la vieille dame. Je vous ouvre l'arrière-boutique ?

— Oui, s'il vous plaît. Nous allons avoir besoin de tout ce que vous avez de noir.

Je regarde la scène sans comprendre. Ladite Mme. Stohl nous fait passer une porte qui se trouve derrière la caisse. ''L'arrière-boutique'' est en fait deux fois plus grande que la boutique elle-même. Ici, tous les vêtements sont noirs. La vendeuse nous informe qu'on peut venir la chercher si on a besoin d'aide et une fois qu'elle disparaît, je m'étonne :

— C'est une vampire ?

Je n'ai pas fait attention à ses yeux mais je pense que j'aurais remarqué s'ils étaient rouges.

— Non, mais elle connaît l'existence des vampires et son magasin est dans la ville la plus proche de la seule école de vampires des États-Unis. Alors elle en a tiré des avantages.

C'est encore quelque chose qui m'étonne. Les États-Unis sont immense et il y a si peu de vampires qu'il suffit d'une seule école pour les acueillir.

On ressort après une heure d'essayages avec deux nouvelles paires de chaussures, quatre robes, un tot-bag, deux chemises, trois jeans et d'autres pièces qui m'ont plu. Des vêtements simples pour ne pas me faire remarquer. Au moment de passer en caisse, le magasin s'est déjà rempli des élèves de l'Institut. Ella sort une carte bancaire de sa poches.

— L'avantage ici c'est que ce n'est pas cher. De toute façon on a une carte pour chacun des bungalows mais au moins les vêtements ne réduisent pas trop le budget qu'on nous accorde. Sauf quand Lili décide d'acheter tout le magasin.

𝙻𝚊 𝙼𝚊𝚛𝚚𝚞𝚎 𝚍𝚎 𝚕'𝙰𝚗𝚐𝚎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant