Mon emploie du temps change lundi, la première semaine d'octobre. Il me reste donc plus qu'un cours d'Introduction aux vampires – parfaitement inutile – à supporter.
Pour l'heure, je me rends au Combat, où Rosa m'attend déjà.
— T'as vu Lili, à ton bungalow ? me demande-t-elle dès lors que je suis à portée de voix.
— Non, elle n'y est pas repassée. On verra ce soir.
Je n'ai pas vraiment envie de parler de cela. J'en ai largement discuté avec Ella, après le repas. Nous en sommes venues à la conclusion que ce n'était pas à moi d'aller lui parler pour régler le problème. Après cette discussion troublante, je veux seulement réfléchir par moi-même, trouver le temps d'analyser la situation. Je ne suis pas habituée aux disputes entre amies. Dans mon ancien lycée, avec mes anciennes amies, tout ce passait toujours très bien et nos petits désaccords n'en venaient jamais aux éclats de voix. Je n'ai jamais fait partie de ces groupes des filles qui sont sans arrêt disputées avec telle ou telle personne et qui font des histoires pour un rien. Finalement, cela est tout simplement nouveau pour moi. Je prends sûrement le problème trop à cœur, peut-être que Alicia ou Ella aurait accordé moins d'importance à cela, mais j'agis selon mon instinct.
Rosa semble comprendre ma réticence à aborder le sujet car elle se tait. Du coin de l'œil, je l'observe se mordiller la lèvre d'un air songeur et cela ma fait rire intérieurement. C'est un tic qu'avait également Mia quand elle réfléchissait.
— Tu fais quoi pour Noël ?
J'ai lâché cette question sans même me rendre compte qu'elle n'avait absolument aucun rapport et elle paraît tellement stupide quand elle sort de ma bouche. Heureusement, au lieu de me dévisager, Rosa éclate de rire.
— Tes techniques de diversion... laissent à désirer ! répond-elle avec sarcasme.
— J'ai presque cru que ça allait marcher, je marmonne sans parvenir à retenir mon rire.
Rosa rit de plus bel et je l'imite. Ça fait un bien fou après la tension et les problèmes récents. Nous arrivons au sous-sol de l'arène, sous le regard venimeux d'Ethan et de Mike. Que se passe-t-il encore ?
— Ils n'ont aucune personnalité, chuchote mon amie. Je paris que c'est Samy qui leur a dit de faire ça.
Les vestiaires sont presque vides comme il est déjà tard. J'enfile mes vêtements de sport à la hâte et j'attends que Rosa ait finit de lasser ses chaussures tout en songeant au fait que j'adore le cours de combat. c'est vraiment étrange car c'est la seule chose qui motive mes journées de cours à l'Institut. Globalement, les autres matières sont inintéressantes. Je m'accroche au combat comme à une bouée de survie, puisque c'est l'unique chose qui m'empêche de regretter mes cours de l'année dernière.
Me tirant de mes pensées, quelqu'un me bouscule. Aussitôt, j'ai cette impression de déjà-vu, comme si je reconnaissais l'épaule qui m'a heurtée lors de mon premier déjeuner au réfectoire.
— Hé !
— Qu'est-ce que tu fais encore sur mon chemin, toi ? rugit une voix que je connais trop bien.
Samy, le regard en feu, se dresse de toute sa hauteur, comme si elle voulait me dominer par sa taille. Maintenant plus que jamais, elle me paraît lamentablement ridicule. Sans même prendre la peine de me redresser également, je rétorque :
— Tu n'as plus peur de moi, alors ? Tu as décidé de repasser à l'attaque ? Franchement, grandis, je ne sais même pas pourquoi tu m'en veux à ce point.
Évidement, elle ne réagit pas comme je m'y attends. Un sourire narquois se dessine sur son visage immonde
— Je n'ai jamais eu peur de toi. Tu ne sais pas mener un combat seule, tu te réfugies toujours derrières tes sous-fifres ou des profs.
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𝙻𝚊 𝙼𝚊𝚛𝚚𝚞𝚎 𝚍𝚎 𝚕'𝙰𝚗𝚐𝚎
Ma cà rồngLe jour de ses 16 ans, quand Ariana découvre une étrange marque tatouée au creux de sa paume, elle ne peut qu'être troublée. Alors que se succèdent des événements plus anormaux les uns que les autres, elle est contrainte à quitter sa ville et ses am...