Noah's Cheerleader [EN RÉÉCRITURE]

Chapitre 17 🏈

Je suis sortie de l'hôpital exactement une semaine après mon entrée, et j'avoue que j'ai dû mentir sur mon état pour ne plus être enfermée là-bas, mais ça reste notre petit secret. Tous les jours, Julia et Kyle sont venus me rendre visite, ce qui m'a énormément remonté le moral. Leurs chamailleries me faisaient rire, et Kyle est tellement une boule d'énergie et de positivité que j'oubliais l'endroit dans lequel j'étais.

Nos équipes sont bien évidemment venues me rendre visite. Les filles me disaient à quel point les entraînements avec moi sont beaucoup mieux que ceux uniquement dirigés par Emma. Son plus gros problème est qu'elle est carrée, mais trop. Elle veut que chaque fille sache faire ce qu'elle a en tête, alors que je me sers de ce que chaque fille sait faire pour les pousser encore plus haut. Parfois, je divise les groupes au gymnase pour que les plus en difficultés soient aidées par celles très douées, et je pousse celles qui sont à l'aise vers le haut. C'est un fonctionnement d'enfer qui plaît aux filles et qui montre à quel point nous sommes soudées. On veut toutes se tirer vers le haut. Et la progression depuis le début des entraînements est phénoménale.

Les garçons sont aussi venus me voir, m'embêter et me changer les idées. Ça m'a fait aussi plaisir de recevoir leur visite. Ils me racontaient ce que je loupais au niveau des bêtises faites en cours. Ils ont même filmé ça, et je trouvais ça iconique. Sacrés garçons…

Pour une raison qui m'est inconnue, Sydney m'en veut du retour de Sam. J'aimerais avoir une discussion sérieuse avec elle sur ce sujet, je trouve ça important. Le bien-être de ma petite sœur passe au-dessus du mien.

J'ai failli oublier de parler de notre Noah. Celui-ci venait me rendre visite à la fin de chaque entraînement, de la fin d'après-midi à la fin des heures de visite, voire un peu plus lorsqu'il faisait les yeux doux aux infirmières. C'est difficile de l'envoyer balader avec des beaux yeux de glace comme les siens. Sa visite me faisait aussi plaisir, je l'attendais tous les jours parce que je savais qu'il ne louperait ce moment pour rien au monde. Et chaque jour, on a énormément rigolé au lieu de nous battre, nous rappelant des souvenirs d'enfance et d'adolescence par centaines.

Ça fait maintenant une heure que je suis de retour chez moi et Sam est toujours là. Mon lit m'avait juste trop manqué ! J'ai encore mon corset et mon attelle mais bon je survis on va dire qu'il y a pire. (Oui j'essaie de me rassurer parce que je suis démoralisée de mon apparence.) J'ai encore un petit pansement pour couvrir mon ouverture en haut du crâne, donc rien de trop gros. Je peux cacher ça avec un bandeau, ni vu ni connu. Après je ne suis plus à ça près vu l'artillerie lourde avec laquelle je me trimballe.

-Hayley, m'interpelle doucement une voix masculine. Réveille-toi, il est 16h.

Ça, c'est Sam. J'aurais bien aimé me tourner et remettre la couette sur ma tête mais malheureusement, j'oublie que mon corset ne facilite pas tous les mouvements. En conséquence, j'ouvre un œil et observe Sam debout devant mon lit.

-Allez la dormeuse lève un peu tes fesses.

-Tu viens de casser cet instant de retrouvailles avec mon lit Sam.

-Oh allez tu auras tout le temps de le retrouver dans quelques heures. Viens manger et prendre tes médicaments.

Je pousse un long soupir dramatique et décide de tout de même me lever. Sam me propose de me porter dans les escaliers, ce qui serait beaucoup plus simple il faut l'avouer, mais j'ai ma propre technique. Je pose mes fesses sur la rampe et glisse jusqu'au bout avant d'éclater de rire en voyant mon oncle si pâle face à cette situation. Il me sert une assiette de spaghettis à la bolognaise en me conseillant de me mettre à mon aise. Je m'allonge dans le canapé et mon repas est servi sur un plateau avec une boisson et mes médicaments.