Le Chevalier nacré

Chapitre 9

NDA : Je vous prévient, je ne suis pas fière de ce chapitre qui me met légèrement mal à l'aise. Mais j'avais besoin d'un chapitre de ce genre pour détendre l'atmosphère et rigoler un bon coup avant de passer aux choses sérieuses. Si vous ne l'aimez pas, je comprendrais aisément.

KISS

**********************************************************************************************

Un banquet fut donné en l'honneur du chevalier nacré, bien qu'il ne soit pas présent. La cour parlait de sa victoire avec engouement et attendait les combats à l'épée avec impatience. Les chevaliers comprenaient que cet adversaire était dangereux et qu'ils ne l'avaient pas assez pris au sérieux. Le chevalier nacré était là pour gagner, pas pour s'amuser. Sa discrétion contrastait fortement avec son arrogance et son envie de vaincre. S'il était venu, ce n'était pas seulement pour la princesse mais pour leur montrer à tous, à quel point il leur était supérieur en force. Ses concurrents avaient plus de soucis à se faire qu'ils ne l'avaient pensé de prime abord.

La princesse fit une entrée remarquée dans une robe rouge éblouissante qui mettait ses formes en valeur. Ses cheveux bruns relevés en chignon renforçaient son port altier, ainsi que sa parure de bijoux d'or et de rubis. Sa tiare dorée sertie de diamants, la sublimait. A ses côtés, son amie Madeleine, habillée d'une robe bleu argenté et ses cheveux blond ondulés attachés en une longue queue de cheval, semblait mal à l'aise. Ses yeux vairons scrutaient la foule avec insistance.

- Et bien, la princesse est magnifique. Sourie Belarisse.

- Son amie l'est aussi. Bien qu'elle me mette mal à l'aise. Répondit le chevalier magma.

- C'est le chevalier des fleurs qui va être ébloui. Rigola le chevalier aux loups. Elwë hurlant à ses côtés en ressentant la joie de son protecteur.

- Il l'est déjà. S'esclaffa le chevalier cornu.

En effet, le chevalier des fleurs était captivé par la vision qui s'offrait à lui. Il était subjugué par la beauté de la princesse et en oublia même l'incident qui était intervenu entre elle et lui. Il n'avait qu'une seule envie, l'inviter à danser et se perdre dans son regard. Il fut sorti de sa rêverie par le regard vairon de la blonde, qui le figea sur place. Il frissonna en grimaçant, cette femme le mettait mal à l'aise avec ses yeux étranges. Jamais une femme ne l'avait regardé de cette façon et c'était une expérience désagréable.

- Je crois, que l'amie de la princesse n'a pas l'air de vous apprécier. Informa le chevalier des forêts.

- Je suis au courant. Je les ai interrompues ce midi dans leur repas en plein air.

- Cela n'a pas du leur plaire. Compati Nova.

- Pas du tout même.

- L'amie de la princesse à un air... sauvage. Réfléchi le chevalier magma.

- Sauvage dans quel sens ? Demande malicieusement le chevalier du soleil.

- Pas dans ce sens là. Répondit le chevalier magma en grognant.

- Mes entrailles se tordent d'une drôle de façon en la regardant. Renchérit William.

- Ressentez-vous des papillons dans le ventre mon prince ? Demanda Charles.

- Ou plutôt une sensation dans le bas ventre ? Ricane le chevalier cornu.

- Vous êtes désobligeant chevalier cornu ! Je parle d'une sensation dérangeante.

- Oui c'est ce que je dis ! Rigole de nouveau le chevalier cornu.

- C'est ce que l'on appel avoir la trique mon ami. S'amusa Nova.

- Fermez-là ! Je vous dis que je ne parle pas de ça ! S'énerve le chevalier du rossignol rougissant de gêne et de colère.

- C'était un peu limite Nova. Réprimanda Andromède.

- Je dirais même, que c'était petit ! Reprit le chevalier du soleil en riant.

- Je vous comprends prince William. Cette femme m'hérisse les poils. Intervient Valerian.

La tablée rit de plus belle, sous le regard exaspéré du rossignol.

- N'empêche que je ne refuserais pas à ajouter cette blonde comme conquête, bien qu'elle me fasse frissonner de peur. Parla le chevalier des fleurs.

- Avant ou après vous avoir fait la princesse ? Demande crûment le chevalier magma.

- Avant, après, pendant, peu importe.

- Je me doute que vous arriviez à séduire l'une des deux. Encore moins la princesse. Renchérit Mox.

- Je pourrais au moins essayer de séduire la blonde afin d'avoir la brune.

Le repas se passa dans une ambiance festive. Les chevaliers se détendant après la joute et voulant s'amuser avant les combats à l'épée qui seraient éprouvant. Quand le bal fut ouvert, le chevalier des fleurs prit sur lui, afin d'inviter la blonde amie de la princesse. Il fit une révérence et lui tandis sa main avec un sourire un peu crispé, devant le sourcil levé de la blonde.

- Si vous me permettez, lady, j'aimerais vous inviter à danser afin d'excuser mon comportement de ce midi.

La blonde regarda la main tendue avec dédain avant de plonger dans le regard du chevalier.

- Je crains fort de devoir refuser votre offre, fleurs. Je déteste danser.

Le chevalier baissa la main, quelque peu déçu, mais gardant son sourire en place. Il savait que la plupart des femmes ne pouvaient résister à ce sourire.

- Comment puis-je me faire pardonner ? Sourie le chevalier malicieusement.

La blonde fronce les sourcils avant d'esquisser un sourire en coin.

- Mon...ami, à besoin de compagnie ce soir. Vous n'aurez qu'à vous rendre à cet endroit. Elle se rapprocha de lui pour lui murmurer l'endroit ou il devait se rendre. Bien entendu, vous comprendrez que la discrétion est de mise.

- Je comprends, en effet. Dîtes à votre amie, que je serais au rendez-vous.

- Mais sans aucun problème fleurs, je ferais passer le message.

Le chevalier repart tout sourire, certains de passer la plus belle des nuits dans ce royaume. Il ne vit pas le regard terriblement amusé de la blonde, qui se moquait de lui intérieurement. La princesse, voyant ce regard, se rapprocha de son amie les yeux plissés et les sourcils froncés.

- Qu'avez-vous donc fait à notre cher ami, pour qu'il soit aussi heureux ? Et que veut dire ce regard empli de malice que je connais si bien, Madeleine ?

- Ma chère princesse, j'ai seulement donné rendez-vous à fleurs, chez l'un de mes amis pour qu'il puisse s'amuser un peu. Il m'a l'air quelque peu tendu. Répondit amusée Madeleine.

- Vraiment ? Je ne savais pas qu'il fréquentait ce genre d'endroit, vu qu'il n'arrête pas de me faire la cour. C'est surprenant de sa part. Haussa les sourcils la princesse.

- Il ne le sait pas non plus. Le mot ami était au féminin dans son esprit.

- Vous êtes machiavélique, Madeleine.

- C'est pour cela que nous sommes, amies.

Les deux femmes rigolent ensemble de la mauvaise blague réservée au chevalier des fleurs.