Chapitre 24

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Chapitre 24 :

Sous le regard soutenu de deux hommes, je contemple par la baie vitrée l'océan qui scintille dans la lumière matinale. Blaine m'observe d'un point de vue strictement professionnel, mais la fièvre avec laquelle Harry me contemple fait pointer mes tétons, malgré la présence d'un autre homme dans la pièce.

   Déroutant... mais je me sens invincible.


– Ça devrait être interdit, les femmes aussi sexy que vous ! J'ai le feu aux joues, me fait remarquer Blaine.


– Ce ne serait pas plutôt tout le vin que vous avez bu hier soir ?


– C'était de la vodka. Je me demande pourquoi je vous ai demandé de vous pointer ici à huit heures. Faut vraiment être con ! Non, une seconde... Je sais pourquoi. Parce que dans la lumière du matin, vous rayonnez.


C'est plus fort que moi, je me tourne vers Harry. Il est amusé, tout comme moi. Nous pensons la même chose : Harry dit toujours que je rayonne quand je suis excitée.


Mon corps tout entier semble le fasciner. Je ne vais pas tarder à rayonner pour de bon, si ça continue.


Et moi, je dois rester plantée là comme une statue parce qu'un autre homme se trouve dans la même pièce...


Harry se racle la gorge. Je crois comprendre que lui aussi regrette cette séance de pose Blaine nous considère à tour de rôle d'un air faussement innocent :


– Un problème ?


– Une balade à bicyclette avant le bureau me ferait le plus grand bien, marmonne Harry.


Je dois faire un effort surhumain pour ne pas éclater de rire. Moi, je pose à poil devant un balcon et je vais devoir rester ici, à mariner dans mon énergie sexuelle, tandis que lui va évacuer la sienne à vélo. Trop injuste !


– Je ne serai sûrement plus là à votre retour, dis-je. J'ai un entretien d'embauche aujourd'hui. Vous vous rappelez ?


– Bien sûr ! réplique-t-il en s'approchant de moi.


– Bon... Prenez votre temps pour vous dire au revoir. Moi, je vais faire du café, dit Blaine. Et il disparaît dans la cuisine. Je souris de toutes mes dents.


– Il est vraiment super, ce type, dis-je.


Harry m'attire dans ses bras. Ses vêtements sont frais sur ma peau nue. Serrés l'un contre l'autre, nous allons regarder la toile. Elle était cachée quand je suis arrivée et j'ai hâte de voir où elle en est.

Blaine a fait un énorme travail en très peu de temps, je me reconnais immédiatement dans cette esquisse de silhouette, le dos raide, la tête haute... J'ai du mal à définir ce que j'éprouve, mais une chose est sûre, cette peinture sera forcément superbe.

Trilogie Styles [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant