Chapitre 16 :
Je me réveille en sentant le soleil filtrer entre les lattes et me frapper au visage. Merde ! J'ai oublié le réveil ! Nue sous les couvertures, je ne porte que le précieux bracelet de cheville. Comme ma main est plaquée sur ma partie intime, je constate que je suis trempée de désir... Je me suis endormie en pensant à Harry. Et je crois bien avoir rêvé de lui.
Je roule dans mon lit et cherche mon téléphone à tâtons. Sept heures passées ! C'est la panique !
Mes fantasmes érotiques s'envolent comme par magie. J'ai intérêt à me dépêcher, sinon je vais arriver en retard au boulot.
Je prends une douche trop longue, mais j'en ai besoin. L'eau me martèle, presque bouillante, effaçant rêveries et désirs. Je dois me remettre en mode « pro »... Harry Styles n'a plus rien à faire dans ma tête.
Je n'ai plus le temps de me sécher les cheveux, alors je les essore du mieux possible avec ma serviette, puis les peigne en vitesse. Ils sécheront à l'air libre pendant le trajet, et je les brosserai entre ma sinistre place de parking et l'ascenseur.
Les automobilistes ont les nerfs, aujourd'hui, et quand je me gare enfin sur le lugubre emplacement en question, c'est aussi mon cas.
J'enfile mon sac sur mon épaule, attrape ma brosse à cheveux et me coiffe énergiquement tout en fonçant vers l'ascenseur sur mes talons de cinq centimètres.
La réceptionniste écarquille les yeux en me voyant ouvrir à la volée la porte de verre de la C- Squared. Étonnante, sa réaction. Du coup, je révise mentalement ma tenue. Il me semble avoir tout boutonné et zippé dans le bon ordre.
– Il est là ? J'ai une idée géniale pour améliorer l'un des algorithmes...
Jennifer s'en moque sûrement, mais c'est l'une de ces idées qui vous tombent dessus comme un volcan entre en éruption. Je veux absolument en parler à Carl avant que Brian ou Dave ne se lancent dans les calculs.
– Il ne vous a pas prévenue ? Il devait vous appeler ! Couine-t-elle. Il se passe quelque chose de bizarre.
– À quel sujet ?
– Il... Oh, et puis merde ! Tenez... Il m'a dit de vous donner ça. Elle me tend une enveloppe. J'hésite à la prendre, mais je m'y résous quand même. J'ai l'impression qu'elle pèse une tonne.
– Jennifer, qu'est-ce que c'est ? Dis-je, très lentement.
– C'est votre chèque. Et là, ce sont vos affaires. Du menton, elle indique quelque chose derrière elle. Je remarque enfin le carton contenant toutes mes affaires personnelles. Jennifer se mord la lèvre.
– Je vois, dis-je en me redressant. Vous n'avez pas répondu à ma question. Il est là ?
Je refuse de fondre en larmes ou de perdre mon sang-froid devant elle, mais je parlerai à Carl, qu'il le veuille ou non !
Elle hoche la tête, puis la secoue.
– Non... Enfin si... Il est là, mais il a dit qu'il ne voulait pas vous voir. Je suis désolée, Nikki. Il a été très clair à ce sujet : si vous ne prenez pas vos affaires, si vous ne partez pas tout de suite, je dois appeler la sécurité. Je suis abasourdie. Pétrifiée. En état de choc...
– Mais pourquoi ?
– Je n'en sais rien, je vous le jure !
Jennifer semble souffrir dans sa chair. J'ai l'impression que le monde s'écroule autour de moi, mais je me sens quand même désolée pour elle. Et sacrément furieuse contre Carl. Quel enfoiré, ce mec ! Et quel trouillard ! Même pas les couilles de me virer lui-même !
– Il ne vous a rien dit ?
– Pas à moi, en tout cas. Mais je crois que c'est en rapport avec la présentation.
– La présentation ? Mais elle s'est super bien passée ! Moi aussi, je me mets à couiner.
– Ah bon ? Styles a appelé très tôt ce matin pour prévenir Carl qu'il n'allait pas investir dans le projet. Mon estomac se soulève.
– Vous êtes sérieuse ?
– Vous n'en saviez rien ?
– Non...
– Vraiment ?
– Oui, vraiment. Je crois comprendre pourquoi je suis virée.
Plongée dans une torpeur déroutante, je descends mes affaires jusqu'à la bagnole, laisse tomber le carton dans le coffre, puis repars à pied dans le parking. Arrivée à mi-chemin, je prends soudain conscience que je me dirige vers la tour Styles.
Comme on est en semaine, rien ne m'oblige à signaler ma présence à Joe, mais je m'arrête quand même au bureau de la sécurité pour lui demander à quel étage se trouve l'accueil de Styles International.
– Au trente-cinquième, Mademoiselle.
– Merci. À tout hasard, vous pouvez me dire si M. Styles est là aujourd'hui ? Mon ton posé me surprend au plus haut point.
– Oui, je crois qu'il est là, mademoiselle Fairchild.
– Super ! Il se souvient de mon nom. Étonnant.
Je me dirige d'un bon pas vers l'ascenseur qu'il m'a indiqué, et j'attends l'arrivée de la cabine en pianotant sur ma cuisse. Quand la porte s'ouvre enfin, je m'entasse à l'intérieur avec une demi- douzaine de personnes. La cabine s'arrête à presque tous les étages, puis je reste seule pour la dernière partie de l'ascension. La porte s'ouvre au trente-cinquième étage et je me retrouve dans un autre hall d'accueil bien agencé. Mon cœur cogne si fort dans ma poitrine que je suis surprise qu'il ne m'ait pas encore fêlé une côte.
Une jeune femme rousse aux cheveux bouclés me sourit derrière un bureau ciré.
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Trilogie Styles [Tome 1]
FanficVoici la réécriture de la Trilogie Starck de Julie Kenner version Harry Styles des One Direction. "Il est le seul homme auquel je ne peux échapper. Le seul homme auquel je ne peux résister" "Les femmes se damnent pour Harry Styles. Sexy, sûr de lui...