Chapitre 11 _ L'ennemi ?

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Ofelia arpentait les allées de l'île au hasard. Elle ne savait pas vraiment où elle était, et devait bien admettre qu'elle s'était perdue. On pourrait alors se demander pourquoi elle avait quitté la sécurité d'Argol pour se balader ainsi en pleine attaque... La vérité était qu'Ofelia, persuadée que leur assaillant n'en n'était pas vraiment un, avait décidé de suivre un certain instinct. L'inconsciente suivait les routes qui s'offraient à elle, et de chemin en chemin, elle s'était égarée.

- Me voilà bien, marmonna-t-elle. De quoi j'ai l'air, maintenant...

- D'une idiote qui mérite une bonne leçon, résonna une voix derrière elle.

Ofelia se retourna vivement, aux aguets, mais se détendit à moitié lorsqu'elle réalisa que ce n'était que Sophia. Néanmoins, la voir ainsi, droite comme un piquet et bras croisés, ne la rassurait absolument pas. Sans doute aurait-il mieux valut pour elle que ce soit l'ennemi qui vienne à sa rencontre au lieu d'elle...

- Je peux savoir ce qui t'est passé par la tête ?! s'énerva la française en s'approchant de son amie. Tu es pire qu'une gosse !

- En fait, Argol a dit que...

- Il a dit qu'on devait rejoindre un endroit sûr, la coupa-t-elle en lui donnant une tape sur la tête. Ce n'est ABSOLUMENT pas ce que nous faisons !

- Aïe...

L'espagnole porta les mains à sa tête endolorie, se demandant pourquoi son amie était si cruelle. Mais après tout, elle comprenait. Elle avait agit sans réfléchir, une fois de plus. Cela aurait pu la porter à préjudice, mais elle était sûre de ses suppositions.

- Maintenant, tu ne me quittes plus.

- Promis... marmonna Ofelia en se massant le crâne. Mais je dois retrouver celui qui nous attaque.

- Notre héroïne sans peur est de retour, se moqua Sophia en soupirant. Tu en as déjà assez fait, je pense. Viens avec moi, nous devons absolument mettre la main sur des élèves en fuite.

- Ah bon ?

- Seth et sa bande, râla la française. Je savais que ces trois là causeraient des problèmes une fois grands... Déjà, tous petits, ils n'arrêtaient pas.

- Et ça, ce n'est pas héroïque ? rétorqua l'espagnole en arquant un sourcil.

- Ce n'est pas la même chose. Allons-y !

Sophia attrapa la main de l'espagnole, avec la ferme intention de s'assurer qu'elle la suivrait, cette fois-ci. A peine un pas fut-il fait qu'un cri résonna, parvenant jusqu'à leur oreilles. La française reconnu aussitôt la voix d'une de ses anciennes élèves, et s'élança immédiatement.

- Attend ! Tu vas trop vite !

- Ils sont tout près ! rétorqua Sophia. Dépêchons !

Elles obliquèrent à droite, tout du moins Sophia força son amie à suivre cette direction, et s'arrêtèrent net ensemble en glissant presque sur le gravier. Seth et les deux autres élèves manquant étaient là. La jeune fille, qui avait poussé le cri, s'était réfugiée un peu plus loin, paraissant affolée. Malgré le masque qui ornait son visage, on devinait sa peur à ses tremblements. Les garçons, bien que peu rassurés, faisaient face au danger.

- Vous voilà ! s'écria Sophia en s'avançant vers eux.

- N'approchez pas ! lui ordonna vivement Seth. Il est là !

- Et qu'est-ce que vous croyez faire, abrutis ? demanda nonchalamment Ofelia. Vous ne maîtrisez même pas votre cosmos.

- Peut-être, mais nous avons vaincu, rétorqua fièrement Seth. Regardez par vous même !

Les Héritiers des Dieux _ Tome 1 _ Le dieu maléfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant