DREAM CATCHER - Stranger things AU

Proie et meute

-Mike! Mike! Mike!

La voix de la jeune femme était éreintée et cassée, tandis que ses paupières se soulevèrent. Le monde noire qu'elle venait de quitter partageait sa noirceur avec celui autour d'elle. Des poussières blanches flottaient dans l'air tandis que le ciel ne reflétait que du noir. Des éclairs rouges et violets brisaient par instant la semi pénombre constante. L'adolescente essuya d'un geste de main le sang qui coulait de son nez. Elle se leva rapidement, jetant un regard circulaire sur les environs. Des tombes a ne plus pouvoir en compter. Certains éventrées, d'autre coupées en deux ou encore recouvertes de sang. La terre était froide et visqueuse. Une plaie béante était ouverte sur la jeune femme. Celle aux cheveux châtains marcha difficilement a travers le cimetière, jetant des regards alarmés autour d'elle, comme si quelqu'un allait la tuer. Ou quelque chose. Un cri résonna quelque part dans le lointain, ce qui envoya des frissons le long de l'échine de l'adolescente. Elle se dirigea vers la route traversant la ville. La douleur dans sa jambe était atroce et rendait la progression lente et difficile. Or, elle connaissait bien cette ville, sa ville. Elle savait où aller et quand. Elle devait d'abord rejoindre la route puis remonter vers l'hôpital pour soigner sa blessure. Ensuite, elle pourrait appeler a l'aide. Elle entra dans les bois, quittant le cimetière. Le manque de terre battue rendait sa marche encore plus difficile et la jeune femme retenait parfois des gémissements de douleur. Le sang chaud qui s'échappait de la plaie traçait son chemin aussi clairement qu'une route traçait ses méandres dans une plaine. Finalement les pieds de la jeune femme rejoignirent le sol de béton. Cette dernière soupira avec douleur et soulagement. Le trajet jusqu'à l'hôpital s'annonçait moins pénible. Elle jeta un coup d'oeil rapide dans le lointain, distinguant l'imposante bâtisse derrière le brume noire. Elle repris son chemin, boitant visiblement. Cependant, l'adolescente n'était pas du genre à renoncer. Sa priorité était de rejoindre l'hôpital puis de contacter ses amis. Non, sa priorité était de survivre. Si elle mourrait, plus personne ne pourrait la sauver. La souffrante poussa les lourdes portes de l'hôpital en ruine. Les premiers pas qu'elle fit résonnèrent dans un écho assourdissant. D'un regard circulaire, elle repera les escaliers sur sa droite, l'accueil en face d'elle et les longs couloirs. Les murs recouverts de lierres et de poussières craquelaient de toute part. Elle fit quelques pas dans le couloir, cherchant frénétiquement la salle de stockage. À l'extérieur, les éclairs brisaient toujours le ciel et la brume se faisait de plus en plus épaisse. Un sourire se peignit sur les lèvres de la jeune femme lorsqu'elle trouva la salle qu'elle cherchait. Elle y entra précipitamment et fouilla les étagères. Elle saisit du désinfectant, des bandages et tout ce qu'elle jugea utile pour la suite. Elle les mis dans une mallette et ferma cette dernière lorsqu'un grognement sombre résonna a l'extérieur de la pièce. Une vague de panique et de peur submergea l'adolescente lorsque la créature fracassa la porte. Alors, sans trop réfléchir, fixant la bête, elle la projeta contre le mur du couloir, de manière presque surnaturelle. La chose resta immobile quelques secondes, sous le choc de l'impact, ce qui donna a la jeunette le temps de s'enfuir de la pièce et de rejoindre l'accueil. Le démodog retrouvant ses esprits, s'élança vers l'adolescente, aveugle, seulement dirigé par l'odeur de la peur et du sang. Celle-ci le repoussa encore, sortant précipitamment des vestiges de l'hôpital, courant vers la forêt. Derrière elle résonnèrent les cris bestiaux de la créature, suivis par d'autres cris similaires. Le jeune femme courut à travers la forêt, luttant contre la douleur, poussée par l'adrénaline. Une des bêtes se jeta sur elle, comme sortant de nul part. Une fois de plus, la créature se retrouva projetée au loin, rejoignant ansi sa meute. Les démodogs se séparèrent en trois groupes, tandis que la proie se barricadait dans la station de police, verrouillant les portes et s'éloignant des fenêtres.