Lettre 3

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Cher papa...

Je sais ce que tu commences à te dire, comment est-ce que cette simple soirée a pu changer si vite en film d'horreur ? Et bien vois-tu je me pose exactement la question. Je rajouterai même celle-ci : Pourquoi ? Pourquoi est-ce de gens prennent plaisir à faire ça ?

Une des choses pour lequel je n'ai rien dit c'est aussi parce que pour la justice il y a deux types de viol, le viol sans consentement, tel qu'on le connaît. Une fille ou un garçon subit des abus sexuels de toute sortes et refuse de donner son accord. Mais il y a aussi le viol consentent, alors oui, dit comme ça sa peut paraître bizarre. Pourquoi dire que c'est un viol alors que la personne est consentante ? Et bien au bout d'un moment on ne se débat plus, on oublie tout ce qui se passe autour de nous, on déconnecte. On laisse la personne faire de nous ce qu'elle veut parce qu'on a bien compris que c'était inévitable maintenant, parce qu'on sait que c'est impossible que les choses se passent différemment.

Et quand il s'agit d'un viol consentent la justice n'est pas la même. Elle juge que nous n'avons pas montré notre refus jusqu'au bout et donc que d'une certaine façon à un moment nous devenons consentent.

Je trouve vraiment ça ridicule...

Samedi 2 août 2019 : 23h48

De nouveau plaqué contre un mur sans pouvoir ni bouger, ni hurler, j'essaie comme je peux de résister. De ne pas me laisser faire. D'un coup je sens sa main quitter ma bouche pour venir sur l'arrière de ma nuque.

- NON ! LÂCHER MOI !

Et tout de suite il me cogne contre le mur, il maintient mon visage contre le mur et se penche à mon oreille.

- Ecoute-moi bien petite pute, tu vas rester sage d'accord. Sinon tu prendras le double de ce qui t'es prévu.

- Je vous en supplie... arrêter...

- Arrêter ? Pourquoi j'arrêterai alors que les choses sérieuses ne font que commencer.

Il explose d'un rire qui me fait froid dans le dos et la seconde d'après il me re-claque contre le mur. Je sens qu'il bouge et quelques secondes plus tard un tissus apparaît devant mon visage. Il m'ouvre brutalement la bouche et le coince entre mes lèvres.

- Voilà tu gardes ça là, sa ne devrais pas être trop dur. Quoi que je devrais t'enfoncer autres choses là dedans...

Je n'arrive à rien répondre, mes larmes continuent de rouler sur mes yeux et je sens la fermeture de ma robe descendre de plus en plus. À cet instant je voudrais être partout sauf ici, je voudrais que ça s'arrête... que tout s'arrête... n'importe quoi mais pas ça.

Il me maintient fermement les poignets tout en faisant en sorte que je ne quitte pas le mur, je n'arrive pas à bouger. Ce n'est pas seulement la façon dont il me bloque qui m'en empêche mais aussi la peur, je suis tétanisée, je ne veux pas vivre cet instant, je ne veux pas...

Il re tire finalement ma robe et je me retrouve en sous-vêtements contre le mur, dans cette ruelle.

- Bon dis-moi beauté, t'es plus du genre doux ou brutal ? Ha ouais, tu peux pas répondre !

D'un coup il me donne un coup dans le dos de façon à ce que mon corps se plie en deux. Sans même prendre plus de temps il descend ma culotte sur mes chevilles malgré mes cuisses que je serre le plus fort possible.

Et pile au moment où j'entends la braguette de son pantalon s'ouvrir je stoppe tout, je met tout mon corps sur pause. Je ne sais plus quoi faire, qu'est-ce que je pourrais faire ? Comment je pourrais éviter l'inévitable ? C'est comme réalisé l'impossible...

Cher papa //TERMINE// Où les histoires vivent. Découvrez maintenant