- Qu'est-ce que vous entendez par; avoir encore du temps ?
- J'entends qu'on pense avoir le temps de toujours faire plus. On pense qu'on a tout le temps d'accomplir l'impossible. Mais même vivante, je n'ai plus le temps. Je n'ai plus le temps parce que je n'arrive plus à vivre, je ne sais plus sortir de chez moi sans avoir mal au ventre au point de vouloir vomir. Je ne sais plus apprécier mes plats préférés. Je ne sais même plus regarder un film sans que mes pensées ne prennent le dessus. Je ne vis plus.
J'ose finalement tourner mes yeux vers cet homme. Cet homme qui est arrivé un soir avec des coupes de champagnes, il était propre sur lui et je le trouvais même mignon. Et puis comme cendrillon, arriva minuit et l'univers féerique dans lequel j'étais plongé s'est transformé en cauchemar a fuir.
Je regarde cet homme qui m'a pris deux des choses les plus importantes dans ma vie. La première ? Ma virginité, il y a des tonnes de façon de la perdre c'est vrai et même si j'aurais pu le regretter j'aurais voulu choisir ce moment. Et la deuxième ? Ma joie de vivre, je ne sais même plus ce que sa fait de sourire sans avoir une foutue boule au ventre qui me rappelle sans cesse que je fais semblant.
- Monsieur le juge, je n'ai plus de questions.
Le juge m'invite à retourner m'asseoir à ma place puis, cet homme ce lève et à son tour passe derrière cette barre. Mon avocat se lève et après avoir eu l'accord du juge revient au centre de la pièce.
- Monsieur Siller Alberto, je vais commencez par une question des plus simples. Plaidez-vous coupable ?
- Oui.
- Et pourquoi ?
L'homme lève les yeux vers moi puis me fixe, je ne sais pas trop ce que je doit faire ou dire alors je reste silencieuse. C'est la seule chose que je suis capable de faire depuis un moment maintenant.
- Parce que sa m'évitera de m'éterniser ici.
- Donc si je comprends bien, vous ne regrettez pas votre acte ?
- OBJECTION !
Le juge nous regarde tous une nouvelle fois tour à tour, pourquoi est-ce qu'à chaque fois qu'il doit prendre une décision on dirait que c'est la fin du monde ?
- Objection refusé.
- Alors, monsieur Siller ?
- Vous voulez une réponse franche ? Je pense plutôt que c'est un acte délibéré de la part de cette jeune fille. Vous auriez dû voir sa robe.
- Donc, si je comprends bien, vous avez abusé de ma cliente sous le simple prétexte qu'elle portait une robe ?
Si je n'étais pas aussi triste, en colère ou je ne sais pas trop quoi, je pourrais me lever et lui asséner une quantité de coups astronomiques. Comment on peut en arriver là à cause d'une simple tenue ?!
- Vous avez parfaitement compris.
- Je n'ai plus de question.
Mon avocat lisse sa chemise pour ce qui me semble être là dixième fois en quelques minutes avant de reprendre place à mes côtés. Je vois ensuite le deuxième avocat se lever.
- Monsieur Siller, vous dites que vous êtes coupable. Donc monsieur le juge, c'est à vous que je m'adresse, mon client en a au moins conscience. Ce qui peut réduire sa peine.
- OBJECTION.
- Objection, accepté.
Mon avocat reste debout à la notre table la tête haute.
- Votre client a conscience d'être coupable, mais sa ne le dérange absolument pas. Ce qui en soit ne peux pas réparer les dégâts. Si je peux dire.
- J'ai conscience de l'acte que j'ai causé, et oui maintenant que je suis assis ici je me dis que c'était peut-être pas une bonne idée. Mais comme on dit ce qui est fait est fait.
Mon avocat reste calme, dans ma tête c'est le bordel. Je crois même que je ne réalise pas réellement la gravité de ses paroles et c'est tant mieux.
- Monsieur le juge, je n'ai plus d'objection.
Le juge fait un signe de tête et mon avocat se rassieds.
- Je n'ai plus de questions non plus.
L'autre avocat reprends place à table puis cet homme que je méprise plus que tout l'imite. Actuellement je suis perdue, désespérée et je n'ai qu'un envie, que cette journée s'achève. On voit ensuite le juge de lever et toutes l'assemblée, moi y comprise, l'imitons.
- Bien, nous allons faire une pause pour laisser le temps de délibérer. Nous reprenons dans une heure.
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Cher papa //TERMINE//
Misterio / SuspensoCher papa... Comment aurais-tu pu savoir ? Comment aurais-tu pu imaginer ? Comment aurais-tu pu me sauver ? ... Tant de questions sans réponses... Alors je te mens encore et encore. Je te mens parce que si tu venais à découvrir la vérité sur ce qu...