Dans un élan de rage, Khaïry s'était emparé de ses habits. Pas cette fois ! Non ! Elle n'acceptera pas de servir d'objet sexuel ni pour un homme ni pour une femme. Ça suffisait d'avoir été victime d'inceste !
En ouvrant la porte elle rencontra une dame au visage des plus artificiel les mains liées avec ceux d'un homme deux fois plus jeune que lui.
__Écœurant, murmure-t-elle en sortant leur gratifiant d'un regard mauvais.
Il n'est pas question pour elle de flâner dans la rue à cette heure, alors faisant un tour sur elle-même, elle vit une voiture qui vit comment les pneus sont ancrés au sol n'est plus en état. Ça fera mon son affaire pensa oumou en se dirigea vers celle-ci, car elle pourrait voir l'extérieur sans être vu et paré aux dangers éventuels
Mais malgré sa cachette, le sommeil tardait à revenir alors que sa tête passe en boucle les étapes de sa vie. Il est clair de la Khaïry d'avant ne sera plus celle présente, sa gentillesse n'a plus de place dans la région de Dakar, car en une journée, on lui avait montré un aspect de la vie.
Des éclats de rire la firent sursauter, un coup d'œil discret lui montra qu'il s'agit d'à peu près de cinq femmes, portant des robes leur arrivant qu'au bas des fesses, leurs seins découverts par des décolletés plus que provocant ; il ne faut pas être devint pour connaître le métier de ses femmes frivoles pensa Oumou. Après leur passage le calme revint seulement troublé par des aboiements au loin. Mais Khaïry n'était pas au bout de ses surprises. Car dans la vie, les gens sont près à tout pour des choses vicieux même à la sorcellerie. En effet des pas furtifs la firent ouvrir les yeux alors qu'Elle s'apprêtait à rejoindre les bras de morphée. Ce n'était qu'un homme portant une calebasse. Arrivée à l'endroit où quatre voies se rencontrent, il entreprit de se déshabiller, chose faite, il se versa une bouteille prise dans la calebasse et déposa des choses que Khaïry ne put distinguer de par sa position. Une fois fini, l'homme parti en se précipitant comme à son arrivée. Cette fois Khaïry dormis avec un sommeil troubler par des cauchemars.
A quelques kilomètres de là, à Sicap Mbao, dans une maison familiale où tout le monde semble être au pays des rêves, homme couché sur un matelas les yeux fixant le plafond. Ses yeux étaient emplis d'un tel chagrin, mais plus ses souvenirs remontent plus l'expression chagrine de son visage se transforme en colère.
La vie n'a jamais été facile pour lui et pour couronner le tout, sa mère ne lui facilite pas la vie, à cause de cette femme, sa vie est devenue un enfer. Son père sur un fauteuil roulant ne bougeant que si on le soulève ceci depuis l'assassinat de sa première femme, la première maman de Youssouf étant donné qu'il a été recueilli par cette famille. La deuxième femme de son père adoptif ne cesse de lui répéter cette réalité.
__Yaw do téki worna mani lolo takh say wa djour abandonné la (Tu ne vas pas réussir et je suis sûr que c'est pourquoi tes parents t'ont abandonné.), disait-elle alors qu'il revenait d'une longue journée à chercher du travail.
Au fil des années, la jalousie avait aveuglé cette femme mère d'un bon à rien et d'une craqueuse d'homme,Biran et Maï, elle déteste de toute son âme Youssouf dont l'intelligence n'a d'égale que sa beauté à la fois virile et déstabilisant.Babacar le seul fils de sa coépouse n'échappait pas à la méchanceté de cette femme-mère Ndiaye- même s'il n'a pas vécu la moitié de ceux que Youssouf a vécue avec elle.
Détestant Mère Ndiaye de toutes ses forces,Cheikh ne l'épargne pas non plus. Cette femme ne mérite pas le respect, se dit-il à chaque fois qu'il se souvient de toutes ses souffrances dont elle est la cause, et même si ses coups se sont arrêtés à l'adolescence, elle a laissé une déchirure profonde chez lui !
Il soupire pour la énième fois avant de rejoindre les bras de Morphée.
Ce fut l'appel du muezzin pour la prière de fajr qui le réveilla. Habillé d'un jalaba d'homme, il se rendit dans la chambre de son père qui ne partage plus la chambre de sa femme et qui d'ailleurs ne passe la nuit dans leur maison que rarement. Son père était déjà réveillé, mais ne bougeait toujours pas.
__Diop , le salua-t-il sachant qu'il ne recevra pas de réponse.
Il le porta jusqu'à la salle de bain pour lui donner un bain, l'habilla comme à son habitude et le mit dans sa chaise et de ses yeux, on voyait qu'il essaie de faire les deux rakat avant ceux du fajr. Muslim jusqu'au bout le prophète Ayyoub a vu pire et sa foi n'en est nullement diminuer et c'est juste masha'Allah.
Youssouf prit les habits de son père , les mit dans une bassine pour les laver après être revenu de la mosquée.
C'est un homme que tous les gens du quartier taxent de froid, mais qui au fond n'est que blessé, déchiré, il ne cherche nullement à montrer que c'est un fils irréprochable pour le père Diop, mais au contraire le cache. Ne parlons pas de sa foi qui est dure comme un roc ses seuls défauts est de détester mère Ndiaye et ne pas vouloir de femme dans sa vie et pour ça, il a une raison que nul ne saurai deviner en le voyant.
Revenu de la mosquée, il lava les habits de son père et lui donna à manger ; voilà le début de journée de cet homme que l'on dit froid. Et le reste de la journée s'il n'est pas en train de déposer son curriculum vitæ dans des entreprises, il est dans des sentiers de maçonnerie, et même parfois porte des sacs.
Voilà Youssouf Ndiaye !(26 ans)
De l'autre côté de la banlieue, la belle et infortunée Oumou Khaïry s'était réveillée attaqua une nouvelle journée à Dakar !
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Patience li gneuweuy dak!
Comment avez vous trouvé Youssouf mes amours?
Bye
Allez lire Diamant15
