Chapitre 16

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Vendredi 11 Mars 2016, Toulouse, 15h15.

PDV de Maía :

Maía : allô, Rhea ?

Rhea : qu'est-ce qu'il t'arrive ? T'as l'air inquiète ?

Maía : j'ai été prise.

Rhea : mais c'est génial, ça !

Maía : à Madrid.

Rhea : et alors ? Je vois pas le problème ? Il y a deux ans, tu m'avais pété une crise parce que tu pouvais pas y aller !

Maía : il m'avais dit qu'il avait pour projet de déménager à Madrid...

Rhea : il... Antoine ?

Maía : ben, oui ! Et j'ai regardé sur Internet, il y est à Madrid ! Si je le croise, je suis morte. Et encore pire si j'ai les filles avec moi.

Rhea : dois-je te rappeler que  Monsieur est super méga connu et qu'il doit vivre avec 3 000 gardes tout le temps ? Et avec les millions d'habitants de Madrid, ton pourcentage de le croiser n'est pas très élevé...

Maía : t'as raison... Mais j'ai quand même peur.

Rhea : ça, c'est normal. T'es mère de jumelles et le père n'est pas au courant, je te rassure de suite, c'est normal.

Maía : ouais...

Rhea : et du coup, tu nous quittes quand ?

Maía : la directrice m'a demandé de venir une ou deux semaines en mai pour rencontrer la classe et leurs méthodes de travail.

Rhea : c'est super cool comme idée ! Je suis vraiment contente pour toi.

Maía : merci.

Rhea : bon, je te laisse, je dois aller aux bureaux, je suis indispensable, tu comprends...

Maía : bien sûr, Mademoiselle !

  On rigola ensemble et on raccrocha.

  Oui, en fait, pour que compreniez quelque chose, je viens d'obtenir mon diplôme et donc, je cherchais une école pour travailler en permanence. J'ai décidé de faire professeur dans une école élémentaire française en Espagne. Et sur toutes les écoles françaises d'Espagne, il a fallu qu'ils m'envoient à Madrid. Là où il habite... Ça va virer au cauchemar, cette affaire, je vous le dis, moi...

 Ça va virer au cauchemar, cette affaire, je vous le dis, moi

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  Oh, le parrain Lloris !!

Maía : salut, Lloris, ça va ?

Hugo : super et toi ?

Maía : ça va plutôt pas mal, écoute... J'ai été accepté à l'école de Madrid.

Hugo : oh, c'est génial ! Je suis trop content pour toi ! En plus, tu verras... Non, personne...

Maía : toi aussi tu penses que je vais croiser Antoine ? J'en suis certaine mais Rhea essaie de m'en dissuader...

Hugo : ouais, c'est sûr qu'il y a des chances pour que tu le vois...

  Il a dit quelque chose en plus mais j'ai pas compris ce que c'était. Il me cache des choses, le grand Lloris, et j'aime pas ça du tout...

Maía : sinon, tu m'appelais pour une raison particulière ou pas ?

Hugo : oui ! Tu m'as dit que tu cherchais un stage pour clôturer tes études de psycho ?

Maía : oui...

Hugo : et bien devine qui cherche quelqu'un, justement ?!

Maía : j'en sais rien... ?

Hugo : mon sélectionneur national !

Maía : Didier Deschamps ? Sérieusement ?? Tu crois vraiment que je vais gober ça ?

Hugo : mais c'est vrai ! Je lui donné ton adresse mail et tu devrais recevoir un message de sa part dans pas longtemps.

Maía : ah, mais c'est vrai ?!

Hugo : mais... C'est ce que je viens de te dire !

Maía : mais comprends moi ! Y'a un de mes meilleurs amis qui m'appelle et qui me dis: "oui, t'as le sélectionneur de l'équipe de France qui va t'envoyer un message"... Pourquoi moi ? Je suis même pas diplômée !

Hugo : je lui ai parlé de toi et...

Maía : tu lui as parlé des filles ??

Hugo : forcément. Mais il n'a pas de raison de connaître l'identité de leur père. Bref, c'est un concept d'aide psychologique qu'il veut mette en place et je lui ai parlé de toi, qui cherche un stage pour obtenir ton diplôme et il avait vraiment l'air intéressé, je te jure !

Maía : je te crois... Mais, du coup, ça serait quand ? À peu près ?

Hugo : ben, je sais pas. À partir de mi-mai, on sera en pleine préparation pour l'Euro, alors, est-ce qu'il veut te mettre en œuvre pendant la compétition ou pas, je sais pas. Il te le dira dans son mail, je pense.

Maía : ok. Merci, Hugo. Merci pour tout... Depuis 2014, t'es là et tu me soutiens, alors que rien ne te retiens.

Hugo : au départ, rien ne me retenait, mais, là, il y a les petites et je suis le parrain d'une, alors si, ça me retient quand un peu, quand même ! Et puis, t'es mon amie, comme ma petite sœur, même.

Maía : je t'adore.

  Immédiatement après avoir raccroché, je me jette littéralement sur mon ordinateur et ouvre ma boîte mail. J'ai des nouveaux messages, normal. Des pubs, des pubs, des pubs, un message de Didier Deschamps, des... Un message de Didier Deschamps ? Ah... Ça devient beaucoup plus sérieux et concret, d'un coup.

« Mademoiselle Maía Martinez,

Je vous contacte suite aux conseils de Monsieur Lloris pour effectuer votre stage de fin d'études. Je vous propose une rencontre pour fixer quelques détails mais si vous acceptez cette proposition, vous serez en action durant le stage de préparation de l'équipe (du 16 mai au 10 juin 2016), un prolongement sera possible jusqu'à la fin de l'aventure des Bleus (le 10 juillet 2016 au plus tard). Un renvoi sera également possible si le comportement et/ou le travail ne sont pas satisfaisant(s).
Merci de me répondre au plus vite;

Cordialement,
D. Deschamps,
sélectionneur
de l'Equipe de France »

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