Chapitre XVIII:
Le jet partit en flèche vers le ciel. Quand il atteignit une hauteur supérieure aux plus hautes tours de la cité, celui-ci se sépara pour former un dôme qui se répandit au dessus de la ville. Tout comme la magie qui l'avait produit, le dôme luisait d'un jaune strié de noir. Il continua à s'abaisser régulièrement vers les limites de la cité.
Leucis transpirait. Il ne voyait plus rien, il était juste concentré sur la tache. Son bras mécanique brillait fortement et le métal commençait à fondre. Il n'avait pas encore reçu la commande qu'il avait passé à la Kitsune. Le bout de ses doigts avait déjà disparu. Son autre main de chair tenait le coup. Il avait gardé une pierre qui servait justement à la protéger, mais elle risquait de ne pas tenir encore très longtemps. Toute la magie qu'il avait accumulée descendait rapidement. Sa peau redevint normale et son aura diminua petit à petit. Le rayon se fit de plus en plus trouble et ne partait plus droit comme auparavant. Quand le dôme recouvrit toute la ville, il se laissa tomber au sol ce qui arracha en passant ses pieds qui s'étaient enfoncés dans le sol. Ses vêtements étaient tous déchiré et fumaient.
Il resta plusieurs minutes allongé avant de pouvoir se relever. Le dôme devenait de plus en plus transparent et finit par devenir presque invisible. Cela signifiait que tout s'était bien déroulé comme prévu. Il avait passé quelques temps le soir pour étudier les différents sort de protection qui existait dans ce monde et pour voir comment avaient été faites les barrières autour de la ville. Certains lui étaient inconnu mais les mages d'ici ne possédaient pas du tout tout un pan de la magie de défense. Apparemment ils n'avaient jamais trouvé ou eu besoin de trouver des barrières importantes pour le monde des esprits. Il s'était alors mis en tête d'en invoquer une pour toute la ville, même si cela lui causait la vie. Mais vu qu'il ne possédait pas la puissance requise, il avait acheté un nombre colossal de gemme magique. Et voilà où il en était.
Il releva la tête. Les estrades étaient remplis de tout les curieux qui étaient venu voir cette démonstration de puissance. Il vit alors l'Archimage debout, devant la chaise imposante qui lui était dédié. L'air ambiant tourbillonnait encore à cause du rayon de puissance. Cela faisait trembloter les cheveux du grand mage qui posaient le long de sa robe. Il portait toujours ce grimoire mystérieux attaché à sa taille. Il fit un léger hochement de tête en direction du Tieffelin puis repartit.
Leucis laissa toute les pierres alors devenues noires au sol puis utilisa le peu de magie qui restait pour se téléporter à l'échoppe de la Kitsune. Il titubait et sa respiration était irrégulière. Son bras lui faisait atrocement mal. Tout le métal avait fondu pour former une sorte d'amalgame étrange, et au niveau du coude, il avait en parti fusionné avec la peau qui avait alors brûlé. On pouvait par ailleurs voir les vagues magiques qui partaient de son avant-bras et remontaient jusqu'à son épaule. Des vaguelettes bleues faisant luire son réseau de veine et d'artère.
En entrant dans la boutique, la Kitsune releva la tête et couru vers lui pour l'aider. Elle ne pu enlever l'avant-bras directement. Ils partirent tout deux dans l'arrière boutique et il remarqua que celle-ci jeta un bref coup d'œil derrière elle avant qu'ils pénétrèrent. C'est là qu'il comprit pourquoi elle était si prudente. Il vit une grande pièce séparée par un muret en son centre. D'un côté était disposé un établi avec une multitude d'outils et différentes pièces mécaniques. De l'autre côté était posé un automate d'environ trois mètres. Celui-ci était assez fin, ses jambes étaient de grandes lames en bronze parfaitement polies et recouvertes de runes de toutes sortes. Il en reconnu la majorité et elles étaient destinées au contrôle d'être et à la diffusion de magie. Son corps était parfaitement construit et était d'une complexité étonnante. Il était fascinant et aurait pu être une oeuvre d'art. Il était en grande partie fini, il manquait la pièce la plus importante qui était le cœur de la machine. Celui-ci était posé sur l'établi et apparemment en cours de construction.
-Bonsoir Leucis. Dit-donc je devrais te préparer un lit ici vu le nombre de fois que tu viens me rendre visite, dit-elle en riant. Avant toute chose je veux m'assurer d'un détail, tout ce que tu vois ici ne doit pas être révélé. C'est assez ... disons ... illégal de faire ce que je fais. Et après tout ce temps je devrais te le dire, moi c'est Sekira. Sinon pour ton bras il va malheureusement falloir que je coupe plus que le métal ... Je vais donc devoir enlever de la chair pour pouvoir te mettre un autre avant-bras. Je vais te poser celui que tu m'avais commandé. Je m'excuse, j'ai pris plus de temps que prévu mais il est totalement fonctionnel. Il me reste juste quelques détails à peaufiner.
Elle demanda au moine de s'asseoir sur une chaise et de ne pas bouger. Il s'exécuta et il la vit prendre une scie magique destiné à couper le métal. Il pria, ferma les yeux puis s'évada dans ses pensées pour ne pas ressentir la douleur.
***
Il était au cœur d'une tempête. Un nuage tourbillonnait autour de lui et le somment de l'œil du vortex le dépassait de plusieurs têtes. Il se déplaça mais l'œil se déplaçait avec lui. Le nuage n'était pas d'origine naturelle. Il tendit le bras droit et toucha cette matière en mouvement. De vives impulsions le parcoururent. Il ne sentait plus son avant-bras. La terre bougea et se retourna. Il se sentit comme avoir les pieds au dessus de la tête mais il était bien debout.
Après avoir retiré son bras, la tempête disparu et un jardin magnifique se révéla. Des rosiers formait une sorte de labyrinthe et des roses d'un bleu profond perlaient sur ces arbustes.
Il commença à parcourir ces allées de rosier et finit par se perdre. L'odeur de ces fleurs d'une couleur si particulière l'enivrait. Il entendait un écho de plus en plus fort, le son chantant parvenait à lui comme porté par ces senteurs exquises. Il finit par toucher l'une des roses. Une douleur le pétrifia et le mit à genoux. Il leva la tête et là, plus rien. Qu'un sol de marbre bicolore qui s'étendait à perte de vue. A quelques mètres de lui il voyait l'ensorceleur avec un de ses anciens confrère du monastère. Il se battirent ensemble mais le mage noir avait clairement l'avantage et il finit par enfoncer une lame invoquée dans son ami. Une gerbe d'étincelles pourpres sortirent du dos de celui-ci qui s'effondra et disparu. L'ensorceleur jeta l'arme qui se volatilisa. Il se tourna vers Leucis et le transperça de ses yeux vides et pourtant qui reflétaient une émotion profonde. De la haine et de la démence.
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{T1} Le Moine Sombre
Fantasy"Leucis était un moine très curieux et aboutit. Il était arrivé une nuit désespéré et cherchant la foi, il était très jeune et seul, ses parents l'ayant abandonné. Après plusieurs années d'entraînement, il avait réussi à atteindre un équilibre et à...