Acte II:
Chapitre I:
Le monde sembla ralentir autour de lui. Il ne ressentait plus rien. Mirus, pourquoi ? Qu'est-ce que ces ouvrages font ici ? Il continua à s'en approcher inconsciemment. Il pouvait maintenant presque les toucher. Il vit les glyphes anciens s'animer et couler sur des vielles couvertures en cuir relié. Ensuite ils s'envolèrent dans un tourbillon d'étincelles et dansèrent autour de lui avec la même pulsation qu'entendue précédemment.Il sentait le Ki en lui vibrer en harmonie. L'air crépitait et s'enivrait. La limite entre réalité et spirituel s'affinait. Il entendit son ancien maître parler, sa voix résonna et empli la petite pièce.
Bonjour Leucis. Ça fait bien longtemps dit moi. Tu te poses sûrement beaucoup de questions en ce moment mais je n'y répondrais pas. Je n'ai qu'une chose à te dire et ce pourquoi j'apparais maintenant :
Choisi et assume !
La voix disparu tout comme les effets autour de lui. La pièce revint à son état d'origine. Devant lui il y avait toujours les trois grimoires donc la lumière magique pulsait encore avec ce rythme si particulier, si lent et pourtant hypnotique. Leucis examina chaque livre avec attention. Chacun reflétait quelque chose de spécial. Comme une nouvelle sensation, comme découvrir une nouvelle couleur, entendre un nouveau son ou sentir une odeur inconnue mais incroyablement enivrante.
Il s'approcha du troisième qui était différent des deux premiers. Juste une lumière dans le monde des esprits émanait de celui-ci. Une lumière semblable à une lanterne dans un brouillard de poix épais. Avec un mouvement très bien coordonné, son esprit et son corps touchèrent le bouquin en même temps. Soudain les deux autres ouvrages disparurent et il fut surprit de constater qu'il récitait un sort dans une langue qui lui était inconnue. Au fur et a mesure qu'il incantait, le grimoire et lui ne firent plus qu'un. Il sentit un pouvoir étonnant le traverser et investir chaque parcelle de son corps. Comme si rien n'était arrivé, il sortit de la salle et se remit à la place qu'il était auparavant quand il étudiait.
Tout son corps tremblait et était pris de petits spasmes. Presque arrivé à sa chaise, il se sentit faible et ses jambes cédèrent. Il était déjà inconscient quand sa tête toucha le sol.
...
Il se releva et se regarda. Il était dans le monde spirituel. Ses traits étaient flou et il sentait la magie imprégner le lieu. Mais quelque-chose manquait. Il tourna plusieurs fois autour de lui même et ne vit rien mise à part un sol terreux et sec s'étendant à perte de vue. Il y avait une lumière ambiante qui permettait de voir mais il n'y avait aucune source lumineuse. Néanmoins il pouvait sentir un léger nuage de poussière constant traverser son corps intangible.
La poussière devint de plus en plus épaisse autour de lui et sembla s'organiser. Il se retrouva donc dans une salle de taille moyenne. Un carrelage en damier recouvrait le sol et des piliers en marbre veiné de noir soutenait une voûte en calcaire poli. Un homme en armure apparu devant lui. Il apparaissait comme une silhouette pourpre translucide. Il n'arrivait pas à discerner son visage à cause du casque qu'il portait mais il semblait être très âgé. En faisant plus attention, Leucis remarqua que son armure était une armure de plate assez complexe et très bien ouvrée. Les épines que le tieffelin pensait au début faire partie de l'armure étaient en fait des lances, pics reliés à des chaînes coupées et des flèches cassées.
L'homme en armure s'approcha du moine. En marchant il tira sur une des lances encore intacte qui sortait de son armure. Non sans peine et en quelques minutes il sortit la lance et il commença à s'écrouler. Juste avant que ses genoux ne touchent le sol il planta la lance et s'appuya dessus pour rester debout. Il était maintenant à une quinzaine de mètre de Leucis. Celui-ci l'entendit parler ce qui le fit sursauter au début à cause de l'absence totale de bruit dans le monde spirituel.
- Salutation, dit-il d'une voix froide et spectrale, résonnant dans sa tête. Un pouvoir autant qu'un fardeau. Un gros choix que tu as fait mais avec de grandes conséquences.
Il le vit soulever la lance comme si elle pesait une montagne. Il le vit la lever lentement puis se positionner pour la lancer. La lance devint luisante et du projectile émanait maintenant une puissante aura qui procurait une sensation indescriptible. L'air autour était déformé et vibrait toujours et encore de cette pulsation qui semblait régir ce pouvoir, le rythmer, lui permettre de s'organiser et de fonctionner. L'homme en armure arma son bras puis d'un coup sec, et d'une puissance extrême, lança l'arme.
A peine partie de sa main, l'esprit en armure s'effrita puis disparu. Le temps sembla se ralentir pour Leucis. Il vit la lance s'approcher doucement de lui. Il ne parvenait pas à bouger et n'arrivait pas à lancer de sort. Il parvint à entendre un "enfin..." juste avant que la lance lui transperce le cœur.
L'Aura l'entoura alors que la lance était figée en lui. Il sentit cette aura s'infuser dans son spectre. Une armure de plate légère apparu sur son esprit et une cape à capuche le revêtit dont la coiffe cachait son visage. Il n'y avait que les cornes qui sortaient par les trous qui avaient été apparemment prévu et cousu avec précision pour les laisser passer. Un étui avec trois lance apparu dans son dos mais celle qui s'était figé dans son cœur resta. Pour finir, une couronne simple se figea au-dessus de sa capuche et flottait sur sa tête sans pour autant gêner avec ses cornes.
...
Il était étourdit et, quand il ouvrit les yeux, il se trouvait allongé chez lui dans sa demeure dans l'Académie. Il se frotta les yeux et s'assit au bord de son sommier. Il vit à travers la vitre devant lui qu'il faisait jour dehors et grâce à la position et la taille des ombres au sol il en déduisit devait être un peu après midi. Un mouvement attira son attention, il ne regarda plus à travers la vitre mais vit le reflet de l'Archimage dans celle-ci.
-Bonjour Leucis, dit-il avec sa voix calme et reconnaissable entre toute.
Leucis se retourna pour faire face au grand mage.
-Bonjour à vous. Puis-je savoir la raison de votre présence ? Demanda le moine.
- Je pense que tu le sais n'est-ce pas ? L'alcôve cachée a disparu et les grimoires se sont mystérieusement vaporisés. Le dernier à y être allé est toi donc je pense que tu peux me fournir une explication de ton propre chef car sinon j'irais les chercher dans ton esprit et là tu risques d'en souffrir.
- Oui je suis lié à cette histoire mais je n'ai aucune raison de vous dire quoi que ce soit dessus. Donc maintenant retournez à vos occupations et laissez moi je vous prie.
Son ton calme et l'audace de ses paroles le surprit lui même. Il sentit soudain une présence dans le monde spirituel et projeta donc son esprit pour voir ce dont il était question.
Il vit le spectre de l'Archimage, entouré de nombre de sort de dissimulation, essayer de l'approcher pour regarder ses souvenirs et pensées. Leucis lui, apparu comme dans son rêve et vint se poster à une cinquante de mètres du mage. Celui-ci s'arrêta et hésita puis incanta un sort de destruction dans sa direction.
Sans réfléchir, Leucis prit une lance dans son dos, visa puis tira avec une dextérité qui le surpris. La lance s'envola avec une vitesse fulgurante. Elle transperça l'énorme boule de flamme venant en direction du moine et continua sa course vers l'Archimage. Celui-ci réagit instantanément en matérialisant des barrières défensives de tout type, magique, spectrale et physique. Le projectile les traversa comme si elles n'avaient jamais existées et s'enfonça profondément dans le crâne du maître mage. Son esprit disparu et la lance revint se mettre d'elle même gracieusement dans le fourreau du tieffelin.
Il revint dans le monde physique et vit au sol, gisant, le cadavre de l'Archimage dont des gouttes de sang perlaient de ses yeux sombres. Sa peau était d'un pâle laissant croire à une absence totale de sang dans son corps.
Leucis haussa les épaules, lança un sort pour brûler et faite disparaître le corps puis sorti de la pièce pour se préparer...
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{T1} Le Moine Sombre
Fantasy"Leucis était un moine très curieux et aboutit. Il était arrivé une nuit désespéré et cherchant la foi, il était très jeune et seul, ses parents l'ayant abandonné. Après plusieurs années d'entraînement, il avait réussi à atteindre un équilibre et à...